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L'édito de la semaine: Une primaire pas comme les autres

Publié le 08 janvier 2017 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Deux explications au minimum, la citoyenne et le citoyen d’aujourd’hui sont curieux et n’hésitent à critiquer, remettre en question ce que les politiciennes et politiciens avancent en oubliant trop souvent que leur potentiel électorat - et c’est la deuxième explication - est désormais informé différemment. En effet, il est non seulement informé ce qui n’est pas vraiment nouveau, mais il est informé différemment car désormais il peut avoir accès à des critiques sur ce qui est publié dans les médias classiques eux-mêmes bousculés par ceux qui émergent, de plus en plus, souvent sur internet, en soutien aux anciens qui peuvent parfois s’essouffler pour de multiples raisons. Plus fort encore, il peut participer lui-même à cette campagne, modestement ou non, grâce surtout aux réseaux sociaux, en y donnant son avis, sa contribution.
Justement dans le cadre de cette campagne présidentielle française et entre les deux primaires écologique et de droite et bientôt celle de gauche s’est glissée une nouvelle candidature grâce à des hommes et des femmes qui rejettent justement le système archaïque et malhonnête des partis politiques. Vous savez ces groupements d’hommes et de femmes où la parole individuelle y est proscrite pour n’en suivre qu’une, celle du parti justement et cette pratique n’a pas de couleur politique.
Avez-vous entendu parler de la Primaire.org? Parti d’une initiative citoyenne comme on dit aujourd’hui, ce site a proposé à des hommes et femmes lambda de se présenter comme candidats à la présidentielle française. (Voir notre publication sur cette initiative en cliquant ici.) Les électeurs, plus de 30.000, ont voté et le nom d’une femme est sortie du lot. Une inconnue ou presque pour les Français mais peut-être pas pour les Rennais car elle est adjointe déléguée à la Santé à la mairie de la ville. Cette femme aux multiples expériences professionnelles a proposé un programme comme ses quatre autres concurrents et c’est elle qui a été choisie.
Alors bien sûr rien n’est gagné, il faut maintenant que Charlotte Marchandise, c’est son nom, récolte les fameuses 500 signatures de maires pour accéder au Saint Graal. Et trouver le financement à une éventuelle campagne politique… quand on voit ce que certains osent dépenser tous les cinq ans… on peut espérer qu’elle n’en aura pas besoin autant. On n’a pas beaucoup de doutes à ce sujet. Pour ceux qui sont intéressés, n’hésitez pas à vous rendre sur la plateforme de LaPrimaire.org et à aider au financement. A vous mesdames et messieurs les maires de France, vous responsables de souvent petites communes, hommes et femmes sans ambitions autres que celle de les faire vivre. Vous qui n’attendez pas des représentants de partis qui sillonnent la France pour vous promettre monts et merveilles en cas de victoire, lancez-vous, démarquez-vous et donnez votre signature.
Avant la victoire de Charlotte Marchandise, nos médias n’avaient pas ou peu parlé de cette initiative. Cela veut certainement dire qu’ailleurs et autrement doivent exister des projets visant à changer notre société. Malgré les veilles sur les réseaux sociaux, certaines initiatives doivent nous échapper et surtout échapper à la presse classique qui reste malgré tout le vecteur principal d’informations pour encore une large partie de la population. On attend donc de nos médias qu’ils se fassent les transmetteurs d’informations qu’ils oublient parfois d’être pour rester des échos de nos politiciens et politiciennes. Que les journalistes partent sur les chemins de France et y fassent leur travail commandé évidemment par leurs rédactions ce qui est une autre affaire quand on sait à qui appartiennent les dits journaux.
C’est l’occasion de se souvenir de l’assassinat il y a deux ans de journalistes et de collaborateurs du journal satirique Charlie Hebdo. Le temps qui passe trop vite ne doit pas nous faire oublier ce qui était visé derrière ces hommes et femme tués, faire peur pour réduire au silence les journalistes. Et rappeler qu’en 2016, 93 journalistes et professionnels des médias ont été assassinés dans le monde en raison de leurs activités. Le chiffre semble important, pourtant il est moindre qu’en 2015…


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