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Ash vs Evil Dead (Saison 2, 10 épisodes) : la chasse continue…

Publié le 15 décembre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews


Le développement de l’univers d’Evil Dead en série avec Bruce Campbell (qui était déjà le héros des films de Sam Raimi) s’est avéré être une brillante idée. Alors que la première saison de Ash vs Evil Dead était bonne, la seconde poursuit dans la même direction. Bruce Campbell avait annoncé que le dernier épisode de Ash vs Evil Dead serait énorme et finalement, même si ce n’est pas aussi bon que je ne pouvais le souhaiter au premier abord, il conclut parfaitement une saison bordélique et délirante. Il y a eu l’histoire de Pablo (mort dans l’épisode 8 et récusait dans le dernier épisode de la saison pour mieux renaître) pour délivrer par la suite d’assez bonnes surprises, sans compter que le délire fonctionne bien mieux que je ne l’avais imaginé au départ. L’univers d’Evil Dead continue alors d’être exploité intelligemment au travers d’épisodes bourrés de défauts mais surtout de qualités. Visuellement la série prouve qu’elle n’a pas perdu de son attrait. Les effets visuels savent toujours nous en mettre plein la vue en gardant notamment ce côté un peu old-school qui nous ramène aux films d’horreur des années 80/90. C’est toujours aussi gore, et le sang gicle. Rien de mieux pour une telle série. D’autant plus que Ash vs Evil Dead a réellement trouvé sa vitesse de croisière. Le premier épisode de la saison était déjà une très bonne surprise, parvenant à rassembler les histoires de la première saison afin d’en faire quelque chose de légèrement différent.

Mais c’est sur « Home Again » que les choses prennent vraiment forme, l’avant dernier épisode de la saison. Bourré de séquences hilarantes et gores à souhait, Ash vs Evil Dead vient nous rappeler pourquoi elle existe. Si l’on pourrait croire qu’une telle série se concentre surtout sur son humour et son visuel, les intrigues sont elles aussi joyeusement folles. C’est bordélique et pourtant, tout a du sens. L’histoire se suit de façon fluide et le schéma utilisé est alors solidement construit. Sam Raimi produit ici clairement la meilleure série d’horreur que l’on ait pu voir à la télévision car elle rassemble tout ce qui fonctionne dans ce genre de séries. La série a su utiliser le genre à son avantage avec pas mal de révélations sur Evil Dead et son univers si particulier. Pendant près de neuf épisodes, nos chasseurs préférés dont Ash ont su nous faire voyage au travers de lieux différents : usines abandonnées, morgues, bars étranges, maisons hantées, hôpitaux désaffectés, et puis bon une cabane au fond des bois dans laquelle la saison va achever son histoire. Jusqu’à ce que nos héros voyages dans le temps et changent le cours de l’Histoire. Ash retrouve d’ailleurs à ce moment là l’usage de sa main disparue dans la franchise (pour la perdre à nouveau). C’est ce genre de trucs que j’adore ici et qui sortent réellement des sentiers battus.

Si la fin de la saison utilise brillamment les intrigues de la saison dans une conclusion épique, je m’attendais peut-être à quelque chose d’un peu différent. Mais quoi qu’il en soit, malgré une légère déception en cours de saison (« Confinement » 2.05), si Ash vs Evil Dead fonctionne c’est aussi grâce à des épisodes comme « Trapped Inside ». En jouant à fond la carte de la nostalgie, la série a su sortir un peu des sentiers battus. La référence à Army of Darkness fonctionne donc très bien et libère aussi la saison afin de nous conduire petit à petit vers le final de la saison. L’épisode 6 invite donc les téléspectateurs à vivre la nostalgie de la franchise cinématographique jusqu’au bout. Les références pleuvent mais ne sont jamais là pour être là. Rien n’est fini pour toujours avec Ash vs Evil Dead alors que la dernière image post-générique suggère déjà la saison 3 que Sam Raimi et son showrunner nous préparent. Rien n’est gâché dans certains épisodes afin d’utiliser intelligemment les personnages, que cela soit les gentils que l’on suit depuis le début ou encore les vilains comme Baal. Baal est d’ailleurs la réponse parfaite de la saison à ce que j’attendais aussi de la première salve d’épisodes. L’intrigue de la saison gagne alors rapidement en vitalité, grâce à des personnages intelligemment développés et des intrigues différentes.

Les dialogues sont toujours aussi travaillés eux aussi, permettant de ne pas avoir l’impression de voir une sous fiction horrifique. Il y a toujours des références certes, mais aussi de l’humour induit derrière des séquences sensées faire avancer l’histoire de Baal, Ash et ses amis. Bien entendu et fort heureusement que tous les bons moments de la série ne sont pas forcément liés au passé. Si les trois films ont su inspirer la série (qui utilise encore cette mythologie pour créer des intrigues), elle a su aussi s’en défaire au bon moment afin de créer son propre univers et développer celui que l’on a déjà connu au cinéma. J’ai hâte de voir la prochaine saison si Ash vs Evil Dead parvient à rester constante dans sa folie furieuse. Il n’y a pas de limites ici, tant visuellement que pour les histoires contées. On sait que de toute façon Ash vs Evil Dead restera Ash et sa tronçonneuse et qu’il y aura toujours ce livre maléfique, mais sans trop savoir comment chaque année tout est familier sans pour autant se ressembler.

Note : 8/10. En bref, le bordel continue pour notre plus grand plaisir.


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