Un régime alimentaire dit "anti-inflammatoire", c'est-à-dire riche en légumes, en fruits, en poisson et en grains entiers peut contribuer à stimuler la santé osseuse et prévenir les fractures chez certaines femmes ménopausées, conclut cette étude de l'Université d'État de l'Ohio. Des conclusions présentées dans le Journal of Bone and Mineral Research qui ajoutent la santé osseuse au nombre des bénéfices d'un r égime méditerranéen et finalement encouragent à adhérer à ce type d'alimentation, même tardivement ou à un âge avancé.
Les chercheurs de l'Ohio State University ont travaillé à partir données de la cohorte Women's Health et ont rapproché les niveaux d'éléments inflammatoires dans le régime alimentaire de la densité minérale osseuse et de l'incidence des fractures. L'estimation du caractère inflammatoire étant basée sur l'indice d'inflammation alimentaire ( Dietary Inflammatory Index ). Les femmes participant à la cohorte étaient âgées de 50 à 79 ans à l'inclusion. Les chercheurs ont pris en compte les données alimentaires de 160.191 participantes, ont attribué des scores d'inflammation basée sur 32 composantes majeures de leurs régimes alimentaires.
L'analyse aboutit à une association significative entre l'équilibre alimentaire et la santé osseuse .
-Les femmes ayant les régimes les moins inflammatoires ont une densité minérale osseuse plus faible au début de l'étude, mais ont perdu moins d'os que leurs homologues à régime inflammatoire.
-Les femmes ayant les régimes les moins inflammatoires ont perdu moins de densité osseuse pendant la période de suivi de 6 ans que les participantes suivant les régimes les plus inflammatoires.
-Les régimes alimentaires les moins inflammatoires semblent correspondre à un risque moindre de fracture de la hanche, conclut l'analyse menée sur un sous-groupe de l'étude, les femmes blanches post-ménopausées de moins de 63 ans. Ainsi, chez ces femmes, des scores plus élevés savèrent associés à un risque presque 50% plus élevé de fracture de la hanche.
En synthèse, on oublie trop souvent que le régime alimentaire a tout son impact aussi sur la santé osseuse et peut donc faire la différence chez les femmes ménopausées, en particulier sur le risque de fractures. C'est donc une autre raison de soutenir l'adhésion à un régime alimentaire sain.
Explication : tous les facteurs qui augmentent l'inflammation peuvent augmenter le risque d'ostéoporose. De précédentes études ont corrélé des niveaux élevés de marqueurs inflammatoires dans le sang à la perte osseuse et aux fractures chez les femmes et les hommes plus âgés.
Journal of Bone and Mineral Research Jan, 2017 DOI: 10.1002/jbmr.3070 Dietary Inflammatory Index, Bone Mineral Density and Risk of Fracture in Postmenopausal Women: Results from the Women's Health Initiative
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