Macron en Algérie a sans doute utilisé les mots du discours officiel pour plaire à ses interlocuteurs, en disant que la colonisation était un crime contre l’humanité.
Sans aller chercher à droite, Emmanuelle Cosse l’a corrigé sévèrement en rappelant que le crime contre l’humanité correspondait à une définition juridique assez stricte, une atteinte contre une population déterminée, et non une guerre ou une conquête.
Il y a quelque chose de fallacieux a utiliser les mots de manière impropre pour un sujet sensible du passé, qui touche les générations antérieures. Je suis surpris qu’un élève de l Ena, «assistant» soi-disant de Ricoeur pour un ouvrage qui dénonçait l’excès de memoire, puisque énoncer de tels contresens, même lors d’une campagne électorale. Il y a même une part d irresponsabilité politique, une croyance naïve que la culture et le passé n’ont pas d importance, et que l’on peut en faire en faire ce que l’on veut.
Car la conclusion logique et évidente de sesce propos est qu’il devra se rendre demain en Israël, et expliquer à ses dirigeants qu’ils doivent cesser la colonisation, car elle constitue un crime contre l humanité. Dans ce cas, on pourra continuer à critiquer sa vision de l histoire, mais on pourra admirer son courage et sa cohérence.
