Beyond est une série assez étonnante. Freeform est réellement en train de réussir sa reconversion en une chaîne différente, toujours à la destination d’un public assez jeune, mais avec des séries plus ambitieuse. Shadowhunters n’a jamais été brillante mais j’ai bien envie de voir s’ils ont corrigé les défauts dans la saison 2, The Shanara Chronicles était une agréable surprise et Beyond est sûrement la meilleure série que Freeform ait proposé jusqu’à maintenant. Freeform a été maligne en proposant toute la saison d’un coup d’un seul sur l’application de la chaîne et Hulu.com. En grande partie car la consommation des séries pour les jeunes ne se fait plus en direct mais bel et bien à la demande, en binge-watchant tout ce qu’il est possible de regarder et en zappant sans vergogne si la série n’est pas séduisante. Renouvelée pour une saison 2 par la chaîne, Beyond semble donc fonctionner, tant sur le plan du succès public que critique. Si Beyond a été proposée à binge-watcher, je n’ai pas spécialement trouvé que cela méritait de l’être pour autant. J’ai consommé la série à mon rythme sans avoir le besoin de regarder l’épisode suivant directement ensuite. Dans Beyond, on retrouve alors Burkely Duffield, dans le rôle de Holden, un jeune homme qui se réveille d’un coma avec des capacités étonnantes.
En dehors de la démonstration constante de ces nouveaux pouvoirs, Holden prend son temps afin de comprendre leur existence et surtout les conséquences que cela peut réellement avoir. Globalement, Beyond n’est pas une brillante série mais elle parvient à nous attacher à son univers grâce à un style bien à elle. Sans en faire des caisses, et malgré quelques raccourcis un peu faciles, je trouve que le résultat est bel et bien présent. Et c’est ce qu’il y a de plus important. On retrouve parfois un peu ici d’autres séries, comme Kyle XY par exemple qui était l’une des séries phares de ABC Family (ex Freeform) il y a près de dix ans de ça. Si la comparaison n’est pas totalement viable non plus dans le sens où Beyond est plus sombre et plus adulte, les deux séries partagent quelques points communs malgré tout. Holden tente de s’adapter au monde qui l’entoure et des menaces font petit à petit leur apparition, comme cela a déjà été le cas pour Kyle dans Kyle XY. Accessoirement, Beyond fait également écho par moment à Stranger Things, pas toujours dans le bon sens du terme car Beyond reste maladroite et a énormément de mal à créer des relations complexes entre les personnages. Certaines sont assez prévisibles (notamment dans le pilote) et d’autres manquent un peu de matière.
C’est au fil des épisodes que Beyond tente d’accorder son violon et le plaisir ne désempli pas. En grande partie car Beyond sait entretenir son divertissement. Non pas par le suspense qui reste trop maigre, mais plus par ce côté parfois un peu innocent qui rend le tout simple à suivre. Beyond ne se complique donc pas trop la tâche et propose une histoire qui se laisse regarder sans aucun déplaisir. Les facilités narratives en dérangeront plus d’un, quant aux autres ils sauront passer un agréable moment avec ce qu’ils ont sous les yeux car il n’y avait pas besoin de beaucoup plus. Les premiers épisodes tentent de mettre en place quelque chose qui va réellement prendre forme dans la seconde partie de la saison. C’est à ce moment là que Beyond peut enfin décoller et proposer un truc différent, plus efficace aussi. Je suis donc persuadé que Beyond a largement de quoi devenir une jolie série si les scénaristes s’en donnent les moyens l’année prochaine pour la seconde saison. D’autant plus que Beyond a toutes les cartes en main pour réussir à proposer une série peut-être moins enfantine et innocente, mais plus mature et intelligente. Je sais que l’équilibre n’est sûrement pas simple à être trouvé mais il y a des pistes dans la seconde partie de la saison qui suggèrent que plus est à attendre.
Note : 6.5/10. En bref, une belle petite série ambitieuse et efficace.