Pour vous, voici un texte publié dans ce
blogue le 22 décembre 2013.
Ho!
Ho! Ho!
Je
reviens tout juste d’une randonnée en raquette.
Malgré
un thermomètre qui indiquait -18º C, ce fut agréable et bénéfique.
J’y
ai fait de belles rencontres.
Un
lièvre tout blanc m’a jeté une oreille. Il m’a demandé si j’avais une carotte
pour lui. Je lui ai répondu que je n’avais qu’une barre énergisante. Il m’a
supplié de lui en donner un morceau. Ce que j’ai fait. Il m’a dit que les
humains n’arrêtaient pas de le poursuivre, de lui tendre des pièges avec de la
broche dorée. Il m’a dit qu’il en avait marre d’être chassé par renards et
hiboux, que dans ses pistes, il y avait souvent de l’urine et du crottin de
chiens. Que puis-je faire? Il m’a demandé d’aviser mes amis de ne pas tendre de
piège. Promesse faite.
Plus
au nord, j’ai rencontré un ours polaire. Il semblait perdu dans son costume
blanc trop grand pour lui. Je n’ai pas osé lui en faire la remarque. Il s’est
plaint des changements de son habitat. Il m’a demandé quelle sorte de voiture
j’avais et si je contribuais au réchauffement de la planète. Je lui ai dit que
je n’avais pas de voiture, que je vivais pauvrement dans un igloo. Il m’a
demandé si j’avais quelque chose à manger. Blanc de peur, je lui ai donné le
reste de ma barre énergisante et j’ai déguerpi.
Au
soleil baissant, j’ai rencontré le Père Noël. Avec son attelage de huit rennes,
il m’a dit qu’il achevait sa tournée, qu’il était fatigué et las. Il m’a
demandé si j’avais été sage. À ma réponse positive, il m’a dit qu’il en avait
ras le bol de se faire raconter des mensonges. Sortant son grand livre de la
vie, il a jeté un œil curieux à mon dossier. Hum… Il m’a dit que j’avais été
gourmand à plusieurs reprises, que je racontais souvent des bobards, que je
détruisais le milieu de vie de l’ours polaire avec la pollution produite par
mon VUS. Cependant, il a ajouté qu’il me trouvait généreux et charitable, parce
que je faisais du bien aux amis et que je faisais des dons aux organismes de
charité. Il m’a félicité parce que je laissais le lièvre vivre en paix en ne le
chassant pas.
Je
lui ai demandé ce que j’aurais en cadeau pour Noël. Il m’a répondu, en me
montant la forêt autour de nous : voici ton cadeau. Si tu fais attention, toute
cette belle nature continuera d’enrichir ton cœur et celui de tes semblables.
Et il
est reparti vers le nord.
Lo x