Après enquête, l’ASA conclut que Hello Games n’a rien à se reprocher concernant les images employées pour faire la promotion de No Man’s Sky.
En septembre dernier, après avoir reçu de multiples plaintes au sujet de la campagne promotionnelle de No Man’s Sky, l’Advertising Standards Authority – l’organisme britannique responsable de l’intégrité de la publicité – a examiné le dossier afin de valider la conformité de la publicité par rapport à l’expérience réelle du jeu.
L’ASA étant un organisme d’autoréglementation, à l’instar des Normes canadiennes de la publicité, il lui est impossible d’infliger des sanctions. Elle peut toutefois expulser les publicités qui ne respectent pas ses politiques de son réseau de partenaires – soit la majorité des régies publicitaires du Royaume-Uni.
Mais quoi qu’il en soi, elle n’aura pas à le faire. Car après avoir étudié la question, l’ASA a conclu cette semaine que Hello Games n’avait rien à se reprocher. La raison? Le fait que les planètes et leurs contenus sont générés de manière procédurale.
«Nous avons convenu que les consommateurs interpréteraient les images et vidéos comme étant représentatives du type de contenu qu’ils pourraient croiser dans le jeu, mais qu’ils ne devraient pas s’attendre à voir précisément ces créatures, ces paysages, des batailles et ces structures.
«La publicité contenait plusieurs captures d’écran et deux bandes-annonces différentes pour le jeu, ainsi qu’une description textuelle», explique l’ASA dans son rapport, en faisant référence ici aux éléments promotionnels affichés sur la page Steam de No Man’s Sky concernés par les plaintes.
«Nous avons compris que, comme NMS est un jeu généré de manière procédurale, les expériences des joueurs varieraient selon le matériel ayant été généré dans leur partie. La description du jeu indiquait clairement que son contenu était généré de manière procédurale, que l’univers du jeu était essentiellement infini, et que la prémisse fondamentale était l’exploration.»
«Ainsi, nous avons convenu que les consommateurs interpréteraient les images et vidéos comme étant représentatives du type de contenu qu’ils pourraient croiser dans le jeu, mais qu’ils ne devraient pas s’attendre à voir précisément ces créatures, ces paysages, des batailles et ces structures. Nous avons donc cherché à savoir si les expériences réelles du jeu conçu par Hello Games contenaient du matériel de jeu d’un type suffisamment similaire à celui représenté dans la publicité.»
«Nous avons compris que la conception de l’interface utilisateur et le système de visée avaient subi des changements cosmétiques depuis [la production des bandes-annonces]. Cependant, nous n’avons pas cru que ces éléments pourraient affecter la décision du consommateur de faire l’achat du jeu, puisqu’ils étaient superficiels et accessoires par rapport aux mécaniques et aux fonctionnalités essentielles du jeu. À cet égard, nous n’avons pas jugé que la publicité soit susceptible d’induire les gens en erreur.»
«Nous avons compris que les captures d’écran et vidéos contenues dans la publicité avaient été créées à partir de séquences réelles du jeu, et nous avons reconnu que dans ce contexte, les annonceurs viseraient à montrer le produit sous son meilleur jour. Compte tenu de nos observations ci-dessus, nous jugeons que l’impression générale de la publicité est cohérente avec le gameplay et l’expérience fournis, tant par Hello Games que par des tiers, et qu’elle n’exagérait pas les attentes des joueurs. Nous concluons ainsi que la publicité n’a pas enfreint nos normes.»
Prévenir plutôt que guérir
Malgré les conclusions de l’ASA, une certaine prise de conscience à déjà fait son chemin au sein de Steam à la lumière des accusations portées contre Hello Games. En effet, la populaire boutique en ligne a modifié récemment sa politique et interdit désormais l’utilisation d’images trafiquées qui ne sont pas fidèles à l’expérience de jeu du produit final.