Depuis bientôt 10 ans, Délits d'Opinion analyse les ressorts de l'opinion publique et décortique les sondages.
Au cours de ces 10 années, les débats autour de leur fiabilité, de leur rôle dans la vie publique et de leur influence sur les résultats électoraux ont été récurrents.
En 2007 déjà, nous organisions nos premières conférences sur ces thèmes et mettions en avant la loi sur les sondages visant à encadrer la publication et la diffusion de sondages électoraux, modernisant la loi de 1977.
Souvent comme poncifs, parfois comme critiques justifiées, les débats et polémiques reviennent à chaque séquence électorale. La nouvelle séquence qui s'est ouverte avec le Brexit jusqu'aux deux dernières primaires ont ainsi engendré sa litanie de commentaires, souvent mal calibrés, mais qui portent a minima le mérite de poser la question du rôle des sondages électoraux dans la vie démocratique et la responsabilité subséquente des sondeurs.
Entre épistémologie et analyse politique, le débat est aujourd'hui vif.
C'est ainsi, en cette période que Délits d'Opinion lance avec l'institut Opinion Way un grand baromètre " Les Français et les sondages ". Cette suite d'études commencera dès cette semaine et s'étendra jusqu'au mois de mai afin d'appréhender les perceptions de nos concitoyens aux intentions de vote, à leur place, à leurs critiques et à leur utilisation par les médias et les décideurs publics.
Les résultats de ces différentes vagues feront l'objet d'analyses et de commentaires.
Au-delà des connaissances brutes fournies par cette vaste enquête, se cache un enjeu plus global de compréhension des études d'opinion, plus particulièrement des intentions de vote, de leur fabrication et de leur portée. On ne répètera jamais assez à quel point il est nécessaire d'accompagner le lecteur dans cette démarche pour éviter les soupçons de manipulation ou les mésinterprétations ; Délits d'Opinion a toujours eu à cœur d'apporter sa pierre à ce noble édifice qui doit in fine grandir le débat démocratique et affiner le sens critique du citoyen, à l'heure des " fake news ", " trolls ", et autre " alternate reality ".