Le procureur spécial chargé de l'enquête sur l'affaire de trafic d'influence autour de la présidente sud-coréenne Park Geun-hye vient d'annoncer qu'il avait demandé un mandat d'arrêt contre Jay Y. Lee, patron de Samsung.
Jay Y. Lee a été interrogé pendant 22 heures d'affilée la semaine passée dans le cadre de l'enquête pour une affaire de corruption qui a conduit le parlement à voter à une très large majorité en faveur de la destitution de la présidente Park, désormais suspendue de ses fonctions.
Les enquêteurs cherchent à vérifier si des versements de l'ordre de 24 millions d'euros effectués par Samsung au bénéfice de deux fondations créées par Choi Soon-sil, amie et confidente de la présidente Park, sont liés à un arbitrage rendu en 2015 par le principal fonds de pension sud-coréen, supervisé par le gouvernement, en faveur de la fusion controversée de deux filiales du groupe Samsung.
Les enquêteurs tentent de déterminer si Samsung a apporté un soutien financier à une société et une fondation créées par Choi, amie et proche de la présidente Park, et si ce soutien a influencé la décision du fonds de pension National Pension Service (NPS) d'aider à la fusion controversée de deux filiales de Samsung pour un montant de huit milliards de dollars en 2015.
Le président de NPS, Moon Hyung-pyo, a été inculpé lundi d'abus de pouvoir et de faux témoignage.
Arrêté en décembre, Moon avait reconnu avoir ordonné que NPS, troisième plus important fonds de pension du monde, soutienne la fusion des deux filiales de Samsung alors qu'il était ministre de la Santé et donc l'autorité de tutelle de NPS.
Samsung a reconnu avoir soutenu financièrement les trois institutions tout en démentant que ce soutien visait à favoriser la fusion de ses deux filiales.