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Plongeons dans la vie new-yorkaise en wwoofing !

Publié le 20 novembre 2016 par Mouquette @mouquetteblog
Pour organiser leur tour des États-Unis, Moulette & Quéquette ont voulu faire bien plus que les touristes.Après une traversée del'Atlantique avec le Queen Mary II, la terre américaine nous ouvrait ses bras lors notre arrivée au port de New-York. Étape obligatoire aux États-Unis, la ville qui ne dort jamais nous a accueilli pendant un mois en tant quewwoofers.Plongeons dans la vie new-yorkaise en wwoofing !Notre objectif : faire un premier tour des Etats-Unis et s'en garder pour la suite !En septembre, grande décision, nous partons ! Nous partons pour les États-Unis afin de rejoindre le Canada en janvier 2017. Nous réservons notre traversée de l'Atlantique avec le Queen Mary IIpour un départ le 18 octobre et une arrivée à New-York le 25 octobre 2016.Nous décidons de rester un mois à New-York afin de profiter pleinement de la ville et nous poser quelques temps avant d'entamer notre circuit.Une bien belle idée mais la ville New-York n'est pas donnée ! Les amis peuvent nous accueillir mais pendant un mois dans un petit deux pièces, la vie en communauté peut vite devenir agaçante et barbante pour notre hôte. Alors, nous avons pensé auwwoofing. En effet, en restant un mois, il était tout à fait possible d'offrir 3 à 4 heures de notre temps par jour en échange d'un logement et de quelques bouts de pain !Il est parfois difficile d'opter pour cette option lorsque l'on reste quelques jours dans un même endroit mais dans ce cas précis, cela pouvait marcher.Nous sommes donc passés par le siteHelpXafin de mener nos premières recherches. Lewwoofingpropose beaucoup d'annonces dans les fermes mais pas seulement. Il y a aussi des annonces pour des hôtels et B&B ainsi que des particuliers qui rénovent leur résidence. Si l'agriculture n'est pas votre centre d'intérêt premier, d'autres missions peuvent vous séduire.Pour 20$ par an, le site vous permet d'échanger avec les hôtes qui vous intéressent à traversle monde entier. Cette formule de voyage permet d'offrir 3 à 4 heures de son temps par jour pour participer à un projet tout en bénéficiant d'un logement offert, la nourriture est souvent incluse, et de temps libre pour visiter votre destination.En choisissantNew-York,Moulette & Quéquette n'étaient vraiment pas sûrs de trouverun wwoofing... Or, la chance nous a souri ! Le fait d'être un couple peut complexifier un peu les recherches mais pour certains hôtes, cela semble plutôt être un avantage dans un souci de main d'oeuvre et d'intégration.Finalement, même si les offres n'étaient pas nombreuses, nous avons atterri àBrooklynet plus particulièrement dans le quartier dePark Slope.Plongeons dans la vie new-yorkaise en wwoofing !Le contact se fit rapidement lorsque nous avons envoyé notre brève description par mail. Moulette & Quéquette se sont mis sur leur 31 virtuel pour valoriser leur politesse et leur sérieux ainsi que leurs compétences respectives. Il faut vendre la bête !Notre plume a dû séduire puisque la réponse ne s'est pas faite attendre et les échanges plus concrets ont pu commencer. Les hôtes tentent de se rassurer en dialoguant avec les futurswwoofers. Dans notre cas, il s'agissait de notre première expérience, nous n'avions donc aucunes recommandations à fournir afin de garantir notre sérieux et notre implication. Le dialogue a donc été primordial et la période d'un mois un argument de taille car cela permettait à notre hôte de ne pas chercher d'autres ressources humaines pendant un laps de temps.Laurie, notre future hôte et experte en accueil de wwoofers, nous a envoyé de la documentation sur son B&B et les missions que nous aurons à accomplir.Notre arrivée : un quartier résidentiel typique aux portes d'Halloween !Une fois le douane américaine passée, nous prenons un taxi pour nous rendre à destination.Halloweenapproche, les maisons et les blocs se décorent au fur et à mesure des rues et des avenues pour nous amener avec émerveillement chez notre hôte. Le logement est situé dans une rue charmante à deux pas de la 5ème avenue. Nous découvrons une maison sur trois niveaux avec sous-sol, aménagée en B&B. Laurie nous montre les lieux et nous plonge dans le bain immédiatement. Une chambre vient de se libérer, il faut la nettoyer pour les prochains touristes. Nous déposons nos bagages en chambre et retroussons nos manches. Fini les journées de prélasse surle Queen Mary II, il est temps d'aller bosser !Ensuite, les deux jours suivants ont été plutôt calmes et nous ont permis de visiter la ville.Plongeons dans la vie new-yorkaise en wwoofing !Plongeons dans la vie new-yorkaise en wwoofing !Laurie : new-yorkaise absolue,féministe,et en guerre contre le système politique !Lorsque vous apercevez Laurie, vous voyez une véritable new-yorkaise : baskets aux pieds, pantalon et pull trop larges, sac à dos, cheveux très longs, style décontracté voir trop pour nous, européens. Grâce à cette rencontre, nous avons eu une première vision des atouts et inconvénients des États-Unis. À 60 ans, Laurie travaille à l'Université à temps partiel car son employeur ne souhaite pas assurer une couverture sociale aux salariés.Elle a pour mission de vendre une formation autour des syndicats dans un pays où ces derniers n'ont plus vraiment de pouvoir ni d'influence. La crise ayant pointé le bout de son nez, certaines grosses entreprises qui avaient