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Les plus beaux rendez-vous astronomiques en décembre

Publié le 08 décembre 2016 par Dariojosa

Au programme : l'arrivée d'Orion, les planètes Mercure, Vénus et Mars sont visibles le soir, Jupiter brille magnifiquement à l'aube, encore une très belle pleine lune et une gerbe d'étoiles filantes avant Noël.

Les plus beaux rendez-vous astronomiques en décembre
En décembre, aux latitudes européennes, la grande constellation d'Orion fait son retour dans le ciel du soir, apparaissant chaque jour un peu plus tôt au-dessus de l'horizon est. Elle est délimitée par des étoiles suffisamment brillantes pour être visibles en milieu urbain ou lorsque la Lune bleuit la voûte céleste. Sur cette image, l'éclat orangé de Bételgeuse est caché par un rameau de pin, mais Sirius du Grand Chien, Arneb du Lièvre et Aldébaran du Taureau se sont faufilées dans des trouées.Du côté de la technique : une simple pose de quelques secondes sans entraînement - huit secondes dans le cas présent - avec une sensibilité poussée à 3 200 ISO suffit pour révéler toutes les étoiles d'Orion, même dans un ciel dégradé par la pollution lumineuse. Objectif de 14 millimètres ouvert à 2,8 et boîtier Nikon D700.
© Guillaume Cannat

L'arrivée d'Orion
Un vent glacé agite les roseaux et disloque les nuages orangés qui déferlent sur ma tête. Debout face au ciel de Provence je contemple mon ami Orion. Enfin, mon ami est peut-être un peu exagéré, car je crains que ce héros mythologique n'ait pas été très fréquentable. Tué par le Scorpion, il fut placé à l'opposé de lui sur le globe nocturne et ne s'élève à l'est que lorsque les lueurs crépusculaires ont effacé le céleste arachnide à l'ouest. Malgré le passé peu flatteur de ce héros, sa constellation est vraiment l'une des plus belles du ciel, l'harmonie de son vaste cadre rehaussant la beauté de son baudrier incrusté de gemmes alignées et de nébulosités évanescentes. En décembre, aux latitudes européennes, ce chasseur se tient fièrement debout au-dessus de l'horizon sud à l'approche de minuit. Les étoiles qui délimitent le grand quadrilatère d'Orion - Bételgeuse, Bellatrix, Rigel et Saiph - ont un éclat vif et tranchant, nettement bleu pour Rigel et orange pour Bételgeuse. Elles encadrent parfaitement les Trois rois, un trio formé par Alnitak, Alnilam et Mintaka, des astres un peu moins brillants mais tellement bien disposés. La beauté de cette constellation est encore accrue par notre connaissance de ce qui est presque totalement invisible à l'œil nu. Toute cette région déborde en effet de gaz et de poussières et elle a engendré d'innombrables générations d'étoiles que la fougue de la jeunesse fait chatoyer dans les replis soyeux d'une immense nébuleuse dont nous ne percevons que quelques îlots. Je songe à cela en un souffle alors que la lumière issue de ces chaudrons de genèse percute mes yeux. Orion, affublé de noms et de légendes variés, accompagne les êtres humains depuis leurs premiers regards sur l'océan de la nuit et je ne fais que prolonger cette longue ascendance en suivant sa lente dérive entre les branches des arbres qui m'enveloppent. Une route gronde dans le lointain. Plus près, un rapace jette des petits cris dans le noir et le vent fait crépiter les feuilles mortes à mes pieds. La Terre fonce sur son orbite, entraînant sa charge vivante dans une course sans fin.

Les phases de la Lune
La Lune atteint son premier quartier le 7 dans le Verseau, elle est pleine le 14 dans le Taureau, au dernier quartier le 21 dans la Vierge et nouvelle le 29 dans le Sagittaire. Consultez également la page des phases lunaires pour l'année 2016.

Consultez également la page des phases lunaires pour l'année 2016.

Cartes du ciel
Cartes du ciel visible en décembre 2016 vers la fin du crépuscule et à l'orée de l'aube à la latitude de la France métropolitaine. Cliquez sur les cartes pour les afficher en grand et les imprimer pour votre usage personnel. La position des planètes est bonne pour le milieu du mois.

