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The Deleted (Saison 1, 8 épisodes) : porn soft

Publié le 27 décembre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews


Parler de culte, c’est quelque chose qui colle bien à Bret Easton Ellis, surtout quand cela implique une bonne dose de sexe. J’aime bien cet écrivain, même si au fond avec The Deleted ce n’est pas folichon. Le premier épisode donnait déjà un aperçu assez peu reluisant de la série mais l’histoire en elle-même était intéressante et suggérait alors que l’on pouvait réellement passer un bon moment. Le résultat est sensiblement différent de ce que j’avais imaginé au départ. La série ne se laisse pas forcément avoir par certains pièges mais elle se concentre sur beaucoup trop de futilités. L’histoire de ce culte et de ces personnages qui ont réussi à s’en sortir, c’était un bon point de départ. Chacun a ses petits secrets et surtout ses addictions. Cela passe alors par la drogue, le sexe, l’alcool, et tout ce qui peut transformer The Deleted en une sorte de festin. Le problème c’est que le casting est assez fade en lui-même et que le résultat n’est donc pas aussi efficace que l’on ne pouvait le souhaiter. C’est par moment gore (ne serait-ce que pour les quelques séances de mutilation, comme celle dans le dernier épisode qui regroupe des enregistrements réalisés dans le culte) mais pas suffisamment pour inspirer l’horreur. C’est sulfureux et très sexuel, mais pas suffisamment explicite pour être aussi sulfureux que The Deleted semble vouloir l’être au premier abord.

Et c’est tout un tas de choses de ce genre là qui empêchent de se laisser complètement aller avec cette série. On retrouve au casting Nash Grier, une star de Vine (le réseau social de Twitter), qui se retrouve à devenir le leader d’un casting d’inconnus. Sauf que ce casting manque de direction. La direction d’acteur de Bret Easton Ellis laisse clairement à désirer et cela se ressent sur le résultat final. Série du service de streaming Fullscreen, The Deleted est une nouvelle tentative de raconter une satire sur le vice et la culture des jeunes d’aujourd’hui. De ce point de vue là, The Deleted aurait réellement pu creuser quelque chose mais même si certaines tentatives sont plutôt bonnes, je ne suis pas totalement convaincu du résultat pour autant. L’intrigue tourne énormément en rond au fil des épisodes alors qu’il n’y a pas énormément de temps pour la développer. Si l’issue du premier épisode suggérait que l’on allait par la suite plonger dans un vrai thriller avec les dangers qui vont avec, finalement The Deleted tombe dans les séquences de sexe, de drogue, d’alcool, et pas grand chose de plus. Résumer la jeunesse à tous ces déboires c’est un peu facile non ? Surtout qu’il n’y a pas vraiment de réflexion derrière. Il manque un petit truc en plus qui aurait pu permettre à The Deleted d’être une vraie étude sociale.

Il n’y avait pas à faire de choix entre le côté un peu gore et sexuel de la chose et la réflexion que The Deleted pouvait proposer derrière. Par malchance, la série a choisi le premier angle comme quelque chose de plus intéressant et le résultat est assez décevant dans son ensemble. La seule chose qui semble réellement retenir mon attention face à The Deleted et qui rend la série attractive c’est dans un premier temps la présence de Bret Easton Ellis derrière la caméra (et ce même si c’est sa première réalisation) mais aussi Nash Grier qui en plus d’être un charmant jeune homme, reste une star dans son domaine. Je ne suis pas sûr d’avoir réellement envie de voir The Deleted continuer dans cette direction. Si Fullscreen venait à produire une saison 2, alors j’aimerais bien qu’elle prenne un peu plus en compte le fait que la réflexion prône vraiment sur des séquences sexuelles qui n’avaient pas toujours leur place ici. Je m’attendais tout de même à quelque chose d’un peu mieux travaillé que ça mais si le résultat ne peut pas être différent qu’un thriller porno, alors c’est comme ça qu’il faut le prendre mais alors The Deleted n’est pas suffisamment hard pour sentir que la série va au bout des choses. Tout est trop soft et pas assez hypnotique. En grande partie à cause de la mise en scène un peu fade et de cette musique d’ambiance pas toujours bien utilisée.

Note : 4/10. En bref, une série qui a du mal à éclore…


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