des syndicats importants ont délocalisé leur production et licencié un grand nombre de salariés dont des syndicalistes. Aujourd'hui, ces entreprises ne souhaitent plus de syndicats et font tout pour les éviter voir les éliminer afin de bénéficier en toute liberté de leurs profits. Dans ce contexte, il parait difficile de défendre une telle formation au niveau national.Laurie a une vie à cent à l'heure, elle travaille 7 jours sur 7 et le niveau de stress se fait ressentir. Aménager sa maison en B&B lui permet de s'assurer un second revenu et l'aide des wwoofers devient indispensable. Nous échangeons beaucoup sur le rêve américain et sa réalité. Il va s'en dire qu'un certain niveau de vie est nécessaire pour profiter pleinement de ce pays.La nourritureNotre image des américains passe par l'obésité et la malbouffe. Mais que faire lorsqu'une part de pizza plus grosse que votre tête coûte 99 centimes et que les légumes en supermarché sont beaucoup plus chers ? Pour une classe aisée, le choix peut se faire (quoique) mais pour une classe plus modeste ?Il y a doncun business de la malbouffe. Un new-yorkais est plus gagnant à manger dehors que de cuisiner ses propres plats à son domicile. Il devient alors difficile de vérifier les aliments servis et leurs qualités. Le prix des grosses portions est aussi un business à part entière. La bouteille de 2 litres de Pepsi va vous revenir à 2$, les 1 litre 1,50$... Pour quelques centimes de plus vous avez le double au détriment de votre santé.Est-ce stratégique ? Certainement au vu des frais de santé pratiqués dans ce pays.Plongeons dans la vie new-yorkaise en wwoofing !La santéIl ne faut pas y penser et souffrir en silence.Laurie nous a partagé l'histoire de son frère qui a vécu un accident de voiture. Une jeune fille non-assurée a quitté sa file et est rentrée dans son véhicule. Physiquement, le frère de Laurie se sentait bien mais les pompiers ont voulu l'emmener à l'hôpital pour des contrôles de routine. Il ne voulait absolument pas à cause des coûts associés. Les médecins lui ont imposé des radios et un scanner au vu de l'accident. La facture s'est affichée à 8000$. La conductrice n'étant pas assurée, aucune issue n'était possible pour un quelconque remboursement. Cet exemple résume parfaitement ce que l'on pourrait appeler un problème fondamental : le respect de l'humain. Tomber malade revient à s'endetter et perdre tous ses biens sans aucune dignité.Le travailLes annonces foisonnent sur les portes des restaurants, des magasins... Nous pourrions en oublier le chômage et inciter les voyageurs à tenter leur chance. Or, le salaire minimal n'est pas à prendre à la légère. Il est d'environ 7$ de l'heure et varie selon les états sans aucun avantage pour un temps partiel.Les américains cumulent plusieurs emploisparce que les entreprises ne proposent pas de temps plein afin d'éviter de payer la couverture sociale. McDonald's propose, par exemple, un emploi de commis comptoir à 10,75$ de l'heure. Combien d'heures faut-il réaliser pour assurer le paiement du loyer et des factures sachant qu'un deux pièces à Brooklyn coûte environ 2500$ par mois ?Une solution, se loger en banlieue à 2 heures de train.Les grosses entreprises ne payent pas d'impôts mais cela n'a pas empêché la délocalisation. Un exemple concret avecla ville de Détroitqui était une des villes avec le plus haut niveau de vie grâce à l'industrie automobile. Aujourd'hui, il n'en reste plus rien !Notre job : beaucoup de choses au fur et à mesure !Étant dans un B&B, les réservations sont aléatoires et peuvent demander beaucoup d'implication. Il fallait parfois nettoyer les chambres et les salles de bain chaque jour. Nous avions aussi la gestion des chats citadins : vétérinaire, toiletteur, nourriture... Ainsi que des tâches diverses comme la peinture, l'entretien du jardin extérieur, le nettoyage de la cuisine commune, l'accueil des visiteurs...Moulette a aussi fait de l'administration pour Laurie et mis en ordre l'ordinateur. Il n'y avait pas de place pour l'ennui et Laurie nous a un peu entraîné de son rythme effréné !Le travail était varié et les soirées nous ont permis de mener de longues discussions avec les voyageurs.Au milieu de notre expérience, une nouvelle woofeuse est arrivée. Nous avons donc continué l'aventure à trois dans une ambiance toujours chaleureuse et propice au partage.Et puis...Et puis, découvrir la culture à travers les yeux d'une vraie new-yorkaise estune des plus belles choses que nous avons pu avoir.La réalité est dure à admettre pour la première puissance mondiale mais elle est bien là. Laurie espérait Hillary Clinton à la présidence, les électeurs ont choisi Donald Trump. La ville de New-York n'est, certes, pas les États-Unis. Notre voyage nous permettra peut-être de constater une situation différente ailleurs. Ce que nous voyons est incroyable aussi bien au niveau des paysages que des monuments, musées... et nous nous attachons aussi à ne pas oublier ces humains qui sont les américains.Partager leur vision des États-Unis et du monde est un des points forts de notre aventure et le wwoofing nous apporte cela.New-York reste rempli de motivation et de créativité. Nous ne tomberons certainement pas sur des personnes similaires.Nous apprendrons, nous découvrirons et nous verrons. C'est ça aussi le voyage !Plongeons dans la vie new-yorkaise en wwoofing !Plongeons dans la vie new-yorkaise en wwoofing !

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