Avec le lancement du compte personnel d’activité (CPA), un progrès essentiel pour notre modèle social a été accompli. Salariés du privé, agents publics, demandeurs d’emploi, indépendants : face à des carrières de moins en moins linéaires ou au développement de nouvelles formes d’emploi – autoentreprenariat, plateformes, etc. –, le CPA améliore les protections qui accompagnent les actifs tout au long de leur vie professionnelle.
Il permettra de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale, de saisir les opportunités des transitions en cours – et d’abord la transition numérique -, d’anticiper les changements du monde du travail. Ce sont des droits attachés à la personne et non plus seulement au statut, donc une protection pour les individus dans une économie et une société percutées par la révolution de l’immatériel.
Le CPA, disposition de la loi Travail pour laquelle renseigner son numéro de sécurité sociale permet de s’inscrire, regroupe trois comptes :
- le compte personnel de formation (CPF),
qui permet de cumuler jusqu’à 150 heures de formation ;
- le compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P),
qui permet aux salariés exerçant des métiers pénibles de partir en retraite plus tôt ;
- le nouveau compte d’engagement citoyen (CEC),
qui récompense les responsables associatifs bénévoles, maîtres d’apprentissage, jeunes en service civique avec des heures de formation supplémentaires.
Tout au long de sa carrière, la personne qui aura accumulé des droits sur ces comptes pourra décider de leur utilisation : formation, accompagnement dans un projet de création d’entreprise, bilan de compétences, passage à temps partiel ou départ anticipé à la retraite pour ceux qui ont exercé des métiers pénibles.
Le CPA offre également des droits nouveaux aux jeunes décrocheurs, qui se verront créditer le nombre d’heures de formation nécessaires à l’acquisition d’un premier niveau de qualification, et aux salariés non qualifiés, dont le plafond d’heures cumulables sur le CPF est porté à 400 (au lieu de 150 actuellement). Il permettra aux salariés de consulter leurs bulletins de paie si leur employeur opte pour la dématérialisation.
Le CPA est un aboutissement et un commencement : l’aboutissement d’un engagement au long cours pour la sécurisation des parcours professionnels ; un commencement car, pour reprendre les propos du Président de la République, avec le CPA, :
« c’est la première pierre d’une protection sociale du XXIe siècle qui a été posée« .
Il place l’épanouissement et la liberté de la personne comme principe fondamental du monde du travail. Dans les prochaines années, sa défense, sa modernisation, son approfondissement devront être au cœur de l’action des militants de la République sociale. C’est l’une des grandes causes de mon engagement militant et politique depuis vingt ans, elle continuera de l’être inlassablement car c’est l’un des principaux enjeux du futur et de l’État social.
Vu sur le site de Guillaume Bachelay, député de Seine-Maritime : clic