Big Little Lies // Saison 1. Episode 1. Somebody’s Dead (Pilot).
HBO change un peu de terrain avec Big Little Lies. Au delà du magnifique casting que HBO a réussi à rassembler, la thématique de Big Little Lies change des séries policières et fantastiques que la chaîne avait pour habitude de nous offrir ces derniers temps. Adaptée du roman de Liane Moriarty, Big Little Lies est une mini-série servie au scénario par un David E. Kelley en très grande forme. Ce dernier, habitué du genre judiciaire, trouve ici un sujet qui lui va comme un gant. On est loin de la très médiocre Goliath (Amazon) ou même de sa comédie The Crazy Ones (CBS). Big Little Lies est une proposition encore différente aidée en plus de ça par la mise en scène sans faille de Jean Marc Vallée (Dallas Buyers Club, Wild). Je ne connais pas le roman mais compte tenu de l’histoire, cela doit être un roman de gare tout à fait correct et sympathique que le scénario tente d’élever à sa façon. Grâce à tout un tas de bonnes idées et des éléments dramatiques efficaces, Big Little Lies fonctionne comme il se doit. On retrouve alors des têtes familières et un sujet de départ plutôt vu et revu mais malgré tout, Big Little Lies parvient à rester fraîche. Et je pense que c’est ce qu’il y a de plus important là dedans. Cela fait plaisir de voir des actrices comme Reese Witherspoon, Nicole Kidman et Laura Dern dans une série légère, dramatique et ambitieuse comme celle-ci qui leur ressemble.
Trois femmes, trois mères, à la vie apparemment parfaite, sont mêlées à une histoire de meurtre s'étant produit lors d'une soirée parents élèves dans une école.
Car mine de rien, derrière ses faux airs de Desperate Housewives rugueux, Big Little Lies parvient à être ambitieuse. Narrativement parlant, il y a un angle que David E. Kelley semble maîtriser et qui donne à la série tout son attrait. Alors que Big Little Lies est prévue pour n’être qu’une mini-série en sept épisodes, je me demande si ce n’est pas plus mal. Cela va permettre de conclure l’histoire et de boucler le tout intelligemment jusqu’au bout. Le casting permet réellement à Big Little Lies de fonctionner encore mieux que le scénario n’est déjà très solide. On a envie de voir ce que chacune de ces femmes va devenir et surtout ce que les secrets de chacun vont parvenir à créer par la suite. Cette introduction est assez brève mais concluante. On apprend à connaître les personnages et ce qu’ils font dans ce monde. Celeste (incarnée par Nicole Kidman) est le personnage le plus important à mes yeux pour le moment et l’actrice parvient à sortir un jeu un peu plus original que ce qu’elle avait pour habitude de délivrer au cinéma ces dernières années. Le tout sait donc être hypnotique : les relations entre les mères, les histoires mystérieuses de chacune et chacun, les pièces du puzzle qui s’installent petit à petit. Big Little Lies prépare donc quelque chose de grandiose de façon calme. Cette première plongée dans l’univers de la série me rassure pour la suite, à condition que David E. Kelley parvienne à faire de l’ensemble un truc vraiment cohérent et brillant.
Note : 8/10. En bref, une belle introduction pour ce qui promet d’être l’une des sensations sérielles de l’année.