Blacksad T2 - Arctic Nation

Série : BlackSad
Titre : Tome 2 – Arctic Nation
Dessins : Juanjo Guarnido
Scénario : Canales Juan Diaz
Éditeur : Dargaud
Année : 2003
Pages : 56
Résumé :
Le quartier « the line » est dominé par les animaux blancs :
Le maire, Oldsmill, est un tigre blanc ; la police est dirigée par Karup, un ours blanc, tandis que son bras droit est Huk, un renard blanc.
Tous les animaux couleurs de neige font partie des WASP (White Anglo-Saxons Protestants), qui dénigrent et terrorisent les autres animaux au pelage de couleur. Et si certains animaux résistent, les membres des « Arctic Nation » vêtus de grandes robes et de cagoules blanches, se chargent de les faire plier équipés de matraques, cordes et de croix enflammées.
C’est dans ce contexte tendu que Blacksad est sollicité pour retrouver la petite Kyle, petite fille de couleur…
Mon avis :
Ce qui est remarquable d’abord, c’est le style anthropomorphe (tous les personnages sont des animaux) qui n’est plus très habituel dans la BD pour ado/adultes. Les dessins sont hyper-détaillés, très précis, les couleurs collent exactement avec les espèces.
Chaque race d’animal possède ses attitudes, ses postures et l’album regorgent de détails dans les
pelages, les tâches, etc … ce que j’aime particulièrement, c’est que les personnages ont des traits de caractère parfaitement en lien avec leur espèce … c’est très fort de la part des auteurs, et du coup très agréable à lire.
Et autant les personnages ont une tête animale, autant leur corps est humain (au pelage près). Là encore, les détails et la précision du trait est exquise. Et l’on ne se lasse pas d’admirer chaque planche.
Enfin, les plans, les angles de vue sont magnifiquement trouvés, comme d'un bon film.

Au niveau scenario, nous sommes dans un polar noir, une histoire de détective privé sur fond de xénophobie. « Arctic Nation » reprend à son compte tous les codes Ku Klux Klan, et permet de transposer parfaitement le racisme vis-à-vis de la couleur des pelages. Vous découvrirez d’ailleurs que l’enquête principale amène à beaucoup d’éléments imbriqués, les rebondissements surprennent, et les 56 pages du livre passent très rapidement.

Si vous ne connaissiez pas encore Blacksad, alors courez chez votre libraire, il y a là un grand nom de la BD.
Martin

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