Parallèlement aux résultats de l’élection présidentielle autrichienne, qui a vu fort heureusement les fachos écartés du pouvoir, nous étions nombreux à attendre également l’issue du référendum sur la réforme constitutionnelle défendue par Matteo Renzi, le chef du gouvernement italien. Bien que son projet comportait d’autres plans tout aussi drastiques, notamment sur la territorialisation, la consultation portait en réalité sur le fait de réduire fortement le poids et le pouvoir du Sénat, en limitant le nombre de sénateurs à 100, contre 315 actuellement. Par delà l’économie financière évidente que cette mesure comportait, il s’agissait également de lutter contre l’instabilité politique consubstantielle à l’Italie, en mettant fin à l’égalité de pouvoir spécifique à ce pays entre les deux chambres, celle des députés et le Sénat. Mais ce n’est pas tant vis à vis du contenu de cette réforme que du bilan de Renzi que les italiens se sont prononcés. Et comme ce dernier s’était imprudemment avancé, en fanfaronnant sur le fait que si son projet de réforme était rejeté, il démissionnerait, les italiens l’ont pris au mot. Bien fait pour sa gueule. je n’ai je l’avoue en effet que bien peu de sympathie pour une simple marionnette des marchés et de la politique libérale orthodoxe des institutions européennes qui lui ont intimé l’ordre de mener une politique aussi austéritaire, qui va dans le même sens que la spoliation populaire sans précédents à laquelle on a pu assister en Grèce. En outre, ça lui apprendra, crime suprême à mes yeux, a avoir tenté de s’adjoindre les voix de l’extrême droite. Il vient d’annoncer qu’il remettrait ce jeudi sa démission. Très bien, qu’il dégage. Au suivant…
NB. …. et quand j’entends certains médias main-stream, comme BFNTV, parler dans le cas de l’Autriche d’un rejet du populisme et dans l’autre, l’Italie, d’une victoire de celui-ci, je suis profondément choqué. Pourquoi le peuple aurait-il raison dans un cas et pas dans l’autre ? Uniquement parce qu’il ne va pas dans le sens de la volonté dominante ? Et l’emploi même de ce mot, populisme, me révulse au plus haut point. Comme si le peuple était bon ou mauvais en soi… Quelle honte. Ce mot suinte le mépris de classe. Ces gens sont ridicules et sans la moindre once de réflexion, ni même de pondération…