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Aftermath (Saison 1, 13 épisodes) : apocalyptic not

Publié le 24 décembre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews


Syfy a prouvé depuis quelques années son envie de produire des séries différentes tout en restant proche de ce que le nom de la chaîne impose. Aftermath fait partie de ces nouvelles séries apocalyptiques alors que l’on nous a fait croire à une tendance il n’y a pas si longtemps que ça suite au succès de The Walking Dead. Si l’idée qu’il y a derrière Aftermath reste bonne, la façon de l’exploiter ne l’est pas toujours. Le début de la saison a beau être bordélique, il reste fun, car l’action s’enchaîne et les épisodes parviennent à raconter des tas de choses différentes. Le seul problème c’est que la suite de la saison donne beaucoup de temps à des discussions un peu stériles entre les personnages. Ca papote mais rien ne bouge vraiment. Au milieu de la saison, on sent venir le virage de la série alors que des personnages meurent et que d’autres changent plus ou moins de camp. Aftermath m’a parfois un peu fait penser à Z Nation mais en beaucoup moins fun. Je me demande si au fond Aftermath a compris ce qu’il fallait faire pour divertir les téléspectateurs. Ce n’est pas se prendre complètement au sérieux et penser que l’on a envie de croire en ce que ces personnages un peu ridicules nous racontent. Non, ce que je viens chercher avec une série comme Aftermath c’est un divertissement qui sait aussi bien me donner les frissons de l’action que me faire rire de par son ridicule.

Les personnages sont traités en surface, ce qui fait que l’on a énormément de mal à apprendre des choses sur eux intéressantes au fil des épisodes. Cette petite famille Copeland a beau être sympathique et Anne Heche est parfaite sous les traits de Karen mais le résultat n’est pas spécialement brillant. Le plus gros problème de cette famille c’est qu’elle n’a rien d’original à offrir. On a l’impression de se retrouver avec des personnages un peu clichés sur les bords. Karen quant à elle apporte à la série une bonne dose de fun bien méritée. Sans elle, je ne suis pas sûr que Aftermath aurait fonctionné et m’aurait motivé à aller jusqu’au bout. Elle est bad-ass, un vrai personnage féminin fort qui fonctionne. Le seul truc que je trouve dommage là dedans finalement c’est le fait que Karen disparaisse dans les dernières secondes de la saison (à moins qu’elle ne revienne sous une autre forme mais j’en doute). Je suppose alors que Anne Heche a trouvé le scénario d’Aftermath tellement moisi qu’elle a décidé de quitter la série à l’issue de la première saison. Son mari est expert en religion et en mythologie ce qui dans un sens n’apporte pas grand chose puisque nous ne sommes pas dans le Da Vinci Code (quoique…) ni même dans un Indiana Jones.

Mais James Tupper a beau être ce qu’il est, c’est-à-dire un sous acteur dans une série Z, il fait le boulot qu’on lui demande et apparaît ainsi comme un personnage sympathique. Je trouve dommage que les personnages plus jeunes soient un peu tous têtes à claques. Je pense notamment à la fille séparée de ses parents au début de la saison qui va errer pendant plusieurs épisodes et faire des rencontres qui vont lui mettre des battons dans les roues. La série ne semble pas vraiment savoir ce qu’elle veut raconter ni même ce que ces personnages doivent incarner. C’est dommage car il y avait du potentiel pour éviter de tomber autant dans le ridicule. L’idée que la Terre puisse subir les conséquences du réchauffement climatique (en tout cas c’est la métaphore utilisée qui va par la suite se transformer en quelque chose de plus bizarre et de moins passionnant) est un bon point de départ mais Aftermath déraille rapidement et tombe alors dans certains poncifs d’un genre qui n’avait pas besoin de ça en plus. Syfy a vu du potentiel dans Aftermath et elle a eu raison, mais cela tombe rapidement dans le ridicule et dans les discours longs et pompeux que les personnages peuvent faire aux uns et aux autres. Dommage, je m’attendais vraiment à mieux. Au pire à un divertissement qui a de quoi me faire rire mais même ça je ne l’ai pas eu totalement…

Note : 4/10. En bref, un divertissement décevant…


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