Un angle peut-être. En tout cas, j'en suis persuadée, Brownie Wise, c'est un destin. Une sorte de grandeurs et décadences comme l'Amérique en fabrique tellement. Mais on ne parle jamais de ceux qui tombent... Et c'est bien pour ça que Brownie Wise est une femme quasi inconnue de la majorité des Américains, sauf lorsqu'on prononce le mot Tupperware. Là, et alors seulement là, un déclic se produit. Grâce à Brownie Wise. C'est elle qui a réussit à faire cette étincelle. Mais personne ne le sait. C'est peut-être de sa faute. C'était une vraie diva apparement. Cela a dû faire un drôle d'effet de tout perdre d'un coup.
Il a fallu que je vois plusieurs fois ce titre pour me dire que, pour une fois, j'allais lire un roman contemporain. Qu'est-ce que j'ai bien fait ! Ce livre n'a pas seulement été la découverte d'une nouvelle maison d'éditions, mais a aussi été un coup de <3 !
Dès le départ, on est face à une héroïne, Amelia, qui passe son temps à étudier et à se cultiver, jusqu'à passer un doctorat. J'adore les études et le monde universitaire et des recherches alors cette particularité de l'héroïne n'a pas été sans me déplaire. C'est agréable de voir des personnages cultivés, bien que sa mère veut à tout prix lui faire lire des livres des éditions Harlequin (je n'ai jamais lu aucun livre de ces éditions, et vous ?). Vivant en France, l'héroïne part ensuite au Canada pour y trouver - ou tenter en tout cas - un emploi. L'entrée dans le monde universitaire n'est pas facile, le système étant différent au Canada en plus qu'en France où l'on peut être assistant d'un grand chercheur. Je ne pensais pas que le livre revêtait une telle référence au monde universitaire et surtout au journalisme, deux sujets qui me passionnent. J'ai adoré suivre Amelia dans ses publications, son travail journalistique, ses recherches ainsi que ses enquêtes (c'est mon côté très littéraire).
Le livre se partage au départ entre le récit de deux personnages féminins : d'un côté Amelia, jeune universitaire en quête de travail, et Brownie Wise, une femme au foyer qui va bientôt avoir un rôle considérable dans l'aventure Tupperware. Le récit mélange donc fiction et réalité, l'auteur précisant à la fin ce qu'elle a inventé ou non. En général, je n'aime pas trop ce type de mélange mais dans ce roman-ci je me suis laissée porter par l'histoire et je ne changerai rien.
Le roman se lit bien, l'écriture étant fluide. J'ai eu très envie de savoir la suite de l'histoire de Brownie Wise, à laquelle Amelia va s'intéresser. Lettres, recherches d'Amelia, retour en arrière... on arrive petit à petit à connaître toute l'histoire de Brownie... mais aussi d'Amelia. Les relations amoureuses de cette dernière sont assez surprenantes. L'âge d'un de ses prétendants n'est pas mentionné d'emblée, ce qui m'a gêné.
=> Une héroïne américaine ne parle pas seulement de l'histoire de Tupperware, récipients de cuisine que l'on connaît tous, mais distrait aussi par une histoire rafraîchissante et intelligente.
Quelques mots sur ma découverte des éditions Charleston : J'avais bien vu que des blogueuses avaient un partenariat avec cette maison d'édition mais je ne m'y étais pas intéressée jusque là. Je ne regarde jamais les éditions, je m'intéresse seulement au livre (la couverture et le résumé sont mes critères de sélection). Les éditions Charleston sont une maison d'édition indépendante née en janvier 2013, ce qui est très récent donc. J'ai récemment appris que le magasin Noz vendait des livres de cette édition, qui plus est à petit prix. Une de mes proches a ainsi acheté Une héroïne américaine mais je n'avais pas fait le rapprochement entre le livre et cette maison d'édition. Puis, récemment, je me suis moi-même rendu dans ce magasin et j'ai eu le plaisir de voir plusieurs titres de l'édition. J'ai donc acheté Les roses de Somerset, un de mes derniers coups de <3 et dont je vous parlerai très vite au salon.