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Critique Ciné : Les Cerveaux (2016)

Publié le 05 décembre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Les Cerveaux // De Jared Hess. Avec Zach Galifianakis, Owen Wilson et Kristen Wiig.


Je crois que ce qu’il y a de plus drôle là dedans c’est le fait que c’est adapté d’une histoire vraie. En effet, l’histoire de Les Cerveaux n’est autre que celle de l’histoire de trois personnes qui font encore partie aujourd’hui de ceux qui ont réalisé l’un des plus gros casses de toute l’histoire des Etats-Unis. Et le pire, c’est que ce n’était pas des gens très intelligents si l’on regarde de plus près la personnalité de chacun dans le film. Ecrit par Chris Bowman (Middle School : The Worst Years of my Life), Hubbel Palmer (American Fork) et Emily Spivey (Up All Night, Saturday Night Live), ce film mélange donc tout un tas d’ingrédients de la petite comédie américaine sans pour autant réussir à nous faire rire autant que l’on aurait pu le souhaiter. En effet, l’une des erreurs de ce film est de ne jamais utiliser la comédie à bon escient. On se retrouve alors avec un film ramplanplan qui n’exploite pas son potentiel. C’est dommage car avec un tel (bon) casting, il était possible de faire quelque chose mais rien ne se passe réellement comme prévu.

La vie de David Ghantt n’a rien de compliqué. Chaque jour, c’est la même routine : au volant de son camion blindé, il transporte des millions de dollars qui ne lui appartiennent pas. Le seul rayon de soleil dans son existence banale, c’est sa jolie collègue, Kelly Campbell. C’est elle qui va l’attirer dans une combine foireuse…
Malgré la bande de bras cassés à qui il a affaire, dirigée par Steve Chambers, et en dépit d’un plan grotesquement mal ficelé, David réussit quand même l’exploit de voler 17 millions de dollars… Le problème, c’est qu’il se fait doubler par ses complices, qui disparaissent avec le butin et lui mettent tout sur le dos.
David est dedans jusqu’au cou. Sa seule chance est de remonter la piste que laissent les braqueurs en claquant l’argent de façon aussi voyante que ridicule.

Le film a aussi fait l’erreur de ne jamais être très regardant de l’équilibre entre la réalité de l’histoire qui est racontée et l’humour potache qui est introduit dedans en parallèle. Le mélange des deux a énormément de mal à convaincre. On ne rit pas suffisamment et le scénario ne parvient pas à nous faire croire totalement à cette histoire rocambolesque. C’est vraiment dommage car j’imaginais vraiment que Les Cerveaux pouvait être une bonne surprise comme cela peut arriver par moment avec les comédies américaines de ce genre là. Jared Hess (Super Nacho, Don Verdean) s’est un peu laissé faire et tombe alors dans la facilité la plus déconcertante. Plus le film avance et plus on se rend compte qu’il n’y a rien de vraiment original dedans et que le rythme est particulièrement saccadé. Il y a donc des tas de séquences assez longues et ennuyeuses qui viennent casser l’ambiance en plein milieu. C’est sans compter sur la platitude de la romance que Les Cerveaux tente d’introduire en parallèle (et qui ne fonctionne pas vraiment). Le casting est bon et pourtant, lui aussi est laissé de côté comme s’il ne servait pas à grand chose. C’est là aussi une vraie erreur de la part de Jared Hess qui avait besoin de ce casting mais ne s’en sert pas.

Finalement, Les Cerveaux est alors une comédie américaine balourde qui a deux ou trois bons moments mais qui a énormément de mal à équilibrer son humour avec l’histoire vraie qu’il y a derrière. Car oui, le scénario veut osciller entre tout ce qu’il peut raconter et sincèrement le résultat est plus que décevant.

Note : 3/10. En bref, on s’ennui au milieu d’un casting qui était pourtant voué à la réussite.


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