Bis repetita placent ! Il faut profiter des bonnes choses et reprendre un petit coup de ce qu’on aime… A l’évidence, l’administration des Douanes de la région de Dijon se sent bien dans les locaux de l’université catholique de la rue Aristide Briand. Comme en mars de cette même année, le site est choisi pour que se déroulent les épreuves d’un concours de recrutement. On peut donc devenir fonctionnaire, se préparer à une carrière au service de tous les citoyens mais composer pour les épreuves écrites de recrutement dans une enceinte où l’expression d’un culte se manifeste.
Est-ce par anticipation de l’espérance fillonesque de faire du pays une immense paroisse aux couleurs vaticanesques que la décision a été prise ? Les candidats naturellement seraient donc tous de la même chapelle et adhéreraient aux valeurs prônées par l’Eglise ? A-t-on pensé à ceux qui appartiennent à un autre culte que celui qui fut jusqu’à la Révolution propriétaire du pays ? A-t-on pensé que dans ce pays, c’est sans ambages qu’on peut déclarer ne se reconnaître dans aucune croyance ?
C’est dans les petits faits de la vie quotidienne que le diagnostic du respect de la laïcité se révèle. On ne fera croire qu’aux ingénus que le choix de l’administration relève du malentendu ou de la distraction. N’est-ce pas aux services de l’Etat que de montrer que la Laïcité s’applique prioritairement dans ses services et pour toutes ses missions et prestations ? Imaginerait-on un service de l’Etat qui se laisserait aller à la fantaisie de choisir de supprimer un terme de la devise républicaine ? Tiens aujourd’hui, barrons d’un trait rouge le mot « égalité » de tous nos documents. Difficilement justifiable ! Mais la laïcité, ce n’est pas pareil, on peut l’interpréter… se justifierait -on !
Un concours de recrutement bien de circonstance