« Nous sommes prêts à superviser la mise en œuvre de tout accord multilatéral qui mettrait les civils au cœur des préoccupations prioritaires de toutes les forces en présence ». Marianne Gasser / Alep / 13 décembre 2016 – Cheffe de la délégation du CICR en Syrie. Photo : © REUTERS/Abdalrhman Ismail
Des milliers de civils sont toujours piégés dans Alep-Est alors que les combats se poursuivent avec une impitoyable et effroyable férocité. Seul le respect par les belligérants des règles les plus élémentaires de la guerre pourra sauver ce qui peut encore l’être, pourra sortir de l’enfer ceux, dont les images et les témoignages désespérés saturent aujourd’hui les médias et les réseaux sociaux.
Exhorter les combattants quels qu’ils soient, à respecter l’Humanité, le principe essentiel de l’action et du droit international humanitaires, à faire la distinction entre ceux qui se battent et ceux qui ne se battent pas (ou plus). Rappeler également aux signataires des Conventions de Genève (qui protégent les gens dans la guerre), qu’ils se sont engagés à respecter et faire respecter en toute circonstance le Droit international humanitaire. 196 États sont parties à ces textes qui les obligent.
Hier, Marianne Gasser, Cheffe de la délégation du CICR en Syrie lançait depuis Alep cet appel à tous les belligérants : « Il faut privilégier l’humanité et mettre au second plan les objectifs militaires. Le CICR se tient prêt à superviser et faciliter la mise œuvre de tout accord multilatéral qui mettrait les civils au cœur des préoccupations prioritaires de toutes les forces en présence ».
A Alep, le CICR fait ce qu’il peut pour évacuer des blessés ou soutenir en biens essentiels des familles déplacées, pour négocier des accès alors que ses déplacements ou ceux des volontaires du Croissant-Rouge arabe syrien, sont en permanence exposés aux risques des combats. Le CICR en sa qualité d’intermédiaire neutre dans les conflits armés, est en contact permanent avec tous les belligérants pour les convaincre de garantir l’espace humanitaire, de laisser passer les secours, de laisser fuir les familles, d’apporter l’aide d’urgence, ou encore de respecter les hôpitaux.