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L’ambiance, extrêmement tendue, décrit bien l’importance du moment pour l’avenir du candidat Fillon. Lundi 6 février 2017 dernier, le chef de file de la droite à la présidentielle, empêtré dans un scandale d’emploi fictif, tenait une conférence de presse pour tenter de sortir une bonne fois pour toutes de cette affaire. Organisé au QG du candidat, cet évènement semblait être la dernière carte à abattre pour le candidat. À la veille d’une réunion importante au sein du parti Les Républicains, le Sarthois devait réaffirmer sa légitimité, auprès du grand public comme de son camp.
François Fillon est alors longuement revenu sur l’affaire, cherchant à se déculpabiliser. Il a dans un premier temps cherché à montrer que tous ses agissements (l’emploi de sa femme comme assistante parlementaire, le travail de ses enfants auprès de lui, sa société de conseil) étaient bel et bien légaux. Dans un second temps, il a néanmoins reconnu les vices moraux de ces affaires et s’est alors excusé auprès des Français. Après avoir mis les choses à plat, François Fillon a tenté de reprendre timidement le cours d’une campagne normal en s’attaquant au bilan de la gauche et en proposant quelques idées de son programme. Les journalistes autorisés à poser des questions, se sont uniquement exprimés sur les affaires judiciaires en cours. Preuve que l’orage n’est toujours pas passé. En témoigne l'édition du journal Le Monde du lundi après midi: "De nouveaux éléments de l'enquête judiciaire fragilisent François Fillon
"Fillon affronte une semaine cruciale", titrait également le journal Le Parisien lundi matin. Au-delà des déclarations et des explications pour nuancer ses agissements lors de la conférence de presse, François Fillon continue de batailler contre divers éléments, comme les nouvelles révélations du Canard Enchainé de mercredi dernier. "La semaine qui vient sera capitale pour son calendrier, marquant d'une manière ou d'une autre son retour dans l'arène", écrivait également en début de semaine Bernard Stéphan, dans le quotidien régional La Montagne. Et les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu.
Dès mardi, et ce après un long week-end de consultation, François Fillon fut confronté à l’ensemble des parlementaires Les Républicains, lors d’une réunion qui aurait pu le pousser vers la sortie. Bon nombre des cadres du parti on en effet lâché le candidat vainqueur de la primaire de droite au cours des derniers jours comme le député sarkozyste Georges Fenech: "Le résultat des primaires est caduc face à cet événement imprévisible, qui se situe, non seulement sur le registre judiciaire mais également sur un registre éthique et moral". Et si le danger venait de l’intérieur même de la maison pour François Fillon? Avec de nombreux potentiels candidats au remplacement de François Fillon (les noms de Gérard Larcher, Laurent Wauqiez, ou encore François Baroin reviennent souvent), l’union du parti pourrait, au-delà des fissures observées dernièrement (accentuées par les dernières révélations du Canard), se briser définitivement. Poussant alors Monsieur Fillon à se mettre en retrait.
François Fillon tente tant bien que mal de récupérer l’étiquette de candidat à la présidentielle. Pour cela, il a prévu plusieurs déplacements dans des fiefs sarkozystes et juppéistes avec notamment un meeting à Poitiers ce jeudi. L’occasion pour lui de tester sa popularité auprès des Français, quelques jours après le début de l’ultime opération de sauvetage. Il espère ainsi pouvoir s’envoler la semaine prochaine pour l’île de la Réunion en ayant retrouvé son entière intégrité et sa légitimité de candidat à la présidentielle. Alors que de nouvelles informations viennent de tomber sur des probables indemnités de licenciement pour sa femme Pénélope Fillon (autour de 45.000€ selon le Canard Enchainé), la route semble s'assombrir de nouveau pour un candidat qui avance désormais à découvert.