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The OA (Saison 1, 8 épisodes) : métaphysique des tubes

Publié le 20 décembre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews


Il y a des séries de Netflix dont on n’entend pas du tout parler et je pense que The OA en fait partie. Créée par Zal Batmanglij (The East, Sound of my Voice) et Brit Marling (qui incarne également l’héroïne Prairie) et produite par Brad Pitt, cette nouvelle série mystérieuse est un produit intéressant de SF. La série tente de construire un mystère petit à petit alors que plus l’on avance dans la série, plus l’on en apprend sur l’histoire pendant que plusieurs questions viennent s’ajouter tout au long de la saison. La plus grande réception face à The OA c’est la fin de la saison. Elle se veut métaphysique mais n’est pas nécessairement à la hauteur des attentes de ce point de vue là. En tout cas, pas comme je pouvais l’attendre. Dès le début The OA sait capter l’attention grâce à son charme différent. Aux côté de Brit Marling qui incarne prairie, nous avons Jason Isaacs qui incarne un scientifique menant des expériences sur les êtres humains. L’acteur est parfait dans son rôle même si j’aurais presque apprécié qu’il tire un peu mieux les traits de son personnage. On est loin du vilain Lucius Malfoy qui a incarné dans la saga Harry Potter. La série partage pas mal de points communs avec les précédentes oeuvres sur lesquelles Brit Marling a travaillé et notamment Another Earth.

Prairie Johnson réapparaît après sept ans d'absence. Disparue subitement, l'enfant était aveugle ; à son retour, elle ne l'est plus. Qu'a-t-il bien pu lui arriver ? C'est ce que vont tâcher de découvrir son entourage, la science et même le FBI.

Si certains éléments fantastiques manquent parfois d’un peu d’équilibre, j’ai trouvé la série plutôt efficace par moment, dès qu’elle a l’occasion de nous faire plaisir. Prairie (aka The OA) est un personnage sympathique même si pour prendre une comparaison assez proche, on est loin de l’héroïne de Stranger Things. Peut-être car Prairie, bien qu’intéressante, ne marque pas autant les esprits. La série explore alors tout un tas de choses et notamment la mortalité, l’art (par la musique, la danse, etc.), la réalité ou même l’espoir et la survie. Toutes ces notions sont abordées à un moment donné dans la série pour notre plus grand plaisir. Ce qui est étrange avec The OA c’est sa capacité à être une bonne série et une mauvaise série. D’un côté, il y a quelque chose de vraiment magique dans cet univers dès que la musique et la danse viennent prendre part à cette histoire. Puis, d’un autre côté, certains éléments narratifs sont un peu mal exploités et les personnages sous développés. Il y a un côté sympathique en surface, mais dès que The OA commence à creuser, elle montre aussi ses faiblesses. J’ai apprécié malgré tout le fait que la série ne se prenne pas la tête avec le temps. Qu’un épisode dure 28 minutes ou bien 64, il n’y a pas de problèmes.

Et cette utilisation du temps est quelque chose dont certaines séries devraient prendre de la graine. La scène la plus importante de la saison est peut-être bien la plus décevante de toute. On a l’impression à ce moment que The OA est en train de casser son mythe et donc se ridiculise à sa façon. Malgré tous les défauts que je peux trouver à The OA, j’ai réussi à passer un bon moment durant huit épisodes et la mise en place des intrigues permet d’espérer une solide saison 2. Espérer uniquement bien entendu. Au début, The OA a beaucoup de mystères et de suspense mais cela se dégrade au fil des épisodes jusqu’à ce que l’on ne comprenne plus vraiment les motivations des personnages. A certains moments, The OA tombe alors dans le ridicule et c’est bien là où l’on a plus envie de rire que d’être ému. La SF n’est pas un genre simple d’autant plus qu’il faut souvent s’accrocher pour trouver de belles promesses. Le sentiment final est d’autant plus étrange que je n’ai pas vraiment réussi à m’attacher à un personnage au fil des épisodes. Certes, il y a Prairie qui reste sympathique mais au delà de ça, j’ai trouvé le personnage un peu fade sur certains points et c’est dommage. Finalement, The OA n’est donc peut-être pas la bonne surprise que je m’attendais à voir mais bon, on ne peut pas tout avoir et certaines pistes pour une saison 2 sont vraiment intéressantes.

Note : 5/10. En bref, une ode étrange à la SF par l’art, la mort et l’espoir de survie.


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