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Max | Jacques Duvergé, poète

Publié le 05 février 2017 par Aragon

candela.jpgJe pense en cet instant à Jacques Duvergé, poète, tout comme je pensais à mon ami René-Guy Cadou, poète, en me levant ce matin.

Je lis son opuscule, "Candela", si beau, si fort, si proche, si doux. Poète, Jacques Duvergé, vrai beau poète.

La poésie sauve le monde, tout le monde l'entend, personne ne le sait.

L'on n'ose pas approcher un poète comme l'on ne sait pas laisser s'approcher un oiseau. La poésie est le chant de l'oiseau, oser alors le temps d'attendre, oser l'attente, oser le chant.

Je vais oser murmurer une profession de foi avec la complicité de Saint Paul...

"Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas en moi la conscience poétique, je suis un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit.

Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute les fois, laïques et spirituelles, jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la conscience poétique en moi, je ne suis rien.

Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps aux insultes et aux infamies, si je n'ai pas la conscience poétique, cela ne me sert de rien.Le poète est patient, il est plein de bonté, le poète n'est point envieux, le poète ne se vante point, il ne s'enfle point d'orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche point son intérêt, il s'irrite de toutes les injustices, il dénonce le mal, il combat sans répit l'injustice, il est éprit de beauté, il se réjouit de la vérité, il excuse les faiblesses, il croit en la vérité de la dignité humaine, il lutte pour qu'elle essaime dans le coeur de l'homme, il est capable de supporter des tourments pour la faire triompher .

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La poésie ne périra jamais, les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra, car nous prophétisons en partie et nous connaissons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra, restera alors la poésie.

Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant, lorsque je suis devenu homme j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant.

Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons la poésie face à face, aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu et l'on me nommera poète.

Maintenant donc ces trois choses demeurent : l'humanité, l'amour, la poésie ; mais la plus grande de ces choses, c'est la poésie.

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