Au fil des études on commence à entrevoir le rôle essentiel joué par les microbiotes ou communautés bactériennes qui habitent nos différents organes dont... le microbiote vaginal . Les chercheurs de l'École de médecine de l'Université de Pennsylvanie révèlent combien les bactéries qui habitent le col de l'utérus vont jouer un rôle clé dans la naissance prématurée. Des travaux présentés à l'occasion de la 37è Réunion annuelle de la Society of Maternal Fetal Medicine qui jettent un tout nouvel éclairage sur les causes possibles de la prématurité. Des données qualifiées de " révolutionnaires " car elles pourraient permettre de prévenir la naissance prématurée, soit en éliminant les " mauvaises " bactéries, soit en augmentant les bactéries " protectrices " .
L'équipe multidisciplinaire de la Penn, d'experts en immunologie et en microbiologie, ont choisi d'adopter une toute nouvelle approche en prenant en compte l'examen du col de l'utérus et du vagin au lieu de se limiter à l'utérus. Les chercheurs ont ainsi examiné des prélèvements vaginaux d'un échantillon de 2.000 femmes enceintes, prélevé à 3 moments distincts de la grossesse, afin d'identifier et étudier les colonies microbiennes présentes. L'analyse montre que parmi les nombreuses familles de bactéries, certaines espèces dont bifidobacterium et lactobacillus (Visuel ci-contre) vont réduire le risque de naissance prématurée, alors que d'autres espèces, en particulier anaérobies augmentent le risque de manière significative.
D'autres recherches sont nécessaires pour confirmer ces résultats, mais si confirmés, ils suggèrent des traitements prophylactiques possibles en ciblant les " mauvaises " bactéries cervicales ou en rééquilibrant le microbiote vaginal et cervical.Society of Maternal Fetal Medicine's 37th Annual Pregnancy Meeting™ 27-Jan-2017 Bacteria in the cervix may be key to understanding premature birth