Et si son problème venait de ce qu'il n'a pas été tel qu'il est ? La France est inquiète, et il s'est montré distant. Un reportage disait que la force du maire FN était sa présence parmi ses électeurs et d'infimes attentions, n'est-ce pas ce qui a manqué à M.Hollande ? On ne lui demandait pas des solutions brillantes, il n'y en a pas, mais de montrer qu'il nous entendait, et qu'il ne préparait pas dans l'ombre quelque projet machiavélique ? Il a voulu faire président, alors qu'il aurait dû faire François Hollande ? On peut dire tout le mal que l'on veut de M.Trump, mais il fait du Trump.
Cela rejoint de "grands théorèmes" du changement, que l'on oublie trop souvent :
- Sur la communication. Il y a deux critères qui définissent une communication efficace : honnêteté et compétence. Le premier écrase le second. Et si, en jouant un rôle, M.Hollande nous avait convaincu qu'il n'était pas honnête ?
- Sur le changement. On lance le changement "à la manivelle". Tout le monde a les yeux braqués sur les mécontents. En conséquence, il faut identifier ces mécontents et chercher à leur rendre le sourire. Quand c'est réussi, tout le groupe se met en marche. C'est un travail extraordinairement ingrat. On y rencontre toute l'irrationalité, voire la stupidité, de l'espèce humaine. Cela donne envie de se flinguer. Mais quand ça marche, l'effet est miraculeux.