Les plus beaux rendez-vous astronomiques en décembre

Les plus beaux rendez-vous astronomiques en décembre

© Guillaume Cannat

Ces cartes peuvent être utilisées en Europe et dans le monde à l'intérieur d'une bande s'étendant de 38° à 52° de latitude nord. Si vous êtes à plus de 45° nord, l'étoile Polaire sera plus haute dans votre ciel et, le soir, la constellation de Pégase sera d'autant plus proche de l'horizon sud. Si vous êtes à moins de 45° nord, l'étoile Polaire sera plus proche de l'horizon nord et Pégase sera plus éloignée de l'horizon sud.

Attention, ces cartes ne sont pas à l'envers ! Elles représentent simplement les astres qui sont situés au-dessus de nos têtes. Si vous vous allongiez avec la tête vers le nord et les pieds vers le sud, l'est serait bien à votre gauche et l'ouest à votre droite.

Utilisez ces cartes en les imprimant et en les faisant tourner de telle sorte que le nom de la direction dans laquelle vous observez soit écrit à l'endroit. Les constellations et les étoiles que vous retrouverez dans la portion du ciel qui vous fait face sont toutes celles dont le nom est lisible sans trop pencher la tête. Les noms des constellations et de leurs principales étoiles sont indiqués, ainsi que le tracé des constellations les plus importantes ; ce tracé est parfois incomplet lorsque la figure est en partie cachée sous l'horizon. La partie la plus dense de la Voie lactée est dessinée, mais vous ne distinguerez cette bande irrégulière et fantomatique que dans un ciel suffisamment protégé de la pollution lumineuse. En ville ou en milieu périurbain, seuls les astres les plus brillants parviendront à s'imposer.


Les rapprochements entre les planètes, la Lune et les étoiles
que je décris peuvent être admirés pratiquement partout sur la Terre (sauf précision contraire dans le texte), mais les dates et les heures indiquées, ainsi que les positions relatives des astres sur les illustrations ne sont précises que pour la France métropolitaine.

Illustrations © Guillaume Cannat

Ce jeudi 1er décembre, profitez d'un ciel crépusculaire dégagé pour repérer l'éclat de Mercure juste au-dessus de l'horizon sud-ouest. Une bonne demi-heure après le coucher du Soleil, vous pouvez balayer lentement la ligne d'horizon crépusculaire avec des jumelles. Le jeune croissant lunaire vous indique où chercher puisqu'il surplombe Mercure de près de huit degrés, soit un peu plus d'un champ de jumelles. L'éclat mercurien est assez puissant en début de mois et vous pouvez tenter de voir à l'œil nu ou aux jumelles la première planète du Système solaire jusqu'au 20 décembre aux latitudes européennes. Elle se couche alors un peu plus d'une heure après le Soleil, mais son éclat diminue soir après soir.

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Jeudi 1er décembre 2016, une bonne demi-heure après le départ de l'astre solaire, Mercure brille au ras de l'horizon sud-ouest, huit degrés sous le croissant lunaire.
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Si vous me suivez sur Twitter (@GuillaumeCannat), vous savez que je me trouvais hier au Grau du Roi pour photographier le jeune croissant lunaire et Mercure. La qualité de l'image de mon tweet, prise avec mon téléphone, laissait à désirer, en voici donc une autre qui rend un peu mieux justice au coucher du Soleil ! Il s'agit d'un panoramique assemblant neuf images prises avec un téléobjectif de 180 millimètres ouvert à 11 ; poses individuelles de 1/400e de seconde à 250 ISO. Cliquez sur l'image pour l'afficher en très grand format et la télécharger pour votre fond d'écran.
© Guillaume Cannat
Les plus beaux rendez-vous astronomiques en décembre

Le couple Lune-Mercure photographié hier soir sur le port du Grau du Roi une demi-heure après le coucher du Soleil. La planète est délicate à repérer au premier coup d'œil, exactement comme hier soir ; cherchez-la au centre, entre le bâtiment et le mât du catamaran. Cliquez sur l'image pour l'afficher en très grand format et la télécharger pour votre fond d'écran. Ce panorama a été réalisé à l'aide de six images prises avec un téléobjectif de 180 millimètres ouvert à 2,8 ; poses individuelles de 1/320e de seconde à 400 ISO.
© Guillaume Cannat

