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#Rencontre avec Caroline Van Renterghem, fondatrice de WAIR

Publié le 03 janvier 2017 par Iamalittledrop @iamadrop
Après quelques mois d'absence, le blog commence la nouvelle année une chronique mensuelle sur la mode éco-responsable avec le magazine Superior. 
Caroline Van Renterghem est la fondatrice de Wair, une jeune start-up qui a récemment créé une écharpe anti-pollution. En avant première, voici l'interview réalisée pour le magazine Superior. L'interview originale sera bientôt disponible en anglais sur l'application. 

#Rencontre avec Caroline Van Renterghem, fondatrice de WAIR

                     © Caroline lors de notre rencontre à Paris


#Bonjour Caroline, vous êtes la fondatrice de Wair, comment êtes-vous devenue l'entrepreneur que vous êtes aujourd'hui ?  Je m'appelle Caroline Renterghem, je suis française, j'ai vécu à Paris pendant six ans et maintenant je vis à Lyon où j'ai lancé ma start-up. J'ai étudié les sciences politiques et le marketing à Bordeaux. Quand j'habitais à Paris, j'ai travaillé dans la mode pour l'un des plus grands salons du monde nommé «Who's next première classe». J'ai toujours voulu être entrepreneur. Lors de mes études, j'ai créé ma première entreprise, un label de musique électronique. J'ai organisé des soirées, créé des CD et produit en tant que DJ. Mes amis et moi n'avons pas continué l'aventure, mais c'était une expérience formidable qui m'a donné goût à l'entreprenariat.
#Comment est venue l'idée de créer une écharpe anti-pollution ?
Je revenais régulièrement à Paris quand je travaillais dans le milieu de la mode. En mars 2014, il  y a eu des pics de pollution très élevés. Un jour, j'allais travailler -comme tous les autres jours- et j'étais obligée de m'arrêter parce que je ne pouvais pas respirer... alors je suis allée voir mon médecin, et il m'a dit que c'était à cause de la pollution atmosphérique. Je ne connaissais pas ce problème. Je ne savais pas qu'il pouvait affecter la santé. J'ai commencé à acheter des masques antipollution, mais je les ai trouvés tous très... inconfortables et très peu esthétiques. Alors j'ai  utilisé  ma propre écharpe pour me protéger... mais ce n'était pas la solution à nouveau parce que mon écharpe n'était pas du tout efficace.
La technologie évolue dans beaucoup de domaines. Nous avons envoyé des satellites dans l'espace, nous avons créé des avions et des trains, mais nous n'avons aucune protection pour les citoyens urbains qui soit confortable, esthétique et efficace en même temps. C'est pourquoi j'ai créé Wair.
#Que signifie "Wair"?
Wair est la contraction de "Air" et "Wear".
#Qu'est-ce que "Wair" exactement ? Pouvez-vous décrire l'écharpe ?
Wair est une écharpe antipollution. Il s'agit d'un accessoire de mode et d'un système de filtration innovant. Nous avons créé simultanément une application de prévention qui indique l'emplacement et le taux de pollution. Nous avons redessiné la structure des masques antipollution pour le rendre plus léger et plus confortable.
#Quels types de matériaux utilisez-vous ?
Nous avons recouvert le masque antipollution amovible avec des textiles organiques (bambou, polyesters recyclés, cotons organiques). Nous produisons deux collections par an. L'idée est de créer un accessoire de mode qui puisse s'adapter à chaque tenue, mais qui puisse également être assez léger et confortable comme une écharpe ou un foulard classique. Ensuite, une fois dehors, il suffit de placer l'écharpe sur le visage. 
#Comment fonctionne le filtre anti-pollution ? Avez-vous fait des tests scientifiques pour prouver son efficacité ?
Nous avons travaillé avec des experts en filtration de l'air. Le filtre multicouche que nous utilisons filtre 99% des macro-particules (PM 2.5 et PM O.5), les gaz (gaz carbonique) et les bactériesPour conserver son efficacité, nous conseillons de le changer régulièrement car la pollution s'y concentre.
#Le foulard est lié à une application. Quel type d'informations pouvons-nous voir ?
L'application est appelée «Supair man», c'est un assistant personnel qui vous aide à traverser la ville et ainsi éviter la pollution. Vous pouvez savoir s'il y a de la pollution au moment où vous sortez.
#Quel a été votre première préoccupation : créer un accessoire de mode ou répondre au problème sanitaire lié à la pollution atmosphérique ?

Quand je travaillais dans la mode, j'ai côtoyé des jeunes créateurs. Ils étaient tous talentueux, mais ils ont tous vraiment lutté pour survivre dans ce milieu. Quand j'ai quitté mon emploi chez Who's Next, je me suis dit que je n'essaierai jamais d'être en concurrence avec ces gens.
Je crois vraiment que les vêtements doivent être plus que des vêtements. Wair appartient à une nouvelle ère que nous nommons la «fashion tech». L'idée, -en corrélation avec l'association Fashion Tech-, est de favoriser l'innovation dans la mode. Les accessoires de mode sont les produits les plus intimes que nous possédons, mais ils n'ont pas beaucoup évolué au cours des derniers siècles. Le premier objectif de nos tenues est de nous protéger de notre environnement. Nous nous protégeons d'abord de la pluie et du vent, et maintenant nous essayons de nous protéger contre le bruit et la pollution.
Nous croyons en l'idée d'apporter une fonction à nos vêtements; des fonctions qui puissent améliorer le confort de vie. 
#Pour créer votre écharpe, vous répondez à un problème social, politique et sanitaire qui concerne le monde entier. Sept millions de personnes meurent chaque année à cause de la pollution atmosphérique. La mode a un fort impact sur les gens. Pensez-vous que le monde de la mode devrait faire plus pour répondre aux questions de société ?
La mode est la troisième industrie la plus polluante au monde. En changeant de mode, vous allez changer le monde. Le but de Wair est d'abord d'alerter sur le problème de la pollution atmosphérique et donner une réponse pour les personnes qui font face à ce problème tous les jours. Bien sûr, notre objectif principal est qu'un jour, il n'y ait plus de filtres à particules dans nos écharpes. Nous pensons qu'en créant un accessoire de mode, les gens vont facilement le porter parce qu'il est à la mode. Moins de personnes le porteraient si c'était seulement un élément technologique.
#I am a drop signifie que chaque individu peut agir pour un avenir plus durable. Comment Wair participe-t-il à cette vision?
Je pense d'abord en sensibilisant au problème de la pollution. La semaine dernière, l'OMS  a publié une nouvelle étude sur la pollution atmosphérique: 92% de la population mondiale respirent un air pollué nocif pour la santé. L'air est invisible, personne ne le paye; Donc personne ne se sent responsable de sa qualité. Dans toutes les luttes environnementales, les océans, les forêts, etc., l'air est l'une des dernières ressources environnementales que nous protégeons alors que nous pouvons vivre deux jours sans manger, probablement un jour sans boire mais nous ne pouvons pas vivre plus d'une minute sans air ! L'air est la première ressource dont nous avons besoin.
Je pense donc que notre « drop » est de sensibiliser la population à l'exposition chronique de l'air pollué qui entraîne des maladies et des décès prématurés dans plusieurs pays. Nous espérons qu'en portant Wair, les gens se rendront compte que la prochaine étape est de réduire la pollution.
# Merci beaucoup Caroline.

#Rencontre avec Caroline Van Renterghem, fondatrice de WAIR


                               Become a drop with Léa !


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Article bientôt en ligne sur...
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