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Critiques Séries : Doubt. Saison 1. Pilot.

Publié le 21 février 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

Doubt // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Ce n’est pas avec Doubt que CBS va me faire oublier The Good Wife. J’aime bien Katherine Heigl, j’aime bien le fait que l’on donne un rôle important à une transgenre (en l’occurence Laverne Cox qui a quelque chose de particulièrement magnétique) mais le scénario est terriblement léger. Ce n’est pas suffisamment consistant pour donner l’envie de poursuivre l’aventure. De plus, on a déjà une série pour remplacer The Good Wife et ce sera The Good Fight, le spin off en règle qui sera proposé sur CBS All Access, le service de streaming. Doubt me rappelle un peu ce que CBS tentait encore il y a quelques années dans le genre judiciaire avec Close to Home et cie. Ce n’est pas forcément une mauvaise série, mais disons que la formule est terriblement classique et que l’on a donc l’impression d’avoir déjà vu tout cela auparavant. Ce qui sauve Doubt ce n’est pas l’aspect judiciaire de la série car de ce point de vue là, la série n’arrive pas à nous passionner autant que The Good Wife était capable de le faire dans une cour de justice. Ce qui la sauve c’est le côté soap-esque avec les romances, les histoires entre les personnages et pourtant, c’est là aussi déjà vu. Créée par Tony Phelan (Grey’s Anatomy, New York cour de justice) et Joan Rater (Grey’s Anatomy, Madam Secretary), ces deux là connaissent les ficelles d’une série de ce genre là. Et c’est tout à l’honneur de ce qu’ils veulent présenter.

Sadie Ellis, avocate brillante d'une grande firme juridique, s'éprend de son client, Billy Brennan, un chirurgien pédiatrique altruiste accusé d'avoir assassiné sa petite amie vingt-quatre ans plus tôt. Particulièrement impliquée dans cette affaire, elle va devoir déceler le vrai du faux, mettant autant sa carrière que son bonheur en danger.

C’est honorable de vouloir faire une série judiciaire mais le genre n’a pas besoin d’une série charentaise, elle a besoin d’une série qui prend en main le téléspectateur et lui donne envie de suivre des cas menés par des personnages pugnaces. Le personnage de Sadie Ellis, incarnée par Katherine Heigl, est bien trop lisse et se laisse alors effacé par les autres. Notamment Laverne Cox qui elle parvient à s’imposer. Doubt a connu plusieurs changements (après un premier pilote en 2015, le projet est ressorti des placards de CBS en 2016 avant d’être commandée), mais je me demande si au fond le personnage de Laverne Cox n’aurait pas dû être l’héroïne de la série. Il y a quelque chose de magique qui se passe avec cette actrice. Elle illumine une série qui n’avait rien de vraiment original à proposer. Les personnages les moins intéressants, je pense que ce sont les personnages les plus jeunes. Que cela soit Dreama Walker de Don’t Trust the Bitch in Apartment 23 et Kobi Libii (Transparent) qui n’arrivent jamais à vraiment apporter le petit truc en plus qui pourrait donner de l’intérêt à leurs personnages. Au fond, Doubt souffre du fait d’être trop polie, trop lisse, et de ne pas savoir rendre les scènes en cour de justice vraiment funky. C’est ce que The Good Wife savait faire au travers d’une écriture soignée. Là, on retombe dans le procédurier classique, pas détestable mais pas remarquable.

Note : 4.5/10. En bref, un premier épisode qui a bien du mal à engager le téléspectateur…


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