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Sarkozy face à Hollande ou « la pêche l’anguille », selon Jean-François Copé

Publié le 02 mai 2012 par Stephane Zibi

Au Trocadéro, Jean-François Copé a donné le mot d’ordre pour Nicolas Sarkozy, à l’occasion du débat face à François Hollande. « Demain, la pêche à l’anguille est ouverte », a déclaré le secrétaire général de l’UMP, à propos de M. Hollande. Depuis des semaines, la droite essaie de transformer le référendum anti-Sarkozy en match comparatif. « Le test comparatif a lieu mercredi soir », espère le sénateur Pierre Charon, ancien conseiller de M. Sarkozy.

Lors de l’émission des paroles et des actes, M. Sarkozy avait déploré M. Hollande ait refusé les trois débats télévisés ou celui proposé par les radios. Derrière ces rodomontades, une sourde inquiétude. L’affaire est loin d’être gagné d’avance. Pour preuve, Nicolas Sarkozy a bousculé la tradition républicaine et fait reporter le conseil des ministres de mercredi à jeudi, signe qu’il prend très au sérieux le débat. Il a été alimenté en notes et fiches par ses conseillers. Franck Louvrier annonce que M. Sarkozy passera la journée avec son épouse à son domicile privée. Une réunion avec son cercle rapproché, mercredi matin à l’Elysée, devait permettre à chacun de faire valoir ses derniers arguments.

Officiellement, M. Sarkozy n’a pas besoin de préparation particulière. « C’est comme demander à un sportif d’apprendre quelque chose la veille d’une compétition. C’est la magie du débat qui fait que c’est intéressant », poursuit M. Louvrier.

« Son but est de faire sortir Hollande de l’ambiguïté, le débusquer comme un lièvre à la chasse. Il faut faire peur aux Français », estime un proche du président, qui ajoute. « Il connait ses dossiers, mais doit s’imprégner du programme de François Hollande ». Henri Guaino, lui, ironise. « Cela va être rapide alors. Il n’y a qu’une chose de stable dans le projet de Hollande, c’est le droit de vote des immigrés ».

Le conseiller spécial glisse un mot sur la tactique. « Ils vont essayer de l’énerver. Il faut être sage et en même temps sincère », confie M. Guaino.

Pierre Charon, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, se rappelle comment en 2007, il avait été décidé de ne pas agresser Ségolène Royal, parce qu’elle était une femme et parce que la télévision amplifie les coups de tempérament.

Le but est de ramener M. Hollande au principe de réalité et redonner de la hauteur à M. Sarkozy. « Il faut mettre Hollande face à ses contradictions, sans le prendre en frontal. Cela va être beaucoup plus difficile pour Sarkozy que pour Hollande, qui n’a pas de compte à rendre », estime un membre de l’équipe de campagne. «  Le risque est aussi d’avoir un Sarkozy qui se justifie sur le passé, alors que les Français veulent qu’on leur parle d’avenir. On sous-estime Hollande et surestime Sarkozy. Rappelez-vous combien tout le monde avait dit que Juppé ferait une bouchée de Hollande.», déplore ce membre de l’équipe de campagne.

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