Du vendredi 2 au dimanche 4 décembre à la fin du crépuscule, une heure et demie après le coucher du Soleil, le croissant lunaire joue avec Vénus au-dessus de l'horizon sud-ouest. Après des mois passés à se morfondre au ras de l'horizon crépusculaire, Vénus s'élance enfin à la conquête de la nuit. Elle profite pour cela du redressement de l'écliptique dans le ciel du soir aux latitudes européennes. La Lune, jeune et pleine d'enthousiasme, l'invite à la suivre et semble la tirer vers le vaste ciel. Le vendredi 2, cette faucille d'acier lustré par l'usage tranche les dernières lueurs du jour sur la droite de l'éclatante planète. Le samedi 3, emportée par la bulle grise de la lumière cendrée, elle surplombe Vénus d'un peu moins de six degrés et, le dimanche 4, elle tente de l'entraîner loin du Soleil en filant vers l'est. La hauteur de Vénus au-dessus de l'horizon sud-ouest à la fin du crépuscule va doubler durant le mois de décembre et elle continuera sa progression en janvier. Cette élévation s'accompagne d'une augmentation régulière de l'éclat de Vénus, dont le diamètre apparent croît alors que la distance qui nous sépare de cette planète diminue de jour en jour. Dans un instrument, avec un grossissement de 50 à 100 fois, elle ressemble à un petit dernier quartier.

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Du vendredi 2 au dimanche 4 décembre 2016 à la fin du crépuscule, une heure et demie après le coucher du Soleil, la jeune Lune expose son mince croissant rehaussé de lumière cendrée non loin de Vénus. Les deux astres sont magnifiques et faciles à repérer à l'œil nu au-dessus de l'horizon sud-ouest.

Le lundi 5 décembre à la fin du crépuscule, une heure et demie après le coucher du Soleil, c'est au tour de Mars d'accueillir la Lune à plus de vingt-cinq degrés de hauteur au-dessus de l'horizon sud-sud-ouest. La planète est bien moins éclatante que Vénus, mais son éclat orangé est visible à l'œil nu, même en milieu urbain, surtout avec la proximité lunaire pour le repérer sans ambiguïté. Ces deux astres sont installés dans le Capricorne, une figure qui ne possède pas d'étoiles très brillantes et qu'il est donc délicat de tracer dans les ciels trop lumineux. Le Capricorne nous rappelle un épisode de la guerre des Titans contre les dieux de l'Olympe. Afin de se protéger lors d'un combat qui ne tournait pas à leur avantage, les dieux se transformèrent en animaux et tentèrent de prendre la fuite. Le dieu Pan, qui avait alors l'apparence d'un bouc, plongea dans l'eau en souhaitant se transformer en poisson mais, dans la panique de l'instant, sa métamorphose fut incomplète et seule la partie arrière de son corps changea. Sortant la tête hors de l'eau, et voyant que Zeus, paralysé par Typhon, était en mauvaise posture, il poussa un cri tellement puissant et effrayant qu'il mit en fuite le Titan. Plus tard, une fois les Titans vaincus et placés sous la garde des Géants aux cent bras, Zeus remercia Pan en ajoutant sur la voûte céleste une représentation de la créature mi-poisson mi-bélier qu'il avait créée dans sa précipitation.

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Lundi 5 décembre 2016 à la fin du crépuscule, une heure et demie après le coucher du Soleil, un petit quartier lunaire campe avec Mars au sommet de la constellation du Capricorne. Ces deux astres sont à quatre degrés d'écart et ils surplombent l'horizon sud-sud-ouest de plus de vingt-cinq degrés.

Durant la nuit du lundi 12 au mardi 13 décembre, la Lune pratiquement pleine s'avance en direction d'Aldébaran, l'étoile la plus brillante de la constellation du Taureau. Si vous jetez un œil vers l'horizon est au début de la soirée, vous verrez que notre satellite est encore à près de six degrés d'Aldébaran et qu'il n'a même pas commencé à moissonner le champ voisin des Hyades. L'éclat lunaire est puissant et il faut utiliser des jumelles pour voir les étoiles de l'amas. Durant la nuit, Séléné vagabonde d'un bord à l'autre du bol céleste et son mouvement propre l'entraîne vers l'étoile principale du Taureau, que vous parviendrez à voir à l'œil nu presque jusqu'à son occultation en cachant le disque lunaire. Le mardi 13, trois heures avant le lever du Soleil, ces deux astres ne sont plus qu'à 0,5 degré d'écart et ils dominent l'horizon ouest d'une vingtaine de degrés. L'occultation se produit un peu moins de deux heures avant le jour, alors que le disque sélène n'est plus qu'à huit degrés de hauteur au-dessus de l'horizon ouest-nord-ouest, moins que la hauteur de votre poing fermé bras tendu. Essayez d'observer le rapprochement final avec une lunette ou un télescope et un grossissement d'une cinquantaine de fois, vous serez ébahi par la vitesse du déplacement de notre satellite par rapport aux étoiles. La Lune ne possédant pas d'atmosphère, la disparition d'Aldébaran semble instantanée. L'occultation prend fin quelques minutes à peine avant le coucher de la Lune et il faut un site parfaitement dégagé pour la suivre.

