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Polémique sur les immeubles de grande hauteur à Paris et à Londres

Publié le 21 juin 2007 par Vonric Vonric

Paris est bien délimité. La ville a une forme, façonnée par le périphérique (une sorte d'escalope, tous les garçons bouchers vous le diront) ; elle a aussi un plafond : 37 mètres de hauteur instauré par Valéry Giscard d'Estaing en 1976.

Le projet de modification du plan d’occupation des sols de 1977 est actuellement en cours, avec pour toile de fond un débat passionné autour de la question : Peut-on construire des tours de grande hauteur dans Paris ?

Le maire de Paris, soutenu par le PCF mais avec l'opposition des verts a retenu trois sites en bordure du périphérique, pour accueillir des immeubles de grande hauteur : Porte de la Chapelle, porte de Bercy et porte d'Ivry. Certains ne dépasseraient pas 50 mètres, soit environ 18 étages. D'autres culmineraient à 200 mètres, comme la tour Montparnasse (de toute façon, les seuls terrains actuellement disponibles, mis à part quelques 82 hectares appartenant à l'Etat, se trouvent en périphérie et aux portes de Paris donc cet apparente limitation aux bordures de la villes est un trompe l'oeil).

Gherkin de Norman Foster (St Mary Axe)
En réponse aux parisiens qui s'alarment de cette tentative de "défigurer" Paris, la mairie souligne le manque criant de logements et de locaux commerciaux. Se disant opposé aux immeubles de grande hauteur au centre de la ville, Bertrand Delanoë dit toutefois vouloir ouvrir le débat et cite l'exemple de la tour de Norman Foster (le dildo géant cornichon érotique
;-)
) au centre de Londres (à ceci les détracteurs on beau jeu de souligner les horreurs des Olympiades et du front de Seine).

Du coté de Londres, point de limitation officielle dans la hauteur des bâtiments. Les immeubles fleurissent dans la City, le plus élevé étant la tour 42, anciennement tour Natwest (l'immeuble le plus élevé de Londres est toutefois la tour de Canary Wharf).

Toutefois la bataille entre conservateurs et modernistes fait rage ici aussi, les premiers étant soutenus par London Heritage, qualifié de "puérile" par les seconds. Le dernier objet de conflit est le Walkie-Talkie (les anglais ont le goût des images pour décrire leur architecture) qui pourrait voir le jour entre la Natwest Tower et le Gherkin de Foster, juste devant le Pinnacle, à construire lui aussi. London Heritage, mais aussi l'Unesco s'alarment du fait que les vues de la tour de Londres ne paraissent pas suffisamment protégées de l'appétit toujours plus grand des promoteurs immobiliers de la capitale anglaise.

Walkie Talkie in London
De plus il y aurait aussi en projet deux tours géantes du coté de Victoria, avec vue sur Buckingham Palace (oh oh la reine se sentirait-elle espionnée ?).

London sera-t'il protégé contre lui même ? Peut être bien car David Lammy, le ministre de la culture britannique se rendra à une conférence de l'Unesco cet été afin de tenter de ....torpiller la volonté des membres de l'organisation internationale de mettre la Tour de Londres et le Palais de Westminster sur la liste des patrimoines menacés !


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