Sherlock // Saison 4. Episode 2. The Lying Detective.
Ce qui est assez étrange avec cet épisode c’est qu’il incarne tout ce que j’adore dans Sherlock : une série aux rebondissements constants, au rythme coeur battant, qui ne laisse jamais son téléspectateur respirer. Mais d’un autre côté, je suis déçu d’une partie de l’épisode. Cet épisode est inspiré de The Lying Detective, écrit par Arthur Conan Doyle dans l’univers de Sherlock Holmes. J’aime beaucoup Steven Moffat mais ce dernier est capable du pire comment du meilleur et cet épisode combine étrangement les deux. L’épisode en fait alors des caisses à des moments où il devrait tempérer un peu plus son scénario. Ce qui reste intéressant malgré tout chez Moffat c’est sa capacité à retourner les situations comme il se doit. Il sait s’y prendre et l’avait déjà démontré dans Doctor Who et d’autres épisodes de Sherlock. Il cherche à casser les codes du thriller/polar à sa façon tout en restant dans la ligne de conduite de la série. Mais peu de temps après les évènements du premier épisode (et donc la mort de Mary Watson), « The Lying Detective » tente de permettre à ses personnages de reprendre un peu leurs esprits. La série a cependant un peu de mal à se concentrer sur la relation entre Sherlock et Watson alors qu’elle est importante. Un peu comme avec l’épisode précédent, je trouve qu’il y a un léger problème. Sherlock et Watson sont séparés depuis cet évènement tragique et alors que l’addiction de Sherlock reprend le dessus, la série a énormément de mal à gérer les personnages dans cet épisode.
Alors que d’un autre côté, nous avons quelque chose de véritablement efficace d’un point de vue de l’histoire qui nous est contée. On retrouve alors tout un tas d’éléments narratifs qui fonctionnent assez bien. Ce n’est pas pour rien que Toby Jones a été choisi pour incarner le vilain de la semaine. J’adore cet acteur et il se donne à fond avec ce qu’il a entre les mains. Et Steven Moffat sait rendre les vilains funs. L’association de cet acteur précis avec le scénario colle à la perfection. Cet épisode permet de jouer avec les personnages et de s’amuser intelligemment. Ce que je trouve juste dommage c’est le manque qu’il y a dans le développement des personnages. Si c’est tout de suite beaucoup plus sympathique que « The Six Thatchers », cela reste parfois un peu discutable. Car Steven Moffat en fait des tonnes et cela a de bonnes et de mauvaises conséquences sur l’appréciation finale de la chose. Le cliffangher quant à lui s’avère assez efficace pour donner envie de revenir la semaine suivante même si l’on sait pertinemment que Watson ne peut pas mourir (ce serait trop bête de tuer un tel personnage alors que Sherlock repose sur un duo et pas nécessairement sur un seul personnage). Benedict Cumberbatch et Martin Freeman restent quant à eux des acteurs importants qui donnent corps à leurs personnages. Sans eux, je ne suis pas sûr que Sherlock serait aussi sympathique à suivre malgré le côté solide de certains éléments du scénario.
Note : 6.5/10. En bref, si cet épisode ne brille pas toujours, il reste suffisamment efficace et fun pour nous faire passer un agréable moment. J’en attendais cependant plus de cette saison 4 de Sherlock…