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7 Paroles de blogueurs (4)

Publié le 16 juin 2008 par Zoridae
7 Paroles de blogueurs (4)[Désormais tous les dimanches (à peu près) je citerai 7 paroles de blogueurs qui m'ont plu, touchée, emballée, inquiétée, interrogée...]

Marie-Georges Profonde :
"Je m'aperçus bientôt que je n'étais pas seule. On aurait même dit que j'étais accompagnée. Je recomptai : mon alien, mes deux cuissots et ma tête. Moi et personne d'autre. Je poursuivis mon chemin, sentant petit à petit grandir cette présence étrangère. "Il n'y a que moi", me raisonnai-je. En réalité, plusieurs êtres, manifestement intéressés par mon activité, décidèrent de se joindre à mon erratique promenade. Je me retrouvai vite entourée d'une nuée de personnages à qui je n'avais rien demandé, surtout pas de me suivre. "Et si tu allais chez l'épicier acheter du chocolat ? Oh ouiiii !" m'interpella une petite fille blonde à qui il manquait deux dents de devant. "Et puis tu rentres. Y'a rien là-bas, où tu vas ?", continua-t-elle. Je toisai la péronnelle sans mot dire, pour lui signifier que nous n'avions pas gardé les bisounours ensemble."
Audine :
"On était dans des petites rues de l’Haÿ les Roses, et je devais suivre quelqu’un, un homme, mais il disparaissait dans des rues. Avec le chameaulama, je suis allée voir et j’ai trouvé le chemin et je suis arrivée dans une ferme pour animaux chimiquement purs. C’était comme ça, je savais que c’était une ferme pour animaux chimiquement purs. D’ailleurs, y avait un lion, ça se voyait qu’il était chimiquement pur. Moi je me suis dit que mon chameaulama allait être très bien dans cette ferme."
Cochon :
" - Qu'est-ce que tu t'es fait aux poignets ?
- Bof, ça c'est rien.
- Tu as des entailles partout. T'as quand même pas cherché à te...
- Si effectivement, j'ai cherché...
- A te tuer ?
- Mais non ! J'ai cherché la fameuse puce.
- Quoi ?
- Tu sais, la puce. Celle qu'on nous implante à la naissance et qui contient toutes nos informations génétiques. Ce mouchard permet de nous pister partout où on se trouve. Une vraie saloperie !
- Arrête, ne me dis pas que tu crois vraiment à ces conneries.
- C'est pas des conneries ! Ils sont là, parmi nous. Ils font des expériences sur nous, ils nous traquent.
- C'est de la science-fiction. Si les extraterrestres existent, ils ont sûrement d'autres chats mutants à fouetter...
- Tu es trop naïve. On est sans cesse manipulés par nos gouvernements, par la télé, on ne connait rien de la vérité.
- Ah oui ? Et c'est quoi la Vérité ? La théorie du grand complot ? Sarkozy et Bush sont des petits gris ?
- Tu ne crois pas si bien dire !
- Ok, reste dans ton délire... Tu es tout pâle, tu te sens bien ?
- Aaaaaah c'est bon... Tu permets que je ferme les yeux. Ça commence à agir. Si je te prends pour un gros lézard rouge à un moment, faudra pas t'en faire..."
Dorham (il n'arrête pas !) :
"De la fenêtre on perçoit le bruit de deux Airbus qui se fracassent. Des gerbes de flamme viennent s’écraser mollement contre la fenêtre du cabinet. Le toubib de l’âme ne fait pas un mouvement, il regarde dans mes yeux comme moi ou je ne sais plus lequel de mes « moi » l’autre jour dans le cortex de sa cravate à pois. Loisir auquel je ne peux m’abandonner aujourd’hui puisque sa chemise m’éblouit comme une sorte de magnificence divine intolérable. D’autres avions fusent, ventre vers le ciel. Dans le cabinet, c’est aussi assourdissant qu’une kermesse d’enfer. Et par dessus cet Hadès de bruits, d’horreur et de mort, fantastique et grotesque, on entend le sifflet strident d’un flic qui fait la circulation. Allez vous écraser là-bas et vous par là. Par ici, tut-tut !"
Loïs de Murphy :
"Après m’avoir vanté les mérites comparés de la méthode Pilates, du Powerplate et de la gymnastique suédoise Axel se plaignit de son découvert, de l’amertume d’une soupe de cresson en brique et des informations alarmantes sur l’utilisation intensive de son portable.
Il n’était pas prêt, je crois, à entendre parler de mon goût immodéré pour le chocolat, l’écriture et le cha-quong, vieille gymnastique chatoise."
Coumarine :

"J'ai fait un rêve...
j'ai rêvé d'une femme à la beauté tendre et lumineuse.
j'ai rêvé que cette femme avançait à quatre pattes, se cognant et se perdant dans une forêt de jambes.
j'ai rêvé que cette femme cherchait partout sa couronne de reine.
j'ai rêvé que toutes ces jambes piétinaient ses mains et l'empêchaient d'avancer.
j'ai rêvé que la couronne de reine se trouvait dans le coin le plus sombre, le plus reculé de la pièce et que la femme à quatre pattes la cherchait en vain."
Nicolas :

"- Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?
J’ai essayé avec le vieux Jacques, si tant est qu’on puisse le considérer comme vivant. Scientifiquement, il s’apparente à une baderne susceptible. La science a encore des progrès à faire.
- L’art transforme-t-il notre conscience du réel ?
Oui. C’est évident. Les pommes de terre sont bien réelles. Quand on fait des pommes de terre au l’art, on a conscience de toutes les qualités développées par ce légume prodigieux."
Illsutration : Art and Ghosts

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