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Mardi 13 décembre 2016, trois heures avant le lever du Soleil, la Lune pratiquement pleine occulte l'étoile principale du Taureau, Aldébaran. Leur rapprochement est visible à l'œil nu, mais, pour profiter de l'occultation, je vous conseille d'utiliser des jumelles ou une lunette.

La pleine lune se produit au cœur de la nuit du 13 au 14 décembre. Le centre de notre satellite se situe alors à 359 500 kilomètres du centre de la Terre, son diamètre apparent est donc un tout petit peu plus petit (ou moins grand) que le mois dernier - 33,2 minutes d'arc au lieu de 33,5 -, mais c'est encore une super...be lune ; relisez ce billet à ce sujet. Le mardi 13, elle se hisse au-dessus de l'horizon est-nord-est quelques minutes après le coucher du Soleil et s'élève comme une montgolfière orangée au sein de l'ombre terrestre couleur d'ardoise. En franchissant le méridien en milieu de nuit à plus de soixante degrés de hauteur notre voisine inonde le paysage de son éclat bleuté irréel. Comme d'habitude, je vous engage à profiter de ce magnifique rendez-vous. Utilisez des jumelles pour grossir le champ, la scène n'en sera que plus spectaculaire. Vous pouvez consulter gratuitement le site The Photographer's Ephemeris (TPE) qui vous montre très précisément sur une carte de type Google Earth où doit apparaître la Lune en fonction de votre position géographique ; c'est l'application que j'utilise pour préparer le cadrage de mes photographies lunaires ; suivez ce lien pour revoir la vidéo accélérée du lever de la pleine lune de novembre.

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Rondeur de l'aube, la pleine lune joue avec les nuages matinaux.
© Guillaume Cannat

Toujours durant la nuit du mardi 13 au mercredi 14 décembre, vous verrez sûrement quelques étoiles filantes de l'essaim météoritique des Géminides. Il peut y avoir plusieurs dizaines d'étoiles filantes par heure, mais, avec l'éclat éblouissant de la pleine lune, seules les plus éclatantes seront visibles cette année. Heureusement, l'essaim des Géminides est connu pour ses bolides, des étoiles filantes qui brillent plus vivement que la planète Vénus ! À surveiller donc, tout comme, quelques nuits plus tard, les plus rares étoiles filantes de l'essaim des Ursides qui devraient apparaître autour de la Petite Ourse entre le 17 et le 26 décembre avec un maximum d'activité durant la nuit du 21 au 22...

Le mercredi 21 décembre est le jour du solstice : solstice d'hiver dans l'hémisphère Nord et solstice d'été dans l'hémisphère austral. Pour l'hémisphère boréal, c'est le moment où le Soleil s'élève le moins haut dans le ciel de midi. La durée du jour est la plus courte : à 45° de latitude nord, soit à peu près sur une ligne allant de Bordeaux à Chambéry, le Soleil est présent moins de neuf heures. À Paris, le Soleil grimpe à peine à 18° de hauteur au-dessus de l'horizon sud alors qu'il dépasse largement les 65° de hauteur au solstice de juin. Cette diminution de la durée d'ensoleillement ajoutée au fait que les rayons du Soleil nous parviennent sous un angle très fermé provoque les changements saisonniers auxquels nous sommes accoutumés.

Le jeudi 22 et le vendredi 23 décembre aux premiers frémissements de l'aube, deux petites heures avant l'arrivée du Soleil, Jupiter est installée à près de 5 degrés au-dessus de Spica. L'éclat diamanté de la planète est quinze fois plus puissant que celui de l'étoile principale de la Vierge. Cette grande constellation surplombe l'horizon sud-est d'une quarantaine de degrés, ce qui facilite le repérage de ces astres. Le jeudi 22, le dernier quartier s'est bien creusé et il est posé à six degrés de Jupiter. Le vendredi 23, le croissant lunaire délimite un vaste triangle avec Jupiter et Spica. La plus grosse planète du Système solaire passera pratiquement toute l'année 2017 dans la Vierge où elle se trouvera notamment au début du mois d'avril prochain pour son opposition printanière.

