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Van Helsing (Saison 1, 13 épisodes) : les vampires et l’apocalypse

Publié le 14 décembre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews


L’arrivée de Van Helsing sur Syfy est logique. Produite par Neil LaBute, la série n’a rien à voir avec le film avec Kate Beckinsale et dans un sens, ce n’est pas plus mal. Cela ne veut pas pour autant dire que Van Helsing a su briller au fil des épisodes. Dans son univers particulier, tire parfois un peu trop la corde et ne parvient pas nécessairement à rendre ce monde post-apocalyptique épique. La série a du mal à explorer son modèle de départ et son univers pourtant suffisamment riche pour tenir des années et donc plusieurs saisons. Associée à Z Nation (et ses zombies) sur Syfy, la série est le parfait complément. Elle n’a rien de brillante mais elle sait aussi contre toutes attentes être divertissante quand elle le veut bien. Ce que je trouve dommage par rapport à Z Nation, c’est le fait que Van Helsing reste trop sérieuse, comme si son but n’était pas de tomber dans les bonnes crises de rire que l’on peut prendre devant la série de zombies de la chaîne. Van Helsing s’inspire grandement de Resident Evil et nous plonge alors dans une sorte de huis clos sauvage où l’on navigue avec les personnages dans des endroits sombres. La série utilise alors le filon pas si bête que ça de Resident Evil à sa façon et parvient alors à en faire un truc sympathique par moment, dès que l’on arrive à pénétrer l’esprit un peu étrange des scénaristes.

Car Van Helsing n’est pas toujours brillante non plus. Vanessa, incarnée par Kelly Overton (True Blood) est un personnage féminin fort mais l’enrobage de la série ne nous permet pas vraiment de nous en rendre totalement compte. A certains moments, Van Helsing m’a laissé penser à Daybreakers (avec Ethan Hawke) qui était lui aussi un semi-échec car il n’avait pas su totalement embrasser le côté fun de l’histoire pour se concentrer sur des trucs beaucoup trop sérieux par moment. On repense aussi à Dominion (une autre série de Syfy annulée après deux saisons) qui partage certains éléments narratifs avec Van Helsing. Dans le fond, ce n’est donc pas forcément la série que j’attendais et dès qu’elle n’est pas ce que j’attends, elle ne parvient pas à me surprendre. Les séquences horrifiques sont balancées ici et là sans que cela n’ait l’effet d’un jump-scare réussi. Contrairement à Resident Evil qui avait réussi à faire quelque chose d’assez étonnant sur les zombies (car même si 2 films sont ratés sur l’ensemble, on ne peut pas nier l’efficacité de la franchise), Van Helsing n’arrive pas à reproduire le tout avec les vampires. Notamment car le visuel n’est pas aussi travaillé. J’aurais adoré que Van Helsing s’inspire pleinement du monde du jeu vidéo et de ce point de vue là ce n’est toujours pas la folie.

Si Vanessa est l’héroïne de la série, elle se repose aussi par moment sur Axel Miller (incarné par Jonathan Scarfe - Perception -). Notamment au début de la saison alors que l’héroïne ne sort pas toujours du lot. Si l’idée de se plonger dans un univers vampirique est une bonne chose, je ne suis pas sûr et certain que le résultat soit celui que moi comme n’importe qui attendait. Le pilote laissait entrevoir quelques possibilités mais le résultat s’est retrouvé assez limité. L’univers a du mal à exploser alors, en restreignant l’univers de Van Helsing, la série peine à développer ses personnages et son univers de façon judicieuse. C’est d’autant plus dommage que Kelly Overton a un certain charme et surtout du charisme à revendre. Mais malgré quelques bons moments dans chaque épisode, ce n’est pas un personnage qui a suffisamment de libertés pour pouvoir nous permettre de comprendre où est-ce que Van Helsing veut nous embarquer. Je pense aussi que Van Helsing mélange trop de choses et même dans ses idées les plus simplistes, elle ne sait pas trop quoi faire. C’est dommage. Finalement, Van Helsing est une série assez sympathique par moment mais pas suffisamment étonnante pour rester dans les annales. J’en attendais sûrement trop mais j’espère que la saison 2 que Syfy a commandé va parvenir à sortir la série de ses gons. Elle en a bien besoin.

Note : 4.5/10. En bref, toujours sur le fil, Van Helsing a du mal à jongler entre son univers sérieux et proposer quelque chose de divertissant à côté. L’inspiration Resident Evil est là, mais l’épique manque. Dommage.


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