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Les dérives industrielles, écologiques et éthiques de l’agriculture biologique

Publié le 11 janvier 2017 par Gram

Vous, le consommateur soucieux de votre santé et favorable au bio, risquez bien d’avaler de travers quand vous aurez connaissance des dérives industrielles, écologiques et éthiques de l’agriculture biologique.

Avez-vous été berné par l’image angélique véhiculée par le bio, institué comme modèle d’une alimentation saine ?

Un constat dérangeant pour l’image du bio

Dans le  »Chasseur Français » de ce mois de janvier, un dossier est consacré aux dérives industrielles, écologiques et éthiques de l’agriculture biologique.

Avant toutes choses, il est bon de savoir que plus du tiers des produits bio consommés en France sont importés.

Ce qui provoque une forte empreinte carbone qui va à l’encontre des fondamentaux de la philosophie du bio.

Une des dérives industrielles, écologiques et éthiques de l’agriculture biologique concerne la lutte contre tous les organismes nuisibles.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, des pesticides chimiques sont utilisés, parce que autorisés, en agriculture biologique.

Voici quelques spécimens de ces pesticides toxiques admis en agriculture biologique:
Le Spruzit : Insecticide dévastateur
Le Sucess 4 : Nocif pour les abeilles
Le Nordox : Hyper riche en cuivre, lequel pollue le sol
L’Azadirachtine : Utilisé en arboriculture et détecté comme perturbateur endocrinien

La mixité des fermes bio et non bio

Le bio, si il fait partie d’une ferme mixte travaillant à la fois en bio et en non bio, s’expose à des contaminations accidentelles que ce soit via les pulvérisations et épandages de produits interdits, pesticides, insecticides, fongicides…, en bio mais autorisés en agriculture conventionnelle.

Le même constat peut-être fait concernant l’utilisation des semences OGM lesquelles peuvent être disséminées par le vent lors de l’ensemencement.

Un marché juteux pisté par la grande distribution

Pour satisfaire une demande sans cesse croissante, la grande distribution, qui a flairé la bonne affaire, achète en quantité et à moindres coûts des produits labellisés au Maroc, en Espagne, en Italie, en Israël.

Le bio industriel investit tous les créneaux et peut compter sur des organismes de certification des plus laxistes, en particulier le label européen AB.

Voici le logo du label AB européen qui mentionne  »Agriculture UE/non UE.

Les dérives industrielles, écologiques et éthiques de l’agriculture biologique

A ne pas confondre avec le logo AB France lequel comporte la mention  »Agriculture France ou Agriculture UE si les produits proviennent d’autres pays membres de l’Union Européenne.

Les dérives industrielles, écologiques et éthiques de l’agriculture biologique

Il est bien évident, qu’il est facile de se tromper et penser en toute bonne foi consommer du bio français.

Donc, la prudence s’impose. Soyez attentif à bien décoder l’étiquette.

Ainsi, ce label AB européen permet des élevages de poulets de chair comptant jusqu’à 75 000 individus/an et n’impose aucune limite pour les poules pondeuses.

On est loin de l’image des poules caquetant gaiement dans le pré sachant qu’en plus leur nourriture n’est pas obligatoirement bio.

Il est seulement imposé à l’éleveur d’acheter des aliments comprenant au moins 50% d’une production locale.

Sous le couvert du label européen AB, le poulet  »bio » est nourri au soja, importé le plus souvent, pouvant contenir jusqu’à près de 1% d’OGM.

Encore une fois, l’esprit du bio pur et dur tel qu’il est considéré et voulu par le consommateur est honteusement transgressé.

Il y a donc loin de la coupe aux lèvres et le plus sûr moyen de consommer des produits bio considérés comme tels est de privilégier l’achat local même si le producteur n’est pas reconnu bio mais pratiquant la culture raisonnée sachant que les labels ne sont pas toujours une garantie de transparence ni d’éthique comme ce qui précède a pu le démontrer.

Que valent les labels ?

Le label européen AB ne donne certainement pas une image d’intégrité, de respectabilité ni de rigueur.

Pourtant celui-ci est bien présent sur les étals des marchés et il couvre une large gamme de produits présentés comme bio.

Heureusement, certains labels sont bien plus exigeants et respectueux de l’esprit de l’agriculture biologique aux sens propre et noble du terme.

Ainsi, Demeter, Bio Cohérence, Nature et Progrès, Ensemble, BioBreizh…garantissent, sans contrôle officiel, la non-mixité des fermes, une alimentation 100% bio, exclusion des OGM, préférence des races et/ou des variétés locales, circuit court et proximité entre lieux de production et lieux de vente.


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