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Jeudi 22 et vendredi 23 décembre 2016 à l'orée de l'aube, deux heures avant le lever du Soleil, le gros croissant lunaire, Jupiter et Spica sont réunis à plus de 40 degrés au-dessus de l'horizon sud-est. L'éclat de Jupiter est quinze fois plus puissant que celui de Spica et elle étincelle comme un diamant dans la Vierge.

Le mardi 27 décembre à l'aube, une heure avant le jour, tentez de saluer le retour de Saturne et d'Antarès du Scorpion. Le très mince croissant lunaire peut vous aider à accomplir cette tâche ; il est visible à l'œil nu à un peu moins de dix degrés de hauteur au-dessus de l'horizon sud-est. Le Soleil est encore à une dizaine de degrés sous ce même horizon et le ciel n'est pas encore trop clair. Si l'atmosphère est limpide l'arc lunaire vous guidera aisément jusqu'à Saturne. Mais, pour cela, vous devez observer d'un site parfaitement dégagé jusqu'à l'horizon, car la planète aux anneaux est à moins de 2 degrés de hauteur. Pour Vénus ou Mercure, cela ne pose généralement pas de problème grâce à leur éclat puissant, mais celui de Saturne est bien plus modeste. Si vous en possédez, pensez à prendre des jumelles avec vous pour balayer lentement le ciel à l'aplomb de Séléné. À près de cinq degrés de hauteur au même moment, Antarès sera encore plus également délicate à repérer à l'œil nu, car elle est 1,5 fois moins brillante que Saturne. Heureusement, même sans la Lune, les conditions d'observation de ces deux astres vont vite s'améliorer en janvier.

Les plus beaux rendez-vous astronomiques en décembre

Mardi 27 décembre 2016 à l'aube, une heure avant le lever du Soleil, le très mince croissant de la vieille lune peut vous guider pour trouver Saturne au ras de l'horizon sud-est. Un ciel limpide, un horizon dégagé et des jumelles seront des atouts précieux pour mener à bien cette dernière observation planéto-lunaire de l'année.
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Ciel équatorial
Si vous avez quelques jours de vacances et une envie de voyager sous un ciel différent, je vous signale que je me joindrai au safari photographique et astronomique organisé au Kenya du 18 au 26 février 2017 par le photographe animalier français Tony Crocetta. Outre la découverte ornithologique du lac Baringo et la visite de la réserve nationale de Nakuru, les participants utiliseront les instruments du Nyota observatory pour parcourir le ciel austral en compagnie d' Olivier Sauzereau et je serai disponible pour répondre aux questions sur la photographie des paysages célestes et la réalisation des films accélérés (time-lapse) de la Voie lactée. Si cela vous tente, lisez ce compte-rendu du Safari Astro de juin dernier et obtenez plus d'informations sur le séjour à venir ici.

Ciel à lire

Les plus beaux rendez-vous astronomiques en décembre
La quinzième édition de mon livre LE CIEL À L'ŒIL NU est toujours disponible dans les librairies. Notez qu' une version numérique sera disponible à partir du 15 décembre. Si vous appréciez mon blog, je pense que ce guide d'observation retiendra votre attention. Il passe en revue, de janvier à décembre 2017, les plus beaux phénomènes célestes accessibles à tous et les agrémente d'images spectaculaires et d'encadrés pratiques, historiques, mythologiques et encyclopédiques. Cliquez sur ce lien pour découvrir ce nouvel ouvrage.

Quant au CALENDRIER ASTRONOMIQUE 2017, il rassemble 12 images astronomiques exceptionnelles imprimées à haute résolution en grand format - 35 x 58 cm ouvert - et signale les rendez-vous célestes à ne pas manquer au fil des mois. Affichez-le en bonne place dans votre cuisine ou votre bureau !

Ciel à écouter
Pour prolonger ce billet sur les plus beaux rendez-vous astronomiques, je vous invite à écouter le podcast d'éphémérides que j'enregistre avec mes confrères David Fossé et Jean-Luc Dauvergne sur Ciel & Espace Radio. Nous parlons pendant une vingtaine de minutes des phénomènes visibles à l'œil nu et avec des instruments plus ou moins importants, en agrémentant notre conversation de conseils pratiques pour les observer et les photographier.


Guillaume Cannat
(pour être informé de la parution de chaque nouvel article, suivez-moi sur Twitter, sur Facebook ou sur Google+)

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