Magazine Société

L'édito de la semaine: Mille jours, un symbole parmi d’autres

Publié le 15 janvier 2017 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Enlevées pour être converties et mariées de force aux combattants terroristes, ces jeunes filles sont devenues le symbole d’une société médiatique oublieuse, d’une société qui passe d’un sujet à un autre sans crainte d’être taxée de superficielle. Il y a trois ans, l’écho de leur enlèvement avait été tel qu’il était arrivé jusqu’à la Maison Blanche où la Première dame de l'époque avait relayé l’information. Il est regrettable cependant qu’au moment de faire ses adieux, le très médiatique couple présidentiel n’ait pas eu un seul mot pour ces malheureuses. Où en est la vague d'indignation internationale provoquée à l’époque? Où sont aujourd’hui toutes ces personnes, principalement des femmes, plus particulièrement concernées et touchées par cette cause? Plus rien, ou si peu, un entrefilet dans une presse discrète. Le cas de ces jeunes filles est redevenu un problème national, exploité lors de la dernière campagne présidentielle nigériane par l’actuel président élu au printemps 2015. Était-ce mieux? Non, semble-t-il. Pourtant la cause est belle à défendre. Ces terroristes au nom plus que parlant, Boko Haram, autrement dit "l'éducation occidentale est un péché" ont enlevé le symbole d’une société, d’une nation, des jeunes filles en train d’apprendre à l’école.

Et les symboles en ce moment dans l’actualité ce n’est pas ce qui manque. Surtout dans les affaires judiciaires qui se suivent et ne se ressemblent pas. Dans le cas du jugement de l’affaire des héritiers Wildenstein, célèbre famille de marchands d’art, le président du tribunal correctionnel de Paris a annoncé leur relaxe alors qu’ils étaient accusés de la plus grosse fraude fiscale de la Ve République. Tout en déclarant: "Cette décision est susceptible de heurter le sens commun et d’être incomprise du peuple français au nom de qui la justice est rendue". Il est certain que cette justice-là n’est pas la mienne, la vôtre peut-être, mais pas la mienne. Voilà où nous en sommes. Ceux qui volent pour manger, sont condamnés à la prison et ceux qui volent des millions sont relaxés! Est-ce démagogique comme déclaration? A qui la faute? Si les juges eux-mêmes sont conscients de l’impact qu’une telle décision peut avoir sur ceux qu’ils sont censés représenter, alors pourquoi la prendre? Les héritiers Wildenstein étaient accusés de "la plus lourde et la plus sophistiquée" fraude fiscale de la Ve République, selon les propres déclarations du Parquet financier. Et alors? Rien. Ou plutôt si, un très gros malaise. Un malaise à plusieurs niveaux. Où sont les légistes qui ont si bien su se répandre dans les médias à propos de ce qu’ils estimaient être l’injustice de la libération de Jacqueline Sauvage, la meurtrière de son mari violent et violeur? Que de tribunes pour ergoter sur son cas à coups d’arguties, en ignorant certains aspects de l’affaire et en profitant pour la transformer en une affaire politique sur le droit de grâce. Mais dans le cas de l’affaire Wildenstein, silence assourdissant… Même si le juge trouve la décision indécente… Et lorsqu’en plus, on lit qu’un de ces héritiers avait été décoré par l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy… alors là on ne sait plus à qui faire confiance. Justement encore une fois, il ne faut faire confiance ni attendre quoi que ce soit d’un héros potentiel. On en a vu la qualité lors du dernier débat des primaires. Affligeant. La solution ne viendra certainement pas de ces candidats, ni d’eux, ni des autres.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Podcastjournal 108031 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine