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Critique Ciné : Dog Eat Dog (2016)

Publié le 05 décembre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Dog Eat Dog // Paul Schrader. Avec Nicolas Cage, Willem Dafoe et Christopher Matthew Cook.


La carrière de Nicolas Cage est toujours aussi étrange. L’acteur est capable de faire des bons films et des navets comme Dog Eat Dog. Paul Schrader avait déjà dirigé Nicolas Cage dans La sentinelle (2014), un autre Direct to DVD légèrement dispensable et était à l’origine de The Canyons, avec Lindsay Lohan, adapté du roman de Bret Easton Ellis et qui avait fait pas mal de bruit à sa sortie. Adapté d’un roman de Edward Bunker, Dog Eat Dog reprend alors les codes d’un vieux cinéma pulp sans être à la hauteur des maîtres du genre de l’époque et c’est bien dommage. Visuellement, le film tente des choses et Paul Schrader retrouve alors ce qui fait son « charme » sans jamais vraiment atteindre ce qu’il avait pu faire sur American Gigolo. C’est dommage car ce film démontre à quel point la carrière de scénariste ou réalisateur de Schrader est clairement dernier lui. Schrader retrouve également Willem Dafoe, qu’il a souvent dirigé mais même si le duo de tête du film est plutôt convaincant, l’enrobage a énormément de mal à sortir son propos.

Lorsque trois ex-détenus désespérés se voient offrir un boulot par un chef de la mafia mexicaine, ils savent qu’ils feraient mieux de refuser, mais l’appât du gain les empêche de tourner les talons.
Tout ce qu’ils ont à faire est de kidnapper l’enfant d’un homme qui cherche à mettre le chef de la mafia sur la touche. Le rapt tourne mal lorsque les ravisseurs sont forcés de tuer un intrus inattendu et aussi dangereux mort que vif.
Désormais indésirables dans le milieu, les trois ex-détenus deviennent les fugitifs les plus recherchés.
Chacun d’eux s’est juré de ne jamais retourner en prison et pour ça ils sont prêts à tout.

Car Dog Eat Dog tente ouvertement d’aller piocher ici et là dans plusieurs influences, que cela soit dans le cinéma des années 70 ou encore dans le film de gangster moderne. Sauf que le mélange des genres a bien du mal à faire monter la sauce. Le film tente également de parler de l’Amérique conservatrice et du point de non retour dans lequel elle se retrouve. C’est un message important mais le film n’arrive pas à suffisamment bien le raconter ou en tout cas s’égare un peu facilement alors que Paul Schrader est justement connu pour faire des films abruptes qui racontent les travers de son propre pays. Il aurait été intelligent de sa part de pousser les choses autrement, peut-être en allant dans des recoins différents et aussi en jouant un peu plus avec les propos du scénario. La mise en scène emprunte des codes de partout sans jamais vraiment avoir la portée qu’elle devrait avoir et c’est peut-être justement là l’échec du truc. L’histoire ronronne alors grandement à certains moments, avant que le spectateur ne soit réveillé par des séquences d’action qui pour certaines sortent vraiment de nulle part. On a l’impression qu’elles sont pour certaines là uniquement pour foncer droit dans le propos et y aller avec les gros sabots.

Je ne suis pas un détracteur de Paul Schrader qui a connu fût un temps une belle carrière avec de belles réussites mais je pense qu’il serait temps pour lui de raccrocher la caméra et de penser à sa retraite. C’est dommage à dire mais il s’est engagé depuis quelques années dans un tire-croisé de films tous plus décevants les uns que les autres.

Note : 3/10. En bref, malgré une vraie envie de surprendre et de revenir à certains fondamentaux, le film s’égare et a bien du mal à surprendre.

Date de sortie : inconnue - Directement en DVD


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