Même si le rendement de certaines obligations souveraines évolue déjà en territoire négatif, il existe encore quelques belles opportunités à saisir dans l’univers obligataire. La dette d’entreprise américaine, par exemple, offre un rendement à maturité de 3,1 %[2]. Or, il est difficile (voire quasi impossible) pour les investisseurs privés d’investir en direct sur ces supports obligataires: ils ne peuvent être achetés que par des intervenants de marché spécialisés. L’utilisation d’ETF permet d’accéder à ces marchés avec une liquidité quotidienne, sur des montants même faibles. En général, l’investissement minimum se limite à une simple part d’un ETF coté sur le marché réglementé.
Traditionnellement, la plupart des obligations sont échangées directement entre brokers spécialisés. Il est dès lors extrêmement difficile pour les outsiders de pleinement appréhender la profondeur du marché pour chaque type d’obligation ou segment obligataire. Avec un ETF, cela est complètement transparent : les investisseurs peuvent suivre la performance sur la période qui les intéresse et décider du timing de leur investissement. Par exemple, les obligations d’entreprises de la zone euro basées sur l’indice IBOXX® € LIQUID CORPORATE 100 TR INDEX, ont affiché une performance de + 4 % sur les 12 derniers mois[3]. Aussi, la construction de l’ETF est complètement transparente. L’ETF investit en direct dans tout ou partie des obligations composant l’indice de référence. A tout moment, les investisseurs peuvent accéder, sur les sites des fournisseurs d’ETF, à la composition détaillée des fonds.
Comme pour tout autre investissement, il est conseillé de diversifier son portefeuille obligataire. Une large diversification permet en effet de réduire l’impact d’une baisse de valorisation ou d’un défaut, d’une obligation en particulier. Parce que la plupart des obligations sont émises sur des valeurs faciales très importantes (10 000 euros ou plus), il semble qu’on ne puisse réellement diversifier ses investissements que sur un montant très élevé d’investissement global. Les ETF obligataires contournent cet écueil : ils reflètent la performance d’un indice ; certains de ces indices peuvent contenir jusqu’à 1000 obligations ou plus. Ainsi, à travers un seul et même ordre, les investisseurs peuvent investir dans un portefeuille d’obligations largement diversifié où le risque de défaut d’un titre individuel est considérablement réduit. t.
Au cours des dernières années, les marchés obligataires ont connu de grands changements. Des acteurs du marché tels que les banques d’investissement ont réduit leur activité de trading alors que les banques centrales s’engageaient, dans le même temps, dans des achats massifs de titres obligataires. De ce fait, les volumes négociés et le nombre de transactions se sont réduits. C’est précisément ici que les ETF peuvent fournir une solution. Les ETF sont des paniers standardisés d’obligations qui sont directement échangés entre les investisseurs en bourse. A cet égard, ils offrent aux investisseurs un accès additionnel et liquide au marché. Historiquement, ce marché secondaire des ETF obligataires a pu contribuée à améliorer la fluidité des échanges entre investisseurs. Le 11 décembre 2015, le marché high yield a été extrêmement perturbé aux Etats-Unis. Il est apparu que les volumes échangés sur le marché secondaire -où s’échangent les ETF- ont atteint les 5,5 milliards de dollars US. Inversement, les rachats de parts d’ETF, sur le marché primaire, se sont établis à 0,56 milliards de dollars seulement ce même jour[4]. Cela signifie que durant cette phase de stress du marché, 90% des parts se sont échangées entre investisseurs sans impacter le marché primaire, et donc le marché sous jacent. Et cela devient de plus en plus évident ces dernières années : dans des environnements de marchés difficiles, les investisseurs tendent à se reporter sur les ETF, avec, pour corollaire, une augmentation du volume d’échanges.
Autres articles
-
La recrudescence du risque politique pourrait soutenir le cours de l’or dans les prochains mois
-
En 2017, les conditions de marché seront davantage favorables aux actions qu’aux taux souverains
-
Kerviel/Société générale : la mobilisation paie et c’est tant mieux pour le contribuable.
-
Le potentiel des petites et moyennes capitalisations européennes
-
Opération recrutement chez les Fintech
Les placements dans les fonds comportent de nombreux risques, y compris, entre autres, les risques généraux de marché, les risques de crédit, de change, de liquidité et les risques liés aux taux d'intérêt. La valeur d'un investissement dans un ETF Deutsche Bank, conforme à la directive UCITS, peut aussi bien diminuer qu'augmenter et il est possible que les investisseurs ne récupèrent pas la totalité du montant de leur investissement initial.
A propos de l'auteur : Houda Ennebati est responsable de la gestion passive chez Deutsche Asset Management.
