Christiane Chavane fait déjà le bilan d'une année fertile en rebondissements !
2016 est presque terminée.
L’année avait mal commencé, mais au final ce sera un cru exceptionnel.
Rendez-vous compte : le monde est sens dessus-dessous. Tout a démarré avec le Brexit : nos voisins d’outre-Manche se sont rendus compte que cette Europe menée par une Führerin indéboulonnable et une grosse commission de plus en plus obèse, nous menait tout droit à une dictature soviétiforme.
Ensuite, Donald Trump a été élu aux USA contre tout ce qui compte de journaleux, intellos de bazar, saltimbanques en mal de notoriété, financiers aux abois, écolos du dimanche, marchands de canons et j’en passe. Ils sont tellement furieux, tous ces bien-pensants de salon, qu’ils essaient par tous les moyens de remettre le vote en question.
Première nuisance éliminée dans l’année : Hillary Clinton. Bon débarras ! À la non revoyure ! Enfin, la primaire des républicains nous élimine d’abord Sarkozy, puis Juppé : deux nuisances d’un coup ! Chapeau les Français de droite ! Mais la série ne s’arrête pas là : Fidel Castro, qui a passé des années à ruiner l’Amérique Latine en aidant des révolutionnaires communistes, et qui a maintenu son peuple dans la misère, vient de mourir. Sa dernière grande oeuvre de destruction fut le Venezuela. Il ne reste plus qu’à sortir Maduro qui s’accroche à sa présidence alors que son parti a perdu les élections, et que le premier ministre d’opposition demande en vain son départ afin de pouvoir sortir le pays de sa détresse. Le peuple Cubain a assisté nombreux aux funérailles du líder máximo. C’est normal : d’abord parce qu’ils doivent être heureux de s’en débarrasser, ensuite parce que c’est la première fois qu’ils voient une urne. Il n’y a guère que nos politicards de gauche pour rendre hommage à un dictateur de cet acabit. Et bien sûr les Russes dont il fut un « Fidel » allié du temps de l’URSS. Raúl ne vaut pas mieux mais il se fait vieux lui aussi, il y aura bientôt une place à prendre. Je gage qu’Hillary est sur les rangs. A moins que, peut-être, Obama postule…
Cerise sur le gâteau : nous apprenons que l’autre nuisance nationale, à savoir le président par erreur qui pendant 4 ans et demi s’est acharné à détruire tout ce qui pouvait encore marcher en France, vient de décider de ne pas se représenter. Faut-il que ses chances soient minces pour qu’il en arrive là ! Il craint sans doute de ne pas faire les 5% fatidiques pour se faire rembourser ses frais de campagne.
Quelle grande année ! 2017 nous promet des surprises.
NE NOUS Y FILLON PAS TROP QUAND MÊME
Même si nous avons à droite un candidat qui a l’air d’être de droite et de ne pas vouloir s’en excuser ; même si à gauche il n’y a qu’une brochette de plus en plus longue de cornichons avariés ; même si Marine Le Pen associée à Philippot-le-pâlichon se prend de plus en plus pour Mélanchon ; même si Mélanchon lui-même se demande comment se démarquer de cette extrême-droite-de-gauche (ou gauche de droite, on ne sait plus trop) inattendue ; même si Bayrou va semer un peu plus encore de pagaille dans les rangs de ceux qui ne veulent rien changer à l’exécrable bilan de 10 ans de gauchisme, il va falloir serrer les rangs.
Tous contre Fillon est le mot d’ordre de tous ces gens et de leurs supporters. C'est aussi celui de la presse et de tous les profiteurs du système. Comme les anti-Trump, ils n’hésitent pas une seconde à proférer mensonges, diffamation, approximations et raccourcis en tout genre, caricatures outrancières aussi stupides que méchantes. Ceci tendrait à prouver que Fillon est finalement un bon candidat, puisqu’il fait si peur aux innombrables parasites qui sont en train de tuer la France aussi lentement mais aussi sûrement que le liseron sur une plante.
Mais le pire n’est pas l’opposition, qu’elle vienne de la vraie gauche ou du parti dit « populiste ». Il est facile de se garder de ses ennemis, surtout quand ils sont aussi bêtes. Le pire vient de l’intérieur : D’abord de ce centre mou qui cherche toujours à adapter ses convictions au sens du vent et ne le localise pas toujours bien. Du reste l’UDI est en train de subir un schisme : les anti-réformes contre les réformistes. Mais aussi et c’est plus grave, du parti LR lui-même : entre les juppéistes invétérés qui ne veulent pas de vagues et les supporters les plus idolâtres de Sarkozy qui ont perdu leur leader et ont perdu l’habitude de penser tous seuls. Pour certains je me demande parfois s’ils dorment avec un portrait de leur idole. Ce sont eux les plus dangereux, même si Sarkozy et Juppé ont dit qu’ils soutiendraient Fillon, rien ne prouve que leurs militants déçus le feront. Ils ont déjà commencé à demander à Fillon d’édulcorer son programme. Or ce serait une faute, car en édulcorant le programme on en reviendrait au statut quo et l’on perdrait définitivement toute chance de sauver ce pays, qui est en train d’agoniser. C’est un remède de cheval qu’il nous faut, pas un placebo.
Non que je voue un culte à Fillon, bien au contraire. D’abord parce que ce n’est pas mon genre de vouer un culte à qui que ce soit. Ensuite parce que l’ayant vu pendant cinq ans avaler sans rien dire toutes les couleuvres du président Sarkozy, je me demande s’il aura le courage, ou le culot, d’aller jusqu’au bout de ce qu’il propose. Mais au moins, laissons-lui le bénéfice du doute, et même, encourageons-le à ne rien lâcher.