Des outils pour aider les internautes à repérer les articles dont l’authenticité des faits est contestée, actuellement à l’essai aux États-Unis et au Royaume-Uni, seront bientôt déployés au Canada.
L’ampleur de la portée des fausses nouvelles, dont les répercussions se sont fait ressentir lors de la récente campagne présidentielle américaine, est un fardeau dont la responsabilité a été largement attribuée aux géants de la Toile : Facebook et Google.
Selon La Presse Canadienne, les deux entreprises se préparent à déployer au Canada des outils permettant d’aider les internautes à mieux distinguer l’information crédible.
«Il est encore tôt, mais nous sommes impatients d’apprendre et de continuer à déployer cet outil plus largement bientôt.»
Le duo a déjà annoncé conjointement en novembre des mesures visant à empêcher bien des porteurs de fausses nouvelles de profiter de leur principale motivation : les revenus publicitaires.
Cette solution n’est toutefois pas la seule explorée par ces deux entreprises. Car ce comportement se manifeste également par des motivations politiques, ailleurs comme au Canada.
Au début du mois, Nick Kouvalis, le directeur de campagne de la candidate conservatrice Kellie Leitch, a admis avoir partagé de la fausse information au sujet du gouvernement Trudeau pour attirer des électeurs de gauche.
Chez Facebook, on travaille au développement d’une fonction permettant d’alerter l’utilisateur lorsqu’il est sur le point de partager une publication suspecte.
«Il est encore tôt, mais nous sommes impatients d’apprendre et de continuer à déployer cet outil plus largement bientôt», a déclaré Alex Kucharski, porte-parole pour Facebook Canada.
Google se penche également sur un outil qui identifiera les contenus dont les faits ont été vérifiés.
«Nous travaillons activement a déployer cette fonctionnalité au Canada dans un proche avenir», a affirmé une source interne de Google à La Presse Canadienne sous le couvert de l’anonymat, l’entreprise n’ayant toujours pas partagé cette information publiquement.
Le gouvernement Trudeau a également manifesté son inquiétude face au phénomène. La ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, a déclaré qu’elle souhaitait discuter avec les directeurs de médias et réseaux sociaux pour évaluer comment le gouvernement peut soutenir la lutte aux fausses nouvelles afin de s’assurer que les Canadiens puissent être informés adéquatement.