

L’investissement clôt l’année sur une mauvaise note puisque jamais aussi peu d’entreprises n’avaient effectué de demandes de financement (seulement 12 % contre 27 % en moyenne sur l’année 2009 au lendemain de la crise financière). De cette conjoncture, il en ressort un moral en berne. A peine la moitié des patrons de TPE (49 %) sont optimistes pour leur propre activité et 70 % sont pessimistes au sujet du climat général des affaires. Le CICE a eu un impact positif sur l’activité pour 30 % des TPE avec des incidences limitées puisque seules 23 % ont réalisé de nouveaux investissements et 15 % ont été incitées ou ont créé plus facilement des embauches. Selon les prévisions de l’INSEE et de l’OCDE, la croissance française devrait se situer en 2017 autour de 1,3 %. 74 % des dirigeants de TPE jugent ce niveau insuffisant pour permettre des créations d’emplois et 73 % pour une relance des investissements. La confiance envers les politiques fait aussi défaut, seuls 23 % des patrons estiment que le prochain Président et son exécutif auront la marge de manœuvre suffisante pour relancer la croissance.
Plusieurs mesures proposées par les candidats à l’élection présidentielle ont été testées. Deux recueillent plus de 70 % des suffrages : celle d’Arnaud Montebourg sur l’attribution de 80 % des marchés publics aux PME pendant huit ans (77 %) et celle de François Fillon sur la réduction de 40 milliards d’euros des prélèvements obligatoires des entreprises (76 %). Deux autres mesures suggérées par Fiducial dépassent également ce score : la relance de la consommation par la combinaison d’une augmentation significative des salaires et d’une baisse corrélative des charges sociales, la suppression des impôts sur les plus values des entreprises et des particuliers.
Autres articles
-
Les Français, salariés les moins mobiles d'Europe
-
2017 sera l’année de la relation client agile et connectée
-
Ferrari : le prix du rêve
-
Les impayés ne sont pas une fatalité
-
L’immobilier d’entreprise français, un marché dopé par les investissements étrangers
12% des patrons estiment qu’il est plus facile d’embaucher en 2016 qu’en 2012 contre 38 % qui pensent le contraire. Et 87 % indiquent que les emplois créés sont de plus en plus précaires. Dans le même temps, ils sont 70 % à déclarer que les dernières réformes liées à l’emploi et au marché du travail ne permettront pas de diminuer le chômage à court terme. Les freins à l’embauche sont nombreux. En tête de classement, les patrons de TPE indiquent à 59 % le niveau des cotisations sociales, 41 % l’incertitude sur le carnet de commande, 30 % l’absence de perspective de croissance et 21 % le risque financier en cas de licenciement. Interrogés sur les mesures proposées par les candidats à l’élection présidentielle pour relancer l’emploi, les patrons de TPE approuvent majoritairement :
- à 70 % la formation des chômeurs à un nouveau métier (A. Montebourg) ;
- à 69 % la fin des 35 heures dans le secteur privé pour laisser la place aux accords de branche ou d’entreprise (F. Fillon) ;
- à 65 % la baisse des cotisations sociales salariales financée par la création d’une contribution sociale aux importations de 3 % (M. Le Pen) ;
- à 56 % la transformation du CICE en allègements de charges pérennes.
Sur les mesures incitant le plus à l’embauche, les patrons mentionnent en premier lieu une baisse des cotisations sociales de 3 à 5 % (43 %) puis la suppression des cotisations sociales pour les créations de postes la première année (18 %).
Parmi les actions les plus efficaces pour favoriser le retour à l’emploi, 53 % des patrons mentionnent l’orientation des personnes au chômage vers des formations dans les filières ayants des besoins en recrutement important ; puis 36 % la réduction du temps d’indemnisation du chômage.