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Les 8 catastrophes santé du petit-déjeuner

Publié le 07 janvier 2017 par Guy Deridet

Par Gabriel Combris de Pure Santé. Depuis des décennies on vous raconte des histoires sur ce qu'il faut faire ou ne pas faire pour le petit déjeuner. Bien entendu, ces "salades" n'ont rien d'innocent.
Personnellement mon déjeuner favori c'est le petit déjeuner type anglais, avec 3 œufs, du bacon, une tomate et une saucisse. Après cela, bien entendu, je ne mange plus jusqu'au dîner. A l'occasion duquel je ne mange qu'un plat, sans entrée sans dessert, mais copieux. Comme j'habite dans un hôtel, Je mange au restaurant deux fois par jour. Ce qui me coûte 5+10 euros, en Crète, où je réside. Je rappelle que je viens de fêter mes 70 ans et que je suis, jusqu'à aujourd'hui, en pleine santé.



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Les 8 catastrophes santé du petit-déjeuner


Chère lectrice, cher lecteur,

Vous savez comme moi qu’il existe mille et une façons de très mal démarrer une journée :

Glisser sur le tapis de la salle de bains,

Se lever en trombe, s’habiller à toute vitesse, partir de chez soi et s’apercevoir qu’on est samedi,

Recevoir un mail pirate vous demandant vos coordonnées bancaires…et les donner parce que vous êtes mal réveillé et que votre premier réflexe en vous levant est de consulter votre portable (je sais de quoi je parle, ça m’est arrivé…)

Etc.

Mais tout ceci relève en général de l’incident indépendant de votre volonté.

En revanche, il existe aussi un autre genre de catastrophes du matin qui elles sont perpétrées avec rigueur et méthode, le tout pendant des années, sans qu’on s’en préoccupe le moins du monde.

Je veux parler des catastrophes alimentaires du petit matin. Voici les 8 plus fréquentes :

1. Manger un bol de céréales (parce qu’elles “sont pleines de fibres”)



L'idée que l'être humain doit baser son régime sur les céréales est vraiment bizarre.

La révolution agricole, à partir de laquelle les hommes ont commencé à manger des céréales, s'est produite il y a peu de temps, à l'échelle de l'évolution, et nos gènes n'ont pratiquement pas changé depuis. L'homme moderne n'est ni plus ni moins qu'un chasseur-cueilleur qui a inventé le wi-fi et les centrales nucléaires !

Son tube digestif est toujours le même. Il n'est pas fait pour digérer des quantités importantes de céréales.

Surtout quand on voit ce qu’il y a dans les céréales :

Elles sont pauvres en nutriments essentiels, comparées aux légumes.

Lorsqu’elles sont complètes, elles sont aussi riches en acide phytique, qui se lie aux minéraux dans l'intestin humain, ce qui les empêche d'être assimilées, provoquant une dénutrition.

Elles sont riches en sucre [1], responsable du surpoids généralisé, appétit incontrôlé, obésité, diabète de type 2, maladies du cœur, et cancer [2] [3] [4].

La céréale la plus répandue dans les pays occidentaux est, de loin, le blé, qui peut causer chez l'homme toutes sortes de problèmes de santé.

Le blé moderne contient de grandes quantités d'un mélange de protéines appelé gluten, qu'une partie importante de la population ne supporte pas : allergie, intolérance, hypersensibilité.

Dans ce cas, manger du gluten peut abîmer la paroi intestinale, provoquer des douleurs, des ballonnements, des diarrhées, de la fatigue. La consommation de gluten a aussi été associée, dans de très sérieuses études, à la schizophrénie, une grave maladie mentale.

Réduire la part des céréales dans l'alimentation peut donc se révéler excellent pour la santé, à condition bien sûr de remplacer les calories ainsi perdues par une consommation accrue de légumes, fruits, fruits à coques (noix, noisettes, amandes, noix du Brésil, noix de pécan…), et autres aliments riches en nutriments.

2. Boire un verre de lait (“parce que c’est bon pour les os”)


Vous vous rappelez de ce slogan: « les produits laitiers sont nos amis pour la vie ». Vous l’avez peut-être cru ? Après tout, c’était un message parfaitement officiel. Laissez-moi alors vous présenter ces soi-disant « amis ». Les produits laitiers sont :
riches en leucine, un acide aminé stimulant la voie pro-inflammatoire, accélératrice du vieillissement,

stimulent la sécrétion d’IGF1, un autre accélérateur du vieillissement et promoteur de croissance tumorale,

augmentent la sécrétion d’insuline, un facteur toujours impliqué dans le surpoids, un accélérateur du vieillissement et un facteur de croissance des cancers.



