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[Critique Manga] Husk of Eden

Publié le 08 janvier 2017 par Alexandres

husk-of-edenNous sommes déjà en 2017, je n’ai pas écrit depuis l’été 2016 et je vais vous parler d’un manga dont le premier tome est disponible depuis 2014. Husk of eden n’est pas un si vieux titre, puisque le quatrième et dernier volume est sortie le 7 septembre 2016. Il a fallu deux ans pour que cette courte série s’achève et surtout pour que je la découvre, car depuis l’incroyable Dédale, je m’intéresse beaucoup plus au catalogue de Doki Doki et j’avoue que j’ai loupé certaines perles. Mais revenons en à Husk of Eden, un manga qui a su me toucher et me surprendre à bien des égards.

L’histoire
De sombres dangers planent sur l’antique cité d’Eldorado, dominée par la Ziggurat, une tour sacrée. Pourtant protégée par trois rangées de rempart, cette dernière est la cible d’attaques rebelles répétées et inexpliquées. Le gouvernement mondial affecte des troupes à la protection de l’édifice qui semble renfermer bien des secrets…

Hommes ou femmes, les jeunes soldats affectés sur place devront être prêts à tout sacrifier, au risque de voir leurs rêves d’amitié brisés.

Mon avis

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C’est complètement par hasard que j’ai découvert cette série, le premier tome était vendu d’occasion dans une boutique, j’ai feuilleté quelques pages et j’ai tout de suite été séduit par les graphismes et le pitch au dos du manga. Dès lors que j’eu fini ma lecture j’étais sous le charme et le choc de Husk of Eden et j’ai tout de suite acheté les 3 autres derniers tomes dont le quatrième venait de sortir. Il m’est particulièrement difficile de parler de ce manga sans faire de spoiler, mais je vais essayer pour que vous puissiez l’apprécier à sa juste valeur.

Dès les premières pages nous sommes mis dans le vif du sujet, des enfants soldats patrouillent dans une cité abandonné mais qu’ils doivent défendre corps et âme pour protéger un édifice sacré dont personne ne connaît réellement l’importance. Nous faisons connaissance tout d’abord d’un adulte qui dirige la 56ème section, Nimrod Melle, qui malgré sa nonchalance, est toujours bienveillant avec son équipe.

Puis vient le tour des soldats que découvrirez au fil des pages, Melka Dracea, n’aime pas combattre et refuse de tuer depuis qu’il a perdu de nombreux amis aux combats. Elipha Mila, d’aspect très froide, elle sait malgré tout se montrer rassurante et protectrice, cependant elle sera marquée à jamais par la perte d’un de ses camarades. Lily Ansiri, est une jeune fille qui sait garder toujours sa bonne humeur et sa féminité, malgré un passé horrible et difficile. Lam Linik, malgré son regard dur et son attachement à la discipline militaire, sera marquée à vie par les âmes qu’elle croisera sur son chemin. Ezer Macola est un enfant des quartiers pauvres avec un grand sens de l’honneur, il sait d’où il vient mais ne trouve aucun sens à sa vie. Faz Tog est le bon camarade, il apporte une touche d’humour, se laisse facilement charmé par les filles mais est un soldat loyal. Et pour terminer, Judi Pol est le rondouillard, trouillard et boulet de la bande et aussi un bon vivant qui cache un secret…

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Avec tous ces personnages, sans compter les figures de la rébellion, les hauts gradés militaire et les grandes pontes du gouvernement, le mangaka Kisaragi Yoshinori avait l’intention de proposer un personnage principal qui changerait à chaque épisode. Même si certains restent en fil rouge, le pari est largement réussi et l’auteur n’a pas son pareil pour donner de l’épaisseur à ces chairs à canon, quitte à tout bouleverser en une fraction de seconde laissant le lecteur abasourdi par les évènements. On s’attache très rapidement à tous ces protagonistes dès les premières pages, chose assez rare et plutôt difficile à retranscrire, les liens que chacun réussissent à tisser sont si fort que vous ne pourrez pas rester insensible. En plus de cela, Kisaragi Yoshinori propose des scènes d’actions très fluides, à la mise en scène efficace avec des dessins réalistes renforçant l’immersion du lecteur dans cet univers dur et impitoyable. Dans la citadelle, la mort se cache à chaque coin de rue, à chaque fenêtre, à chaque maison et personne n’est certains de revenir vivant mais ils le savent tous, sans même se poser la question sur quel est l’intérêt de préserver cette ville.

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Le mangaka ne reste cependant pas campé uniquement sur la vie des soldats, il nous décrit également la vie de la rébellion et si au départ nous aurions pu croire que leurs intentions  étaient mauvaises, le tome 3 remettra très vite les pendules à l’heure. Kisaragi Yoshinori nous les présentes sous un jour plus humains que jamais avec des révélations et des scènes aussi émouvantes qu’éprouvantes. Car ce qui est le plus dur c’est de voir tous ces enfants soldats aussi bien à la botte du gouvernement que chez les rebelles se faire manipuler comme de simples pions par des adultes qui sont prêts à tout afin d’atteindre leur objectif. C’est d’ailleurs dans le dernier tome que l’on pensait découvrir toute la vérité sur le fameux tabernacle que les soldats devaient défendre à tout prix, malheureusement beaucoup de questions resteront en suspends.

Si on peut reprocher à Husk of Eden une histoire parfois un peu décousue dans certains volumes ou bien une conclusion trop rapide (un cinquième tome n’aurait pas été de refus), le travail sur les personnages est tellement fabuleux qu’il vous fera oublier tous ces petites anicroches. Après une relecture pour écrire cet article, mon premier ressentit reste identique et je reste profondément touché, voir marqué par tous ces personnages qu’à su créer Kisaragi Yoshinori. Husk of Eden est un bijou, qui comporte quelques imperfections, mais qui ne doivent en rien vous empêcher de lire un titre qui fait écho aussi à notre quotidien : A quoi sert de mener des guerres interminables, quand nous savons que nous ne sommes que des pions. Tissons plutôt des liens forts avec les gens qui nous sont proches pour être présent dans les mauvais et les bons moments.

Cliquer ici pour voir la vidéo.


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