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Lovesick AKA Scrotal Recall (Saison 2, 8 épisodes) : l’amour a besoin de temps

Publié le 11 décembre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews


Netflix, en récupérant Scrotal Recall, a décidé de changer ce terrible nom. Quand la première saison, aussi bonne soit-elle, est apparue, je dois avouer que j’avais un peu peur. Avec un titre pareil, difficile d’imaginer que l’on va voir une bonne surprise. Mais le résultat est là et Scrotal Recall était alors une nouveauté fraîche et étonnante. En passant sur Netflix, elle est devenue Lovesick, un titre qui lui va bien mieux. Dans l’histoire des séries, rares sont les séries qui changent de nom. C’est devenu un gimmick pour Cougar Town qui n’a jamais changé de titre pour prendre un exemple récent. Le premier épisode de la série nous informait déjà que Lovesick n’était pas qu’une série sur un homme qui a une maladie sexuellement transmissible, c’est bien plus que ça. La série parvient rapidement à mettre en oeuvre une façon de nous faire comprendre que ce n’est pas une série qui cherche à parler des exploits sexuels de son héros, ou encore sa quête de l’amour. C’est un peu plus que ça. La première saison s’achevait d’ailleurs dans mes souvenirs sont un cliffangher important. Evie, qui est sur le point de se marier, boit un verre avec Dylan quand leur amis Luke débarque et dit à Evie que Dylan l’aime profondément. C’est une fin qui laisse Dylan montrer une vraie vulnérabilité. C’est comme se retrouver nu au milieu de la foule et que le regard des autres est branché sur nous.

Mais Evie est aussi confuse une fois qu’elle apprend que Dylan est fou amoureux d’elle. Les choses sont intéressantes car Lovesick cherche réellement à raconter l’amour, le sexe, les amis, etc. de façon différente de ce que l’on a pour habitude de voir dans le genre. C’est une romance dans le fond cette série mais qui gère son histoire avec le temps qu’il faut. Rien n’est pressé, rien ne nous donne l’impression que Lovesick en fait des caisses. Le début de la saison reprend plus ou moins les hostilités afin de nous rappeler là où nous en sommes avec ces personnages que l’on n’a pas vu depuis plus d’un an tout de même. Après ces huit nouveaux épisodes, la série ne change pas vraiment de l’an dernier et reste proche de ce qu’elle avait déjà démontré par le passé. C’est un sentiment qui me laisse tout de même un peu perplexe car j’ai passé de bons moments durant toute la saison mais la fin donne l’impression que Lovesick se répète toute seule. Et ce n’est pas spécialement ce dont j’avais envie. A la fin de la saison, Dylan est dans la position d’Evie à la fin de la saison 1 et Evie est laissée seule avec le coeur brisé. C’est une conclusion assez frustrante dans un sens mais pas forcément mauvaise non plus ou pas satisfaisante.

Car dans un sens cela permet de voir à quel point le destin veut que Evie et Dylan vivent chacun les mêmes expériences avant de pouvoir être ensemble jusqu’au bout de la vie. Les flashbacks donnent plus d’informations sur leur histoire. On apprend notamment que Dylan a couché avec la soeur d’Evie par accident. C’est quelque chose de très drôle et qui n’est pas sans me rappeler de bonnes comédies romantiques comme You’re the Worst ou Catastrophe. Ces deux comédies partagent quelques points communs avec Lovesick car elles sont différentes de ce que l’on a pour habitude de voir et tentent de raconter un truc différemment. L’histoire de Dylan et Evie n’est pas forcément nouvelle pour autant. C’est juste une variation de la rom-com traditionnelle et de la formule qui est alors employée depuis des années. Mais ce qui rend le tout original c’est la façon dont l’histoire nous est contée. Dans le présent, Dylan poursuit sa relation avec Abigail, une barmaid avec qui il a couché dans le pilote au mariage de son ami Angus. C’est assez facile de se sentir concernés par ces deux personnages car ils ont déjà vécu quelque chose par le passé. Abigail est en plus vraiment sympathique dans son ensemble. Comment ne pas apprécier ces deux là, même si notre cerveau devrait s’y refuser alors que Dylan est destiné à Evie.

L’histoire fonctionne donc toujours aussi bien même si la saison 2 a parfois tendance à répéter un peu ce que la première avait déjà raconté. Ce n’est donc pas une saison ultra originale mais étant donné que cela fait tellement de temps que Lovesick n’avait pas eu de nouveaux épisodes, les épisodes passent et ne nous donnent pas le bourdon ou l’envie de zapper. Bien au contraire, de nous replonger dans la vie de chacun de ces personnages. Si je ne suis pas sûr que les relations peuvent encore grandement évoluer et que si Netflix commande une saison 3 (ce qui va sûrement arriver), alors il va falloir que Dylan et Evie soient enfin ensemble à l’écran une bonne fois pour toute. Peut-être parce que j’ai peur qu’ils tournent rapidement en rond. Et ce serait sacrément dommage de tourner en rond. La question reste donc de savoir combien de temps Lovesick peut encore jouer avec le vont-ils / vont-ils pas, qui reste un grand classique de la rom-com traditionnelle mais qui peut aussi rapidement tourner au vinaigre si jamais le scénario n’arrive pas à en faire quelque chose de vivant et passionnant. Pour le moment, Lovesick ne tombe pas dans les pièges de cancre de l’écriture ce qui est plutôt rassurant. Cette saison 2, pas aussi fraîche que la première, était en tout cas très plaisante, notamment sur la fin.

Note : 7.5/10. En bref, bonne surprise.


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