Un très grand nombre d’études ont montré une sévère augmentation des risques de cancer de la prostate liée à une consommation de produits laitiers, y compris les yaourts.

On fait mieux, comme amis !

L’étude de 142 251 hommes dans la European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC) observe, pour chaque 35 g de produits laitiers consommés par jour en plus, que le risque de cancer de la prostate augmente de 32 %.

Et cela concerne aussi le cancer du sein. Dans une étude américaine, 1893 femmes diagnostiquées à un stade précoce de cancer invasif ont été suivies sur une durée moyenne de 12 ans. Celles qui ont consommé moins d’une portion par jour de produit laitier entier ont présenté un risque plus élevé de 20 % de mortalité. Ce risque est augmenté de près de 49 % lorsque les femmes ont consommé une portion par jour ou plus.

Des « amis » comme ça, je vous les laisse !

Par ailleurs Il n'existe pas la moindre preuve que le lait rende les os solides et prévienne les fractures, et c'est même le contraire qui vient d'être démontré par une nouvelle étude de Harvard [5].

Plus de lait au cours de l'adolescence, c'est plus de risques de fracture de la hanche chez les hommes. Chez les femmes, la consommation de lait ne change rien.

3. Manger un toast avec de la margarine (parce que “c’est moins gras que le beurre”


Là, nous avons l’illustration parfaite du deux-en-un : deux erreurs pour le prix d’une.

Non seulement le toast est riche en glucides raffinés, pauvre en fibres, et risque d’augmenter très rapidement votre taux de sucre dans le sang, mais en plus la margarine est l’aliment faussement diététique par excellence.

Sa gloire ne repose que sur une imposture : la diabolisation du beurre, accusé d’être parce riche en graisses saturées.

Or, la margarine est faite d’huiles hydrogénées riches en graisses trans (les pires graisses qui soient) assemblées à des composants chimiques (dont des colorants). Cet ensemble artificiel doit imiter l’apparence et la texture du beurre.

L’étude Framingham sur le Cœur a montré que les personnes qui remplacent le beurre par de la margarine ont plus de risques de mourir d’une maladie du cœur [6]

Moralité : consommez plutôt du beurre bio et évitez l’imposteur.

4. Boire un jus d’orange (“pour les vitamines”)



Avec le jus d’orange, on n’est pas loin du hold-up du siècle réussi par l’industrie alimentaire. Il n’y a pas une publicité sur le petit-déjeuner où on ne voit pas une main verser un grand verre frais de ce délicieux nectar et les enfants se pourlécher les babines à l’idée de le boire.

Voilà pour la pub, maintenant la vérité :

Un verre de jus d'orange contient autant de sucre qu'un verre de coca...

Ce même verre contient :

5 fois moins de vitamine C qu'une portion de radis noir,

6 fois moins que le poivron rouge et

7 fois moins que le cassis - avez-vous déjà entendu une publicité vantant les mérites d'un verre de jus de cassis ?



Même un jus de fruit 100 % fruit est bourré de sucre. Si vous aimez les oranges, vous devriez les manger entières car les fibres - qui ne sont pas présentes dans le jus - ralentissent l'absorption du sucre et évitent un pic de glycémie.

5. Ne pas manger d’oeuf, (« parce que c’est plein de cholestérol »)


Un des plus grands tours de force des diététiciens modernes est d'avoir diabolisé un des meilleurs aliments pour l'homme : les œufs.

Le jaune d'œuf, selon eux, est plus dangereux que car il est riche en cholestérol, et donc facteur de maladies cardiaques.

Il est vrai qu'un gros jaune d'œuf contient 212 mg de cholestérol, ce qui est beaucoup par rapport aux autres aliments.

Mais il a aussi été prouvé que le cholestérol alimentaire n'augmente pas le cholestérol sanguin. Le cholestérol sanguin est fabriqué par le foie, à partir du sucre !!

Une ÉNORME étude, portant sur 4 millions de personnes, est encore parue tout récemment dans le British Medical Journal, et a de nouveau conclu que manger un œuf tous les jours n'augmente en rien le risque de maladie cardiaque et peut même baisser le risque d'attaque cérébrale (AVC), sauf pour les personnes diabétiques.

Notons également que le jaune d'œuf est magnifiquement riche en lutéine et en zéaxanthine, deux antioxydants extraordinaires qui protègent les yeux contre la cataracte et la dégénérescence maculaire.

6. Manger un yaourt allégé en sucre ( « parce que c’est moins sucré »)


Encore de nombreuses personnes sont persuadées qu’elles se font du bien en mangeant des produits à faible teneur en matière grasse, voire à 0 % de matière grasse.

