Magazine

7 Paroles de blogueurs (3)

Publié le 07 juin 2008 par Zoridae
[Désormais tous les dimanches (à peu près) je citerai 7 paroles de blogueurs qui m'ont plu, touchée, emballée, inquiétée, interrogée...]

L'arpenteur :
"Quand j’ai vu le numéro de ma mère s’afficher sur mon portable, j’ai hésité, et soupiré. Encore une fois, j’allais avoir droit à la litanie d’une femme hypocondriaque, qui allait me raconter sa énième radiographie du petit doigt parce qu’il lui semble qu’il grince, et « tu ne peux pas te rendre compte ma fille, mais c’est très désagréable », ou l’histoire de sa voisine qui doit probablement se faire opérer des sinus la semaine prochaine « non mais tu te rends compte ? ».

Et je ne trouverai plus la paix. Dans la pénombre de mon bureau, la nuit serait blanche, mais pas de lectures et de travail…"


PipoBanjo ! :

"-« Ecoute moi bien Paul, je vais te dire la vérité, je rentre tard parce que je suis allé à l’hôtel avec un type et que j’ai couché avec lui. Alors, qu’est-ce que tu en dis ? Ça te cloue non ? J’ai eu du plaisir avec un autre homme et je l’assume, sache-le. J’en ai marre de ne pas vivre mes pulsions, de contrarier ma nature, je revendique mon animalité tout autant que mon humanité, comprends-moi bien Paul, je veux vivre, vivre toutes mes vies, ma vie d’adulte, ma vie d’enfant, je veux être une amie une amante une mère une enfant une fille comme une femme, je suis encore adolescente, je cherche encore, je suis peut-être bisexuelle aussi, comment savoir ? En tous cas ce que je sais c’est que je ne regrette pas ce que je viens de faire. Et si l’occasion d’aimer se pose à nouveau sur mon épaule je ne la laisserai pas s’envoler. »

M. :
"Je me souviens qu'Olivier parlait d'amour avec un grand A mais pourquoi faut-il absolument un grand A ? Ici, il n'y a que de petites choses, et pourtant elles sont pleines d'amour, sous plusieurs formes, de plusieurs façons, mais de l'amour tout le temps. Pas plus à droite qu'à gauche, pas moins fort ni moins beau. Jamais moins vrai. Et si je t'aime, je ne l'aimerai pas moins lui. Et si je l'aime, je ne t'aimerai pas moins toi." Cultu :

"Récemment je vais chez mon barbier pour qu'il me tripote la caboche (le massage est offert, trop court, mais offert) Je me retrouve à coté d'une vieille dame aux cheveux roses qui papote sur le temps qui passe en médisant sur la jeune shampouineuse esclave qu'elle ne trouvait point agréable. Avec mes horaires à la con, j’ai la chance de pouvoir faire mes courses hors heures de pointe comme me faire mousser la queue de cheval . C’est agréable, de se faire mousser la queue, certes, mais aussi de ne pas avoir à prendre de RDV et de ne pas avoir à attendre pour être beau. En général, j’aime pas trop papoter avec les ciseaux mais comme j’avais du sucer douze Lexo1000 à cause d’une facture de téléphone exorbitante que je venais auparavant de réceptionner , j’étais d’humeur."
Framboise :
"J'étais très occupée à admirer la chute de reins d'un Christ quand j'ai senti un léger souffle derrière moi.
Je me suis dit : Oh non ! pas encore un fantôme. Surtout dans un ancien asile de fous. C'est quand même flippant.
Par chance c'était juste le jardinier qui venait d'entrer, sûrement pour faire une pause. je l'ai dévisagé, puis j'ai pris l'option grand angle. Wow, les travaux de plein air, ça forme...
Il m'a fait une révérence, j'ai tendu la main. Il l'a baisé avec classe. J'étais impressionnée.
"Que fait une aussi charmante demoiselle sans chaperon en des lieux si inhospitaliers ? "
Le Graphopathe :

"Mais si je trouve un plaisir inégalable à ces préliminaires, ce n'est plus le cas de mon compagnon de jeu et, déjà, sa main remonte le long de ma cuisse…
-"Julien, non. Arrête."
L'interpellé plonge son regard dans le mien.
-"Allez, Guillaume, s'il te plaît."
Il pose ses lèvres sur les miennes et je sens son doigt s'immiscer encore un peu.
Je me dérobe à ses caresses et me redresse.
-"J'ai dit non. Pas encore."
Julien détourne la tête et je lis dans son geste un mélange un peu bizarre d'impatience et de gêne. Mes sentiments ne sont pas plus clairs.
-"Je suis désolé."
-"Non, c'est moi.""

Mtislav :
"Les commentaires élogieux : ils devront être clairement élogieux. La métaphore sportive est tolérée mais vous devez citez un auteur réputé au moins. N'écrivez pas :"J'adore votre article. On voit clairement que Victore Hugor a clairement pompé sur vous."mais : "J'adore votre article. Comme l'a écrit Victore Hugor : "Longtemps, on rampe sur cette terre comme une chenille, dans l'attente du papillon splendide et diaphane que l'on porte en soi. Et puis le temps passe, la nymphose ne vient pas, on reste larve".
Si vous avez une critique à formuler, n'hésitez à faire taire ce sentiment de révolte qui vous étouffe et à ne laisser paraître qu'un enthousiasme modéré mais enthousiaste cependant.N'écrivez pas : "Comme d'habitude, t'as vraiment foiré la chute"mais "J'adore votre article. Comme l'a écrit Jonathan Littel :"Longtemps, on rampe sur cette terre comme une chenille, dans l'attente du papillon splendide et diaphane que l'on porte en soi. Et puis le temps passe, la nymphose ne vient pas, on reste larve"."
(Merci à Marc Vasseur d'avoir parlé de ma chronique dans sa Revue de Web du 1er juin !)
Illustration : Nicoletta Ceccoli


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Zoridae 13 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog