Captain Fantastic // De Matt Ross. Avec Viggo Mortensen, Frank Langella et Geroge Mackay.
Matt Ross, plus connu pour avoir joué dans des films comme L’armée des 12 singes ou encore pour incarner Gavin dans la série Silicon Valley, est aussi réalisateur. Avec Captain Fantastic, son second long métrage (après 28 Hotel Rooms en 2012) inspire pas mal de belles chsoes sur la communion entre la nature, l’homme et les animaux. Ce n’est pas un sujet nouveau mais il fonctionne ici suffisamment pour nous offrir de bons moments. Le scénario est inventif et riche d’idées, permettant d’apposer derrière une vraie réflexion sur la société actuelle, à la fois en ville et hors de la ville. Cette sorte de road-trip familial sort ainsi des sentiers battus et sa sincérité nous permet de ressentir quelque chose de façon instantanée. Si à certains moments Captain Fantastic m’a rappelé Little Miss Sunshine porté sur l’écologie, je trouve que cela reste deux films différents chacun avec des qualités différentes. Si cette fable sociale aurait facilement pu être complètement ratée, elle mélange certains genres de façon plutôt astucieuse que d’autres mais le thème du film sait le rendre finalement aussi passionnant qu’universel. Ce qui change réellement de ce que l’on aurait pu imaginer au premier abord.
Dans les forêts reculées du nord-ouest des Etats-Unis, vivant isolé de la société, un père dévoué a consacré sa vie toute entière à faire de ses six jeunes enfants d’extraordinaires adultes.
Mais quand le destin frappe sa famille, ils doivent abandonner ce paradis qu’il avait créé pour eux. La découverte du monde extérieur va l’obliger à questionner ses méthodes d’éducation et remettre en cause tout ce qu’il leur a appris.
Captain Fantastic tient aussi debout en grande partie grâce au talent de Viggo Mortensen. Ce dernier est parfait du début à la fin et donne au film une allure légèrement différente de ce que l’on aurait pu imaginer au départ. L’acteur apporte donc son talent à un récit déjà bien fichu dans son ensemble. Captain Fantastic est donc là pour parler d’éducation et de la difficulté d’éduquer ses enfants. Mais au delà de ça, je trouve le film très intelligent dans sa façon de faire car cela change de ce que l’on avait pour habitude de voir avec les aventures d’enfants sauvages et cie. Matt Ross parvient alors à proposer un film complet du début à la fin, grâce à une mise en scène soignée et efficace qui sans en mettre plein les mirettes, sait jouer avec le spectateur avec de ne jamais l’ennuyer. Malgré quelques maladresses ici et là, Captain Fantastic tient la route du début à la fin et parvient même à créer quelques belles petites émotions. Le film est alors un vrai rodéo de sentiments et le tout fonctionne plutôt bien dans ce sens là. Récompensé du prix du jury lors du Festival de Deauville de 2016, Captain Fantastic mérite amplement sa récompense. Il ne brille pas mais a ce petit truc en plus qui fait son intérêt et son originalité. Je pense que je n’en demandais pas plus de la part de ce film.
Note : 8/10. En bref, un très joli film.
Date de sortie : 12 octobre 2016