C’est pourtant l’une des pires erreurs de l’histoire de la nutrition : à doses normales, les graisses saturées ne sont pas mauvaises pour la santé. Le sucre par contre, en excès, est très mauvais.

Or, dans les produits allégés, la matière grasse est remplacée par de l’amidon, des farines, et du sucre ou des édulcorants afin de donner du goût.

La plupart des yaourts allégés en graisse contiennent des sucres ajoutés (y compris de la fécule ou amidon) pour la bonne raison que, sans cela, ils seraient immangeables.

Si vous mangez des produits laitiers, préférez un yaourt au lait cru entier, ce sera plus nourrissant et incomparablement meilleur au goût. Vous diminuerez ainsi votre risque de frustration, et donc de céder à la tentation du grignotage.

7. Manger une barre de céréales (« parce que ce n’est pas un snack »)


Pour donner bonne conscience au consommateur, les industriels proposent des barres de céréales, dans des emballages savamment étudiés pour qu’elles paraissent naturelles.

En réalité, les barres de céréales sont pleines de sucre et n’ont rien d’un aliment santé.

Elles sont composées de céréales grillées, soufflées, souvent liées avec du sucre ou du sirop, qui se transforment en glucose à la vitesse grand V, dès qu’elles entrent en contact avec votre salive. Elles sont aussi très pauvres en fibres (1à 3 g en moyenne.) [7]

Pour les fabricants, en revanche, c’est de « l’or en barre » si on peut dire : les céréales, au kilogramme, coûtent encore moins cher que les matières premières des Mars et des Snickers !

En cas de fringale irrésistible, mangez des noix, des amandes, une pomme ou même un œuf dur (Rappelez-vous, il y en avait il n’y a pas si longtemps sur le zinc des cafés : c’était pour le petit encas de 11 heures…)

8. Manger sans-gluten ne résout pas TOUS les problèmes


Une étude de l’association 60 millions de consommateurs a analysé les produits industriels sans gluten pour les comparer aux produits industriels avec gluten. [8]

Séisme dans les médias, panique sur le thème du « on nous a menti » :

« Le Sans gluten n’est pas meilleur pour la santé » 20 minutes

« Produits sans gluten : une vague qui allège surtout le porte monnaie » France Info

« Les produits sans gluten ne sont pas plus sains » Les Echos

« Manger sans gluten, un effet de mode » Francetv info

Etc.

OK. Maintenant calmons-nous une seconde et regardons ce que dit vraiment 60 millions de consommateurs. Le mot important de l’étude, c’est qu’elle analyse des produits « industriels ».

Comme le résume le nutritionniste Anthony Berthou, « remplacer des produits industriels classiques (pâte à tarte, chips, pizza, pain de mie, etc.) par les mêmes produits sans gluten, c’est prendre le problème de la nutrition à l’envers, comme on a pu le faire pendant des années avec les produits light ».

Effectivement, les industriels suppriment le gluten pour mettre à la place du sucre, des épaississants, des acidifiants etc. Pas étonnant que leurs produits sans gluten, y compris pour le petit-déjeuner, soient désastreux.

Surtout, l’étude de 60 millions de consommateurs ne concerne pas les produits sans gluten non transformés : riz, sarrasin, patate douce, chataignes, miillet, amarante, légumineuses (lentilles, haricots rouges ou blancs, pois chiches), dont les bénéfices sur la santé sont régulièrement soulignés.

Verdict : une cochonnerie sans gluten ne vaut pas mieux qu’une cochonnerie avec gluten.

A quoi ressemble le petit-déjeuner idéal


À l'Université de Kansas pour la diététique et la science de la nutrition, des chercheurs ont publié une étude en février 2010 démontrant qu'un petit-déjeuner doit être riche en protéines.

Moins de glucides et plus de protéines augmentent l'énergie, diminuent la sensation de faim au cours de la journée, sans pour autant augmenter le nombre de calories absorbées pendant la journée. En effet, les calories supplémentaires consommées lors d'un riche petit-déjeuner sont compensées par une baisse égale des calories aux autres repas, sans même que vous vous en aperceviez. Vous n'avez donc à faire aucun effort.

De plus, remplacer les glucides par de bonnes graisses réduit encore la hausse de la glycémie (taux de sucre dans le sang) et accroît la sensation de satiété, réduisant les fringales et donc le grignotage pendant la journée.

Un bon petit-déjeuner doit donc contenir un apport conséquent de protéines et de bonnes graisses. Il est hautement recommandé d'y incorporer des aliments comme des œufs, omelette, avocat, tranche de saumon, de jambon, olives, fromage de brebis, noix, amandes et autres fruits à coque, ou encore des crudités avec de la vinaigrette.

Santé !

Gabriel Combris

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