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L'édito de la semaine: Injustice = populisme

Publié le 25 décembre 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Comment y comprendre quelque chose? Ou plutôt tout est trop clair, tellement clair. Pourtant, on aurait pu espérer qu’avec le jugement de Jérôme Cahuzac ceux qui nous gouvernent avaient compris que l’impunité des élites creuse le fossé abyssal entre le peuple et eux. Le verdict concernant Christine Lagarde prouve manifestement tout le contraire. La présidente du FMI est jugée coupable mais n’est pas condamnée, dispensée de peine, sans condamnation inscrite à son casier judiciaire.
Elle peut surtout rester à la tête du FMI. C’est ainsi que non seulement les parlementaires qui l’ont jugés - oui à ce niveau-là, on se juge entre soi, pour être bien sûr de ne pas préparer le terrain à une éventuelle future condamnation les concernant - absolvent Christine Lagarde mais en plus et surtout la maintiennent à son poste - prestige de la France oblige.
Comment ne pas comprendre qu’en agissant ainsi, ceux que nous avons élus pour nous représenter nous lèsent et nous offrent une triste occasion de développer ce fameux sentiment populiste que l’on a pourtant si longtemps réfréné? Comment ensuite croire que les élections ne sont plus le moyen pour une population de se sentir représenter par des élus? Comment s’empêcher de comparer ce qui l’est quoi qu’ils en pensent? Un étranger sans papiers qui vole pour se nourrir et se retrouve en prison et une représentante de l’élite française et internationale reconnue coupable mais condamnée à rien. Bien sûr que Christine Lagarde est coupable, coupable d’avoir accepté d’ignorer ce qui se tramait. Coupable d’avoir accepté d’obéir aux ordres non formulés peut-être mais sous-jacents néanmoins de ceux qui l’on nommés. On ne peut pas être ministre et ne pas être responsable. On ne peut pas accepter un tel poste à responsabilités et n’y aller que par ambition sans penser qu’il va falloir assumer les décisions à prendre.
Ce sont de tels comportements qui alimentent le sentiment d’injustice ressentis par nombre d’entre nous. Qui font que nombre d’entre nous se réfugient auprès de ceux qui font semblant de les comprendre pour exacerber en eux ces sentiments de frustration. Et ceux sont les mêmes qui créent ces sentiments d’injustice qui sont ensuite les premiers à le leur reprocher. Si ce n’est pas de la manipulation, qu’est-ce? Élire les uns ou les autres ne veut plus rien dire aujourd’hui. Qui peut se vanter de se sentir représenté par un de ceux qui prétendent au poste suprême? Il n’y a qu’à voir le manque d’enthousiasme qui entame cette campagne présidentielle française qui s’annonce sans intérêt. Il semble urgent de reconnaître le vote blanc et la non-participation comme des votes protestataires, comme une manifestation de non-reconnaissance d’un système qui a fait long feu. La démocratie doit trouver un nouveau mode de fonctionnement pour que le peuple se sente enfin acteur de son destin en mettant fin à l’oligarchie trop souvent ploutocratique qui nous régit. Ce qui ne veut pas pour autant laisser le chemin libre à la dictature. Trouvons une troisième voie.
Joyeux Noël.


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