Les chercheurs les appellent les " weekend warriors " , ce sont les personnes qui ne pratiquent l'exercice que le week-end et si ce modèle d'activité apporte déjà des bénéfices, il reste insuffisant pour réduire le risque de cancers notamment. Des conclusions obtenues du suivi de plus de 60.000 participants sur 20 ans qui précisent, dans le JAMA, les avantages d'un exercice plus régulier.
Les chercheurs de l'Université de Leicester, de l'Université de Loughborough, de l'University College de Londres et de l'Université de Sydney confirment ici que les personnes qui pratiquent l'exercice au moins une fois par semaine réduisent leur risque de décès prématuré, dans les mêmes proportions globalement que ceux qui pratiquent un peu plus, par rapport à ceux qui choisissent la sédentarité extrême. C'est la première conclusion, sans surprise, de cette analyse des données de près de 64.000 participants britanniques et écossais, répartis en fonction de leur niveau de pratique de l'exercice (inactif, peu actif, sportif du dimanche, et régulièrement actif). Précisément,
- Groupe inactif : aucune activité physique d'intensité modérée ou vigoureuse
- insuffisamment actif : < 150 minutes par semaine d'activité physique d'intensité modérée et <75 minutes par semaine d'activité physique d'intensité vigoureuse
- sportif du dimanche : une ou 2 séances le weekend > 150 minutes d'activité physique d'intensité modérée ou au moins 75 minutes d'activité physique d'intensité intense
- régulièrement actif : > 150 minutes par semaine d'activité physique d'intensité modérée ou au moins 75 minutes par semaine d'activité physique d'intensité intense sur 3 séances ou plus
si vs l'absence de pratique d'activité physique, tous les rythmes d'activité, même insuffisante, permettent de réduire les risques de décès toutes causes et cardiovasculaire.
-l'activité de week-end n'a eu aucun effet significatif sur la réduction du risque de cancer, vs les groupes régulièrement actifs et même, le groupe insuffisamment actif. Précisément,
Ainsi, sur 63.591 participants âgés en moyenne de 58,6 ans à l'inclusion,
8.802 décès toutes causes, 2.780 décès d'origine cardiovasculaire et 2.526 de cancer ont été recensés sur les 20 années de suivi.
Vs les participants inactifs, le risque de décès s'avère plus faible pour tous les autres niveaux d'activité :
réduit de 34% de moins pour les participants insuffisamment actifs,
-de 30% pour les sportifs du dimanche,
-de 35% pour les participants régulièrement actifs.
Vs les participants inactifs, le risque de décès cardiovasculaire s'avère plus faible pour tous les autres niveaux d'activité :
réduit de 40% de moins pour les participants insuffisamment actifs,
-de 40% pour les sportifs du dimanche,
-de 41% pour les participants régulièrement actifs.
Vs les participants inactifs, le risque de décès par cancer n'est réduit que (et curieusement) chez les participants inactifs (-17%), insuffisamment actifs (idem), et régulièrement actifs (21%). Ce risque n'est donc pas réduit par une seule activité physique le weekend.
Donc une séance d'exercice par semaine semble suffisante à réduire le risque de décès toutes causes, ou cardiovasculaires, mais pas la mortalité par cancer.January 9 2017 doi:10.1001/jamainternmed.2016.8014 Association of "Weekend Warrior" and Other Leisure Time Physical Activity Patterns With Risks for All-Cause, Cardiovascular Disease, and Cancer Mortality
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