".../...Comment, ah, comment tu t'appelles ?
- Qu'est-ce que tu fais dans la vie ?
- Combien t'as de médailles ?
- T'es de quel parti ?
T'as pas du tout besoin d'avoir des références
Ni te justifier dans cette merde immense
Ton monde est dans ton ventre d'abord,
Ensuite c'est dans ta tête que tu es heureux.../..."
-Môrice Bénin -
.../ ...Etre fidèle à son poids d'hirondelles
Etre la sentinelle à chaque nuit nouvelle
Rester sensible à ce monde terrible
Etre encore accessible à des amours possibles.../..."
Môrice Bénin
"D'abord ne pas se perdre, d'abord se reconnaître...
Nous avons erré longtemps dans la multitude, l'anonymat
Dans l'effroyable course du temps, nous avons eu parfois très peur !
Il faut dire que la route fut semée d'embûches, et le doute puissant
Il faut dire que nous n'étions pas préparés pour une telle embuscade...
Mais des voix se dressent, des appels s'amplifient, des visages s'ouvrent
Il est temps de battre chamade
De renouer avec la terre arable du chemin
Il n'est jamais trop tard : tu es vie, tu es vent, tu es vie-vent !
Tu es un homme bien vivant
Et l'aube perce sous tes voilures
Tu es là, baigné d'une force
Ressurgissant sous ta blessure ; vivant !
Tu es un amoureux transi
De tout de rien, de l'air du temps
Une simple brindille qui craque
Et te voilà riche et puissant ; vivant !
C'est une muse solitaire
Qui a retourné le miroir
Elle guettait près de sa fontaine
Tu passais presque sans la voir
Et ce fut comme un rendez-vous
Fixé depuis la nuit des temps
Avec toi-même, avec ce fou
Qui ose vivre impunément ; vivant !
Mais le chemin se faisait creux
Ardu et suant la pénombre
Il était temps, passe le gué
Signe ta chance, refais le monde ; vivant !
Tu as de la force à revendre
Mais tu n'en feras pas commerce
Cette pluie d'étoiles est un cadeau
Pour tous les marcheurs qui restent vivants !
Et cette muse solitaire
Qui n'en finit pas d'être femme
Comme un point d'eau dans le désert
Elle t'a rafraîchi la mémoire
Elle attend d'autres pèlerins
Qui, comme toi, ont tout perdu
Laisse-la près de sa fontaine
Elle n'appartient qu'à son amour
Vivant... Vivant... Vivant... Vivant !" Môrice Bénin
".../...
J'aimerais qu' les hommes soient égaux
Dans l'écrabouillement des mythes
Dans la cassure de nos ego
Pour laisser couler la musique
.../..."
Môrice Bénin