Mary Kills People // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Nouvelle série de Lifetime, Mary Kills People raconte l’histoire d’une femme qui… tue des gens. Enfin, euthanasie plus exactement. Créée par Tara Armstrong (Private Eyes, Les voyageurs du Temps), la série suit les aventures de cette femme avec les facilités narratives d’une série canadienne. L’épisode est assez souvent étrange, et enchaîne trop de poncifs pour réellement entreprendre de nous séduire. Ce n’est pas que le sujet n’est pas original et/ou passionnant mais ce que Mary Kills People en fait est loin d’être brillant. Caroline Dhavernas (Les beaux malaises, Hannibal) et Jay Ryan (Beauty and the Beast) se retrouvent alors dans cette série à former un duo assez étonnante. Le truc avec Mary Kills People c’est que c’était sensé devenir une comédie sombre, avec d’un côté un brin d’humour noir sur la mort choisie et de l’autre des histoires touchantes et dramatiques. La scène d’ouverture du pilote n’a rien d’exceptionnel mais elle fonctionnait. C’était un moment drôle mais teinté d’une certaine forme de dramaturgie (après tout, sa dernière euthanasie n’a pas fonctionné et elle se retrouve donc à tuer littéralement l’homme qu’elle était déjà penser euthanasie). Je ne sais pas vraiment ce que Mary Kills People cherche d’autant plus que dès qu’un personnage fait quelque chose, la suite est terriblement prévisible.
Mary Harris, mère célibataire et médecin urgentiste le jour, aide en parallèle ses patients en phase terminale à mourir et partir d'après leurs propres termes. Tandis que sa double vie est mise en péril, Mary va vite comprendre qu'elle va devoir se battre si elle veut conserver son rôle d'ange de la mort.
En effet, Mary Kills People ne cherche pas à être très originale. Quand elle fait des trucs, ce n’est jamais vraiment pour nous surprendre, juste pour suivre les codes classiques d’une série qui a des faux airs de série canadienne. Même dans la mise en scène de ce premier épisode, Mary Kills People n’offre rien de bien étonnant. Ce côté parfois un peu feutré que l’on retrouve dans certaines productions ennuyeuses et ratées, ce n’est pas ce que j’avais envie de voir ici, loin de là. Dommage, je m’attendais peut-être à ce que Mary Kills People puisse raconter autre chose et qu’elle s’y prenne autrement. Car le sujet de départ avait pour mérite d’être original. Parler de la mort choisit ce n’est pas un sujet facile. Après tout, on ne parle pas tous les jours d’euthanasie dans le monde des séries car c’est encore un tabou pour la société actuelle. Mais Mary Kills People tente de dépoussiérer un lièvre à sa façon en espérant bien entendu que la suite soit bien plus intéressante. La relation entre Mary et sa fille manque cruellement de cran et d’intérêt. Disons que l’on n’a jamais envie de s’attacher aux personnages, même quand la fille de Mary prend du Pentobarbital qu’elle a trouvé dans ses affaires.
Note : 4/10. En bref, une série décevante.