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Frequency (Saison 1, épisodes 10 à 13) : changer le passé pour un futur meilleur

Publié le 26 janvier 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


Nouveauté ambitieuse de The CW, Frequency n’a jamais été le succès attendu et n’a jamais été non plus une brillante série. Pour autant, Frequency parle d’un sujet dont les séries regorgent ces dernières années : de la modification du passé et de ses conséquences dans le futur. D’ailleurs, bien que cette fin de saison soit sympathique et qu’elle conclut proprement la saison (voire probablement la série compte tenu des audiences), elle a connu quelques problèmes narratifs. « Negative Copy » (1.11) est un exemple de ce qui se fait de plus médiocre par exemple, car la série erre dans tous les sens sans jamais vraiment avoir la cohérence que cela devrait avoir. Il manque un sens du rythme et des révélations alors qu’au final, le dernier épisode de la saison, « Signal Loss » est étrangement réussi. Il parvient à soigneusement terminer un chapitre de l’histoire de Frequency, tout en laissant espérer qu’une suite peut voir le jour. Mais ce qui était un bon pitch pour un film, a eu un peu de mal à fonctionner en série. De plus, je me demande vraiment si Frequency est capable de raconter quelque chose sur plusieurs saisons. 13 épisodes c’est déjà beaucoup par rapport au résultat final, et je n’ai pas spécialement besoin d’en voir plus. Accessoirement, la fin de la saison permet de parler des conséquences de la modification du temps de façon un peu plus intéressante.

Notamment car l’histoire prend le pli et commence à s’accélérer intelligemment. Je m’attendais à un truc différent, mais le résultat a été plus ou moins ce que j’escomptais. Si les perspectives sont donc bonnes, Frequency tente de donner une direction finale qui a parfois du mal à trouver une harmonie complète. « Harmonic » (1.12) est par exemple un épisode sympathique mais loin d’être exceptionnel. L’épisode vaut surtout le détour pour son twist sur le Nightingale killer, rien de plus. En se reposant sur ses lauriers et sur des révélations efficaces, Frequency tente de conclure son histoire. Le problème des mystères dans les séries (et le fun que l’on peut en retirer également) c’est que deux choses assemblées ne donnent pas toujours la réponse la plus attendue. Après tout, qu’est-ce qui serait intéressant dans un mystère si tout était trop prévisible. Mais en cherchant à tout prix à surprendre, Frequency se heurte parfois sur un os et c’est là que le truc ne fonctionne pas totalement non plus. Tout nous laissait imaginer que Deacon Joe était le Nightingale killer, la réponse est plus complexe. Oui, Deacon Joe a tué sa femme et puis a forcé le jeune Robbie à jouer un rôle dans son rituel.

Après avoir appris que Frank était après lui en 1996, Joe s’est rendu. Mais est-ce que Deacon Joe a tué les autres ? Ou bien cherche t-il uniquement à couvrir Robbie, qui aurait été sacrément jeune à l’époque tout de même ? Du coup, Deacon Joe est le Nightingale et Robbie a repris le flambeau laissé par son père. L’obsession de Robbie pour Julie laisse sous entendre que les choses vont dans ce sens là et maintenant que Frank croit que Julie n’est plus en danger, sera-t-elle beaucoup plus en danger qu’auparavant ? J’aime bien que Frequency fasse en sorte que tout ne soit pas aussi simple que l’on ne pourrait l’imaginer. Mais tout reste encore un peu étrange malgré tout. Alors que l’on ne sait pas encore si Frequency aura droit à une saison 2, je pense que l’on peut dire merci aux scénaristes d’avoir malgré tout apporté une conclusion à la série dans le dernier épisode de la saison. De plus, la dernière image du dernier épisode est loin d’être suffisante pour nous motiver à regarder une saison 2 comme si c’était la seule chose que l’on attendait. Frequency n’a pas su devenir indispensable aux téléspectateurs qui se sont donc logiquement séparés de la série et de ce qu’elle nous a raconté. La discussion finale entre Raimy et son père est probablement la meilleure que l’on ait pu voir dans Frequency et surtout une façon importante de rappeler ce que Raimy et ces discussions ont accomplis durant la saison.

Finalement, Frequency est devenue sombre et étrange par moment mais j’ai apprécié malgré tout la saison dans sa globalité.

Note : 5.5/10. En bref, rien d’exception, mais la série se laisse regarder.


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